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Pendant près de 5 ans, Adrien a été dans l'équipe des contrôleurs d'Anco, pour des projets de construction allant de la maison individuelle à la tour de 20 étages. Passionné de nouvelles technologies et initiateur de ce blog, il est maintenant responsable de la communication d'Anco en télétravail.

Débit réglementaire de ventilation en ERP : guide complet

Temps de lecture: 4 minutes

Débit réglementaire de ventilation en ERP

Les établissements recevant du public (ERP) doivent respecter de nombreuses normes visant à préserver la santé et le bien-être des occupants. L’une de celles-ci concerne la ventilation, et plus particulièrement le débit minimal d’air neuf à introduire dans les locaux.

Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur le débit réglementaire de ventilation en ERP afin de garantir votre conformité avec la législation en vigueur.

Débit réglementaire de ventilation en ERP : définition et enjeux

Tous les ERP doivent respecter certaines dispositions visant à assurer une bonne ventilation de leurs locaux. Que la ventilation soit mécanique ou naturelle, celle-ci doit être assurée avec de l’air pris à l’extérieur appelé “air neuf”.

Le débit réglementaire de ventilation en ERP correspond au débit minimal d’air neuf à introduire dans les locaux. Celui-ci est exprimé en m³/h et varie selon certains critères, tels que la destination du local et le nombre d’occupants.

Les bienfaits d’une ventilation efficace et bien dimensionnée sont nombreux pour les exploitants et les occupants d’un ERP :

  • Meilleur confort thermique,
  • Optimisation de la qualité de l’air et de la santé des occupants,
  • Préservation des bâtiments et des équipements grâce à la réduction de l’humidité.

Quels sont les débits réglementaires de ventilation en ERP ?

Le débit réglementaire de ventilation dans les bâtiments tertiaires est défini par le Code du travail pour les établissements recevant des travailleurs (ERT) et par le règlement sanitaire départemental type (RSDT) pour les ERP.

Il est important de préciser que ces textes réglementaires distinguent deux types de locaux pour définir le débit de ventilation à respecter :

  • Locaux à pollution non spécifique : locaux dans lesquels la pollution est liée à la seule présence humaine, à l’exception des cabinets d’aisances et des locaux de toilette,
  • Locaux à pollution spécifique : cuisines, salles d’eau, cabinets d’aisances et tous les autres locaux où existent des émissions de produits nocifs ou gênants autres que ceux liés à la seule présence humaine.

Les débits de ventilation imposés par le Code du travail

Le Code du travail définit le débit réglementaire de ventilation pour tous les ERT.

Locaux à pollution non spécifique

L’article R4222-6 du Code du travail précise que le débit minimal d’air neuf à introduire par occupant dans les locaux à pollution non spécifique est de :

Désignation des locaux Débit minimal d’air neuf par occupant (en m³/h)
Bureaux et locaux sans travail physique 25
Locaux de restauration, locaux de vente et locaux de réunion 30
Ateliers et locaux avec travail physique léger 45
Autres ateliers et locaux 60

Locaux à pollution spécifique

Pour les locaux à pollution spécifique dans les ERT, l’article R4222-10 du Code du travail indique ceci :

« les concentrations moyennes en poussières totales et alvéolaires de l’atmosphère inhalée par un travailleur, évaluées sur une période de huit heures, ne doivent pas dépasser respectivement 10 et 5 milligrammes par mètre cube d’air ».

L’article R4222-11 précise également que le débit de la ventilation doit être déterminé en fonction de la nature et de la quantité des polluants à évacuer, sans que le débit minimal d’air neuf puisse être inférieur aux valeurs fixées pour les locaux à pollution non spécifique (voir tableau ci-dessus).

Sanitaires

L’article R412-6 du Code du travail indique le débit minimal d’air neuf à introduire dans les locaux sanitaires sur les lieux de travail :

Désignation des locaux Débit minimal d’air neuf par occupant (en m³/h)
Cabinet d’aisances isolé (**) 30
Salle de bains ou de douches isolée (**) 45
Commune avec un cabinet d’aisances 60
Bains, douches et cabinets d’aisances groupés 30 + 15 N (*)
Lavabos groupés 10 + 5 N (*)

N (*) : nombre d’équipements dans le local

(**) : pour un cabinet d’aisances, une salle de bains ou de douches avec ou sans cabinet d’aisances, le débit minimal d’air introduit peut-être limité à 15 m3/h si ce local n’est pas à usage collectif.

Les débits de ventilation imposés par le règlement sanitaire départemental type

Le règlement sanitaire départemental type (RSDT) est un texte réglementaire qui édicte des règles techniques d’hygiène qui ne sont pas précisées dans d’autres textes, notamment pour les ERP.

Il est important de préciser que le RSDT peut être adapté aux conditions particulières de chaque département français. Les articles concernant le débit réglementaire de ventilation dans les ERP restent toutefois similaires dans la plupart des départements.

Locaux à pollution non spécifique

L’article 64.1 du RSDT précise que le débit normal d’air neuf à introduire dans les locaux à pollution non spécifique est exprimé en m³ par heure et par occupant en occupation normale.

Destination des locaux Débit minimal d’air neuf en m³/h et par occupant
Locaux d’enseignement (classes, salles d’études, laboratoires) :

  • Maternelles, primaires et secondaires du 1er cycle
  • Secondaires du 2ème cycle et universitaires
  • Ateliers
15

18

18

Locaux d’hébergement (chambres collectives, dortoirs, cellules, salles de repos) 18
Bureaux et locaux assimilés (locaux d’accueil, bibliothèques, bureaux de poste, banques, etc.) 18
Locaux de réunions (salles de réunions, de spectacles, de culte, clubs, foyers, etc.) 18
Locaux de vente (boutiques, supérettes, supermarchés, etc.) 22
Locaux de restauration (cafés, bars, restaurants, cantines, salles à manger, etc.) 22
Locaux à usage sportif :

  • Par sportif :
  • Dans une piscine
  • Dans les autres locaux
  • Par spectateur
22

25

18

Locaux à pollution spécifique

L’article 64.2 du RSDT indique que le débit réglementaire de la ventilation en ERP dans les locaux à pollution spécifique est déterminé en fonction de la nature et de la quantité de polluants émis.

Destination des locaux Débit minimal d’air neuf (en m³/h)
Pièce à usage individuel :

  • Salle de bain ou de douches
  • Salle de bains ou de douches commune avec cabinets d’aisance
  • Cabinet d’aisance
 

15 par local

15 par local

15

Pièces à usage collectif :

  • Cabinet d’aisances isolé
  • Salle de bains ou de douches isolée
  • Salle de bains ou de douches commune avec un cabinet d’aisances
  • Bains, douches et cabinets d’aisances groupés
  • Lavabos groupés
  • Salle de lavage, séchage et repassage du linge
  • Salon de coiffure, manucure, esthéticienne, professions médicales, paramédicales, salles d’autopsie et morgues
 

30

45

60

30 + 15 N (*)

10 +5 N (*)

5 par mètre carré de surface de local

30 par occupant

Cuisines collectives :

  • Office relais
  • Moins de 150 repas servis simultanément
  • De 151 à 500 repas servis simultanément
  • De 501 à 1 500 repas servis simultanément
  • Plus de 1 500 repas servis simultanément
 

15 par repas

25 par repas

20 par repas avec un minimum de 3 750 m³/h

15 par repas avec un minimum de 10 000 m³/h

10 par repas avec un minimum de 22 500 m³/h

N (*) : nombre d’équipements dans le local

Afin d’assurer votre conformité avec la réglementation en vigueur en respectant le débit réglementaire de ventilation en ERP, il est vivement conseillé de vous faire accompagner par un expert tel que Anco.

Tout savoir sur la réglementation extincteur dans les ERP

Temps de lecture: 4 minutes

réglementation extincteur erp

Tous les établissements recevant du public (ERP) sont soumis à une réglementation particulièrement stricte en matière de sécurité incendie. Ceux-ci doivent notamment être dotés de moyens d’extinction permettant au personnel et au public d’intervenir rapidement sur un début d’incendie.

Lors de l’installation d’extincteurs dans un ERP, il est obligatoire de tenir compte de plusieurs normes relatives aux caractéristiques, au nombre et à l’emplacement des appareils.

Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur la réglementation concernant les extincteurs dans les ERP afin de garantir votre conformité avec celle-ci.

Extincteurs ERP : normes et obligations

La réglementation relative aux extincteurs dans les ERP est définie par l’arrêté du 25 juin 1980 portant approbation des dispositions générales du règlement contre les risques d’incendie et de panique dans les établissements recevant du public.

Afin de permettre au personnel, et éventuellement au public, d’intervenir lors d’un début d’incendie, l’article MS 38 de l’arrêté stipule que les ERP doivent être dotés de moyens d’extinction tels que :

  • Des extincteurs portatifs,
  • Des extincteurs sur roues,
  • Des seaux et seaux pompes d’incendie.

Les caractéristiques des extincteurs dans les ERP

Tout extincteur installé dans un ERP doit obligatoirement avoir un marquage clair qui comprend les éléments suivants :

  • La ou les classes de feu (A, B,C,D, F) qu’il permet d’éteindre et leur capacité d’extinction en chiffre,
  • Des pictogrammes permettant de comprendre sa mise en marche et son utilisation,
  • Les dangers et les restrictions éventuels d’utilisation.

La réglementation précise également que les extincteurs dans les ERP doivent :

  • Être faciles à manipuler,
  • Avoir une contenance minimale de six litres pour les modèles à eau,
  • Être de couleur rouge afin de faciliter leur localisation par le personnel et le public,
  • Justifier de leur efficacité par le biais d’un essai réalisé par un laboratoire spécialisé indépendant.

L’emplacement et le nombre d’extincteurs dans les ERP

Les normes à respecter en matière d’emplacement et de nombre sont différentes selon la catégorie de l’ERP.

Extincteur ERP de catégories 1 à 4

L’article MS 39 de l’arrêté du 25 juin 1980 définit les normes pour les ERP de catégories 1 à 4.

Celui-ci stipule que les moyens d’extinction doivent être répartis de préférence dans les dégagements, en des endroits visibles et facilement accessibles, sans occasionner de gêne à la circulation des personnes. En outre, leur emplacement doit être tel que leur efficacité ne risque pas d’être compromise par les variations éventuelles de température survenant dans l’établissement lors d’un incendie.

En matière de nombre, les extincteurs portatifs sont judicieusement répartis et appropriés aux risques, notamment électriques qu’ils doivent combattre. La réglementation indique qu’il doit y avoir au minimum un appareil pour 200 m² et par niveau, avec un minimum de deux extincteurs par ERP.

Bon à savoir : un dégagement est une partie de la construction qui permet le cheminement d’évacuation des occupants, telle que les portes, sorties, issues, circulations horizontales, zones de circulation, escaliers, couloirs et rampes.

Extincteur ERP 5ème catégorie

L’article PE 26 de l’arrêté définit les normes pour les ERP de 5e catégorie.

Les établissements doivent être dotés d’au moins un extincteur portatif, avec un minimum d’un appareil pour 300 m² et un appareil par niveau. Les conditions d’installation sont identiques à celles définies par l’article MS 39 (ERP de catégories 1 à 4).

La hauteur d’un extincteur en ERP

Les extincteurs doivent être accrochés à un élément fixe, avec une signalisation durable, sans placer la poignée de portage à plus de 1,20 m du sol.

Les obligations de vérification et de maintenance des extincteurs dans les ERP

Les extincteurs installés dans un ERP doivent faire l’objet d’une vérification annuelle et d’une révision tous les dix ans par une personne ou un organisme compétent. Les appareils doivent également disposer d’une étiquette clairement identifiable sur laquelle les années et les mois des vérifications sont indiqués par le vérificateur.

Lors de la vérification annuelle, le contrôleur vérifie de nombreux éléments, comme par exemple :

  • L’état apparent de l’extincteur,
  • L’agent propulseur interne,
  • L’absence de pression interne,
  • Les joints d’étanchéité,
  • Le scellé de sécurité.

Comment choisir ses extincteurs en fonction des risques ?

Un extincteur d’incendie doit être choisi en fonction du type de feu qu’il est amené à combattre. Il existe cinq classes de feu qui se distinguent selon la nature du combustible :

  • Classe A : feux de solides (bois, papier, carton, tissus, paille, etc.) générant des braises,
  • Classe B : feux de liquides (essence, fioul, etc.) ou de solides liquéfiables (paraffine, polyéthylène, polystyrène, etc.),
  • Classe C : feux de gaz (hydrogène, butane, propane, etc.),
  • Classe D : feux de métaux (aluminium, lithium, magnésium, etc.),
  • Classe F : feux liés aux auxiliaires de cuisson (huiles et graisses végétales et animales utilisées pour la cuisson).

Découvrez dans le tableau ci-dessous le type d’extincteur à privilégier en fonction des différentes classes de feu :

Type d’extincteur Classe de feu
Extincteur à eau A et B
Extincteur à poudre A, B et C
Extincteur à CO2 B
Extincteur à poudre spéciale (réservés à l’usage des professionnels de la lutte incendie) D
Extincteur à mousse A et B

Pour les feux de classe F, l’utilisation d’un extincteur comprend des risques en raison des projections importantes et dangereuses générées au contact de l’eau. Il est vivement recommandé d’utiliser une couverture incendie pour lutter contre l’embrasement d’huiles ou de graisses de cuisson en coupant l’arrivée d’oxygène.

PPPT et DPE : tout savoir pour garantir la conformité de sa copropriété

Temps de lecture: 5 minutes

PPPT et DPE en copropriété

Depuis l’adoption de la loi climat et résilience, les copropriétés sont soumises à de nouvelles obligations réglementaires. L’une d’entre elles consiste à réaliser un PPPT et un DPE collectif.

Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur le PPPT et le DPE collectif afin d’assurer la conformité de votre copropriété avec la réglementation en vigueur.

PPPT et DPE collectif : définitions et enjeux

Zoom sur la définition, le contenu et le lien entre le PPPT et le DPE collectif.

Qu’est-ce que le PPPT ?

Le PPPT (Projet de Plan Pluriannuel de Travaux) est un outil stratégique qui permet d’anticiper et de planifier l’ensemble des travaux à entreprendre sur les parties communes d’une copropriété dans les dix prochaines années.

Le PPPT doit obligatoirement contenir, conformément à l’article 14-2 de la loi n°65-557 du 10 juillet 1965, les éléments suivants :

  • La liste des travaux nécessaires à la sauvegarde de l’immeuble, la préservation de la santé et de la sécurité des occupants, la réalisation d’économies d’énergie et la réduction des gaz à effet de serre,
  • Une estimation du niveau de performance énergétique que les travaux mentionnés dans la liste permettent d’atteindre,
  • Une estimation sommaire du coût de ces travaux et leur hiérarchisation,
  • Une proposition d’échéancier pour les travaux dont la réalisation apparaît nécessaire dans les dix prochaines années.

Qu’est-ce que le DPE collectif ?

Selon l’article L126-26 du Code de l’habitation et de la construction (CCH), le DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) est un document qui permet d’estimer la performance énergétique d’un bâtiment ou d’une partie de bâtiment. Plus précisément, celui-ci permet d’évaluer la consommation d’énergie et l’impact en termes d’émission de gaz à effet de serre d’un bâtiment.

Le DPE doit obligatoirement comprendre, conformément à l’article 126-16 du CCH, les éléments suivants :

  • Les caractéristiques pertinentes du bâtiment,
  • Un descriptif de ses équipements de chauffage, de production d’eau chaude sanitaire, de refroidissement, de ventilation et, dans certains types de bâtiments, de l’éclairage intégré des locaux,
  • L’indication de la quantité annuelle d’énergie consommée ou indiquée pour chaque catégorie d’équipements,
  • L’évaluation de la quantité d’émissions de gaz à effet de serre liée à la quantité annuelle d’énergie consommée ou estimée,
  • Une information sur les énergies renouvelables produites dans le bâtiment,
  • Le classement du bâtiment en application de l’échelle de référence de A (bâtiment extrêmement performant) à G (bâtiment extrêmement peu performant),
  • Les recommandations visant à améliorer la performance énergétique du bâtiment, accompagnées d’une évaluation de leur coût et de leur efficacité.

Bon à savoir : tandis que le DPE collectif concerne la consommation d’énergie et les taux d’émission de gaz à effet de serre d’un bâtiment collectif (copropriété), le DPE individuel est spécifique à un seul logement.

Quel est le lien entre le PPPT et le DPE ?

Le PPPT et le DPE sont deux documents qui se complètent. Il est, en effet, nécessaire de faire réaliser un DPE collectif pour les parties communes d’une copropriété avant d’établir un PPPT.

Le DPE va permettre d’identifier les pistes d’amélioration et les travaux à inclure dans le PPPT en vue d’améliorer la performance énergétique du bâtiment.

PPPT et DPE : quelles sont les obligations des copropriétés ?

Découvrez les obligations liées aux PPPT et DPE pour les copropriétés.

Qui est concerné par l’obligation de réaliser un PPPT et un DPE collectif ?

Depuis l’adoption de la loi n° 2021-1104 du 22 août 2021, plus communément appelée « loi climat et résilience », toutes les copropriétés à destination partielle ou totale d’habitation de plus de 15 ans doivent présenter un PPPT à partir du :

  • 1er janvier 2023 pour les copropriétés de plus de 200 lots,
  • 1er janvier 2024 pour les copropriétés de 51 à 200 lots,
  • 1er janvier 2025 pour les copropriétés de moins de 51 lots.

La réalisation d’un DPE collectif pour les bâtiments d’habitation dont le permis a été déposé avant 2013 est obligatoire à partir du :

  • 1er janvier 2024 pour les copropriétés de plus de 200 lots,
  • 1er janvier 2025 pour les copropriétés de 50 à 200 lots,
  • 1er janvier 2026 pour les copropriétés de moins de 50 lots.

Quand réaliser le PPPT ?

Selon l’article 171 de la loi n° 2021-1104, il est nécessaire d’établir un PPPT dans les copropriétés à destination partielle ou totale d’habitation dans un délai de 15 ans à compter de la date de réception des travaux de construction de l’immeuble.

En outre, le PPPT de la copropriété doit obligatoirement être actualisé tous les 10 ans.

Exceptions

Les copropriétés qui disposent d’un diagnostic technique global (DTG) ne faisant apparaître aucun besoin de travaux sur la décennie à venir sont exonérées de l’obligation d’établir un PPPT. Cette exonération est valable pendant toute la durée de validité du diagnostic.

Le DTG constitue une étude plus complète que le DPE collectif. Il permet d’obtenir une vision plus détaillée des travaux à entreprendre dans les dix prochaines années en incluant une évaluation de la situation générale et de l’état de la copropriété.

La réalisation d’un DTG est obligatoire depuis 2017 dans les copropriétés de plus de 10 ans et nouvellement mises en copropriété ou celles qui sont en procédure pour insalubrité.

PPPT et DPE collectif : les étapes clés pour assurer sa conformité

La réalisation d’un PPPT est un processus qui prend du temps et qui nécessite de réaliser plusieurs diagnostics au préalable, dont le DPE collectif ou le DTG. 

Une fois ces diagnostics réalisés, voici les démarches à entreprendre pour garantir sa conformité avec la réglementation en vigueur.

1. Choisir un prestataire

La réalisation du projet de PPT doit être confiée à un professionnel justifiant de compétences et de garanties fixées au sein du décret n° 2022-663 du 25 avril 2022. Il peut s’agir, par exemple, d’un architecte, d’un bureau d’études ou d’un thermicien.

Ce prestataire doit :

  • Justifier avoir souscrit une assurance de responsabilité civile professionnelle,
  • Attester sur l’honneur de son impartialité et de son indépendance à l’égard du syndic et des entreprises intervenants sur l’immeuble.

Le choix de l’intervenant et de toutes les modalités d’élaboration du PPPT sont votées à la majorité des voix (majorité simple) lors de l’assemblée générale des copropriétaires.

2. Présenter le PPPT en assemblée générale

Une fois le PPPT élaboré par le prestataire, le syndic doit le présenter aux copropriétaires lors de la prochaine assemblée générale qui suit son élaboration.

Si le projet fait apparaître la nécessité d’entreprendre des travaux dans les 10 ans, le syndic doit inscrire à l’ordre du jour de l’AG la question de l’adoption de tout ou partie du PPPT. L’adoption doit être votée à la majorité des voix de tous les copropriétaires (majorité absolue).

Il est important de préciser qu’il n’existe aucune obligation légale de réaliser les travaux préconisés par le PPPT. Si l’AG n’a pas adopté tout ou partie du projet, le syndic doit inscrire ces questions à l’ordre du jour de chaque assemblée générale appelée à approuver les comptes.

3. Voter une provision annuelle pour les fonds de travaux

Si tout ou partie du projet est adopté, le PPPT devient un plan pluriannuel de travaux (PPT). Dans ce cas, il est nécessaire de voter simultanément le montant de la provision annuelle pour constituer le fonds de travaux de la copropriété. Ce fonds est alimenté par chaque copropriétaire et permet de financer les travaux à réaliser dans le cadre du PPT adopté.

La loi indique que le montant de la cotisation annuelle ne peut pas être inférieur à :

  • 2,5 % du montant des travaux prévus dans le PPT adopté,
  • Et 5 % du budget prévisionnel.

L’autorisation de travaux pour les ERP : guide complet

Temps de lecture: 4 minutes

L’autorisation de travaux pour les ERP

Les travaux qui conduisent à la création, l’aménagement ou la modification d’un établissement recevant du public, ne peuvent être exécutés qu’après autorisation délivrée par l’autorité administrative (art. L122-3 CCH).

Il existe plusieurs procédures d’autorisation de travaux selon la nature du projet, ce qui peut rendre le processus complexe pour les propriétaires et les exploitants d’ERP.

Dans cet article, nous vous partageons toutes les informations utiles à connaître afin d’obtenir votre autorisation de travaux et de garantir votre conformité avec les normes ERP en vigueur.

Qu’est-ce qu’une autorisation de travaux sur un ERP de 5e catégorie ?

Une autorisation de travaux est un acte administratif obligatoire. Celui-ci permet de demander à la mairie l’autorisation de réaliser des travaux entraînant la création, l’aménagement ou la modification d’un ERP.

Quelle est l’utilité d’une autorisation de travaux pour un ERP ?

Si l’autorisation de travaux pour les ERP est obligatoire, ce n’est pas un hasard. Cette procédure administrative permet aux autorités compétentes de vérifier que les travaux envisagés sont conformes aux règles :

  • D’accessibilité : tout ERP doit être accessible à tous les types de handicap et respecter des obligations strictes pour répondre à cet objectif,
  • De sécurité incendie : le règlement de sécurité contre les risques d’incendie et de panique dans les ERP comprend des mesures strictes visant à protéger les personnes, favoriser l’alerte et l’intervention des secours et limiter les pertes matérielles,
  • D’urbanisme : tout ERP doit être conforme aux règles d’urbanisme locales (hauteur de la construction, choix des matériaux, inclinaison de la charpente, etc.).

Les différents documents d’autorisation de travaux

Il existe trois documents d’autorisation de travaux pour les ERP :

  • La demande d’autorisation, de construire, d’aménager ou de modifier un ERP (DACAM) : document permettant de vérifier la conformité aux règles de sécurité contre l’incendie et la panique et d’accessibilité,
  • Le permis de construire (PC) : document permettant de vérifier la conformité aux règles d’urbanisme pour certains types de travaux,
  • La déclaration préalable de travaux (DP) : document permettant de vérifier la conformité aux règles d’urbanisme pour les travaux non soumis à permis de construire.

Quelle autorisation de travaux déposer selon la nature du projet ?

La procédure à suivre et les documents d’autorisation de travaux à déposer à la mairie varient selon la nature du projet (construction, extension, modification de l’aspect extérieur, etc.).

Autorisation pour faire des modifications ou des travaux à l’intérieur d’un ERP existant

Avant de commencer des travaux d’aménagement intérieur dans son ERP, le propriétaire doit déposer une DACAM.

Les opérations concernées sont :

  • Modification interne d’une surface ouverte au public,
  • Changement de commerce (boulangerie remplacée par un salon de coiffure, épicerie remplacée par un fleuriste, etc.) qui n’implique pas de modification de l’aspect extérieur,
  • Rénovation intérieure,
  • Travaux sur des installations techniques (alarme, système de désenfumage, électricité, etc.),
  • Travaux d’aménagement interne réalisés lors de l’implantation d’un nouveau commerce dans un bâtiment existant ou d’une nouvelle boutique dans une galerie marchande.

Bon à savoir : les travaux d’aménagement intérieur qui impliquent un changement de destination des locaux (habitation, commerce et activités de service, exploitation agricole et forestière, etc.) nécessitent une autorisation de travaux différente.

Autorisation pour modifier l’aspect extérieur d’un ERP existant

Pour réaliser des travaux impliquant une modification de l’aspect extérieur de son ERP, le propriétaire doit déposer une DACAM et une déclaration préalable de travaux (DP).

L’ajout d’un balcon, de fenêtres, de portes, de panneaux solaires ou encore un ravalement de façade sont quelques-unes des opérations concernées.

Autorisation pour agrandir un ERP existant

L’agrandissement d’un ERP existant nécessite la dépose d’une DACAM, mais également d’une déclaration préalable de travaux ou d’un permis de construire. Le choix entre ces deux documents dépend de deux éléments :

  • La situation de l’ERP : il est nécessaire de vérifier si l’ERP se trouve dans une zone urbaine d’une commune couverte par un plan local d’urbanisme (PLU),
  • La surface du projet : l’emprise au sol ou la surface de plancher de l’extension.

Découvrez dans le tableau ci-dessous le document à déposer :

ERP dans une zone urbaine d’un PLU ERP en dehors d’une zone urbaine d’un PLU
Extension de 5 m² à 40 m² Déclaration préalable de travaux Extension de 5 m² à 20 m² Déclaration préalable de travaux
Extension de 20 à 40 m² portant la surface totale de l’ERP à plus de 150 m² Permis de construire
Extension de plus de 40 m² Permis de construire Extension de plus de 20 m² Permis de construire

Autorisation pour construire un ERP

Pour construire un ERP, il est nécessaire de déposer une DACAM. Le propriétaire doit également transmettre :

  • Une déclaration préalable de travaux : construction d’un ERP de 5 à 20 m²,
  • Un permis de construire : construction d’un ERP de plus de 20 m².

Les étapes clés d’une demande d’autorisation de travaux sur ERP

1. Constituer son dossier

La première étape indispensable est la constitution de son dossier de demande. Celui-ci doit inclure les éléments suivants :

  • Le formulaire Cerfa n° 13824*04 pour la DACAM,
  • Le formulaire Cerfa n° 13404*13 pour la déclaration préalable (si nécessaire),
  • Le formulaire Cerfa n° 13409*14 pour le permis de construire (si nécessaire),
  • Le dossier de sécurité incendie (notice de sécurité incendie, plans de situation, de masse, de coupe, de niveaux et de façades, éventuelles demandes de dérogations),
  • Le dossier d’accessibilité (plans de côtés en trois dimensions, plans avant travaux, notice explicative, éventuelles demandes de dérogations).

2. Déposer son dossier

Une fois constitué, le dossier doit être déposé en main propre ou envoyé par courrier recommandé avec accusé de réception en quatre exemplaires à la mairie.

3. Recevoir la réponse de la mairie

Le délai d’instruction de la demande d’autorisation de travaux sur ERP est de quatre mois à compter de la réception d’un dossier complet par la mairie.

Sans retour de la mairie à la fin du délai d’instruction, il s’agit d’une décision tacite de non-opposition. Le propriétaire peut ainsi commencer les travaux.

En cas de décision défavorable, la mairie notifie sa décision par courrier recommandé avec accusé de réception.

FAQ

1. Quelle est la durée de validité d’une autorisation de travaux pour un ERP ?

La durée de validité d’une autorisation de travaux sur ERP est de trois ans. Ce délai démarre à compter de la notification de la décision de la mairie.

2. Où obtenir les formulaires d’autorisation de travaux pour les ERP ?

Les formulaires sont disponibles en ligne :

3. Qui délivre les autorisations de travaux dans les ERP ?

Les travaux dans les ERP sont autorisés par la mairie après vérification des règles de sécurité et d’accessibilité par la commission consultative départementale de sécurité et d’accessibilité (CCDSA).

Zoom sur la réglementation toilettes hommes femmes en ERP

Temps de lecture: 4 minutes

Zoom sur la réglementation toilettes hommes femmes en ERP

Les établissements recevant du public (ERP) proposent généralement des sanitaires à disposition des visiteurs afin de faciliter leur vie quotidienne. La plupart des propriétaires et des exploitants ne sont toutefois pas conscients qu’il existe certaines normes ERP en matière d’hygiène et de salubrité auxquelles ils doivent se soumettre.

Dans cet article, nous vous expliquons tout ce qu’il faut sur la réglementation toilettes hommes femmes en ERP afin de garantir votre conformité avec la législation en vigueur.

Réglementation toilettes hommes femmes en ERP : une norme à ne pas négliger

La réglementation toilettes hommes femmes en ERP est généralement méconnue des propriétaires et des exploitants. Il existe cependant certaines normes à respecter qui sont définies par le règlement sanitaire départemental et qui varient selon la catégorie et le type de l’ERP.

Qu’est-ce que le règlement sanitaire départemental ?

Le règlement sanitaire départemental (RSD) type est un texte réglementaire qui a été publié au Journal officiel du 13 septembre 1978. Celui-ci définit les règles d’hygiène et de salubrité applicables dans chaque département français afin de garantir le bien-être des citoyens.

Bien que chaque département puisse apporter d’éventuelles adaptations locales au RSD type, les articles concernant l’équipement sanitaire restent généralement inchangés.

Les normes générales de la réglementation toilettes hommes femmes en ERP

L’article 67 du RSD définit les règles générales à respecter en matière d’équipement sanitaire dans les établissements ouverts ou recevant du public.

Les normes générales sont les suivantes :

  • Des lavabos, cabinets d’aisances et urinoirs doivent être aménagés en nombre suffisant en tenant compte de la fréquentation de l’ERP,
  • Les cabinets et urinoirs doivent être faciles d’accès et ne jamais communiquer directement avec les salles de restaurants, cuisines ou resserres de comestibles,
  • Les locaux sanitaires doivent être bien éclairés, ventilés, maintenus en parfait état de propreté et pourvus de papier hygiénique,
  • Les lavabos doivent être équipés de produit de nettoyage des mains et d’un dispositif d’essuyage ou de séchage,
  • Les sols, les parois et les plafonds des locaux sanitaires doivent être en matériaux lisses, imperméables, imputrescibles et résistants à un nettoyage fréquent.

Les normes spécifiques aux locaux de sports

L’article 68 du RSD stipule que les installations sanitaires annexées aux locaux de sports doivent comprendre au moins :

  • Deux cabinets d’aisances,
  • Deux urinoirs,
  • Une salle de douches collectives (minimum quinze pommes de douches) et deux cabines de douches individuelles.

Les normes spécifiques aux salles de spectacles

L’article 69 du RSD définit la réglementation toilettes hommes femmes dans les ERP qui sont considérés comme des salles de spectacles.

Celui-ci précise qu’au moins un lavabo, un cabinet d’aisance et un urinoir doivent être aménagés par centaine ou fraction de centaine de personnes susceptibles d’être admises dans les locaux.

Les normes spécifiques aux établissements d’enseignement

L’article 71 bis concerne les normes à respecter dans les établissements d’enseignement autres que ceux soumis aux réglementations spécifiques du Ministère chargé de l’Éducation.

Celui-ci précise que ces établissements doivent comporter une cuvette de cabinets d’aisances de dimensions appropriées et un lavabo pour :

  • 10 élèves de classe maternelle,
  • 20 élèves de classe élémentaire,
  • 30 élèves dans les autres cas.

Il est important de préciser que les établissements ouverts aux garçons et aux filles peuvent remplacer la moitié du nombre des cuvettes requises par des urinoirs. Cette dérogation n’est toutefois pas applicable pour les classes maternelles accueillant des enfants de moins de cinq ans.

Réglementation toilettes hommes femmes dans les ERT

Les établissements recevant des travailleurs (ERT) sont également soumis à différentes normes afin de garantir l’hygiène et les bonnes conditions de travail des salariés.

Combien de toilettes pour hommes et pour femmes doivent être mises à disposition dans un ERT ?

L’article R232-2-5 du Code du travail stipule que l’employeur doit prévoir au moins :

  • Un cabinet et un urinoir pour 20 hommes,
  • Deux cabinets pour 20 femmes.

L’effectif pris en compte est le nombre maximal de travailleurs présents simultanément dans l’établissement.

Il est également précisé que les entreprises avec un personnel mixte doivent séparer les cabinets d’aisances pour le personnel féminin et masculin. En outre, les cabinets d’aisances réservés aux femmes doivent comporter un récipient pour les garnitures périodiques.

Les normes à respecter en matière de conception et d’aménagement des toilettes en ERT

Le Code du travail indique également certaines règles en matière de conception et d’aménagement des toilettes en ERT.

Celui-ci précise que les cabinets d’aisances dans les ERT doivent être :

  • Aménagés de manière à ne dégager aucune odeur,
  • Équipés de chasse d’eau et pourvus de papier hygiénique,
  • Chauffés convenablement,
  • Pourvus de sols et de parois en matériaux imperméables permettant un nettoyage efficace,
  • Équipés de portes pleines et munies d’un dispositif de fermeture intérieur qui est décondamnable de l’extérieur,
  • Nettoyés et désinfectés au moins une fois par jour.

Bon à savoir : l’article R4534-144 du Code du travail stipule que l’employeur doit également respecter ces dispositions sur les chantiers, quelle que soit leur durée. Lorsque la disposition des lieux de ne permet pas la mise en place de cabinets d’aisances, l’employeur doit rechercher un local ou un emplacement offrant des conditions équivalentes à proximité du chantier.

La réglementation toilettes hommes femmes en ERP pour les PMR

Depuis 2005, la loi Handicap impose l’accessibilité des ERP aux personnes à mobilité réduite. Cette loi comprend plusieurs dispositions qui visent à permettre aux PMR de circuler avec un maximum d’autonomie dans les locaux des ERP, y compris dans les toilettes.

Il existe ainsi diverses normes pour les WC PMR dans les ERP.

Parmi les principales dispositions de la réglementation toilettes hommes femmes en ERP pour les PMR, nous pouvons citer :

  • Les sanitaires adaptés aux PMR doivent être situés au même endroit que les autres sanitaires,
  • Prévoir la mise en place d’un sanitaire adapté aux PMR qui est séparé pour les hommes et les femmes si les sanitaires sont séparés,
  • Les sanitaires doivent avoir une surface minimum de 1,5 mètre sur 2,10 mètres et offrir un espace d’au moins 1,5 mètre entre la porte et la cuvette des WC,
  • La hauteur de la cuvette des WC doit être d’au moins 45 centimètres,
  • Une barre d’appui latérale doit être placée à une hauteur comprise entre 70 et 80 centimètres.

En conclusion, la réglementation toilettes hommes femmes en ERP comprend de nombreuses dispositions à respecter. Il est essentiel de connaître celles qui sont applicables en fonction de la nature et du type de l’établissement et d’éventuellement procéder à la mise aux normes de son ERP.

Tout savoir sur la certification HQE

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Tout savoir sur la certification HQE

En 2020, le secteur de la construction représentait 43 % des consommations énergétiques françaises et générait 23 % des émissions de gaz à effet de serre sur le territoire. Afin de réduire ces taux, les autorités ont mis en place diverses mesures qui encouragent l’adoption de la construction durable par les acteurs du secteur.

Parmi les nombreuses normes et certifications qui favorisent une approche plus durable dans le secteur de la construction, la certification HQE est aujourd’hui considérée comme une véritable référence.

Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur la certification HQE, de sa définition à ses enjeux, en passant les démarches à entreprendre pour labelliser un bâtiment HQE.

Certification HQE : définition, évolution et enjeux

La certification HQE (Haute Qualité Environnementale) permet d’attester qu’un bâtiment, un aménagement ou une infrastructure respecte l’ensemble des exigences dictées par le cadre de référence de la démarche HQE.

Histoire et mise en place de la certification par l’Association HQE

L’Association HQE a été créée en 1996 afin de concevoir un cadre de référence au service du développement durable dans le secteur de la construction : la démarche HQE.

En 2004, l’Association HQE est reconnue d’utilité publique et élabore un premier référentiel de certification pour un premier certificat HQE délivré en 2005. Au fil des années, la certification HQE est devenue une référence incontournable et l’une des certifications les plus utilisées dans le monde pour les bâtiments en construction, en rénovation et en exploitation.

Une nouvelle certification HQE dédiée aux projets d’aménagement durable voit le jour en 2011, puis une seconde en 2017 pour les infrastructures.

Les objectifs de la démarche HQE

La démarche HQE est une approche globale et multicritère qui vise à promouvoir la conception, la construction et la rénovation de bâtiments, d’aménagements et d’infrastructures toujours plus durables.

Plus précisément, celle-ci s’articule autour de quatre piliers :

  • L’amélioration de la qualité de vie,
  • Le respect de l’environnement,
  • La performance économique,
  • Le management responsable.

Les champs d’application de la démarche HQE

Les certifications HQE concernent :

  • Les bâtiments : tous les logements collectifs et individuels ainsi que les bâtiments tertiaires,
  • Les aménagements : toutes les opérations d’aménagement publics et privés,
  • Les infrastructures : toutes les infrastructures de transport, de communication, de service et d’énergie prévues pour assurer le développement et le fonctionnement d’un territoire.

Zoom sur les quatre engagements du label HQE

Afin de répondre aux objectifs de développement durable définis par l’ONU, un nouveau cadre de référence a été instauré en 2015 par l’Association HQE.

Celui-ci s’appuie sur quatre engagements indissociables pour la création d’un cadre de vie durable : la qualité de vie, le respect de l’environnement, la performance économique et le management responsable.

La qualité de vie

La démarche HQE vise à faire progresser la qualité de vie dans les bâtiments et les territoires via trois principaux objectifs :

  • Concevoir des espaces de vie sains, sûrs, pratiques et confortables,
  • Prévoir des territoires et un cadre bâti accessibles, adaptables et résilients,
  • Créer un tissu territorial agréable à vivre.

Le respect de l’environnement

Dans le cadre de la démarche HQE, toute opération de construction ou de réhabilitation de bâtiment et d’aménagement doivent répondre à trois principaux objectifs :

  • Utiliser de manière raisonnée les énergies et les ressources naturelles : les projets doivent intégrer certaines pratiques éco-responsables, telles que l’utilisation de matériaux durables et l’optimisation du réemploi et de la réutilisation,
  • Limiter les pollutions et lutter contre le réchauffement climatique : limiter les pollutions de l’eau, de l’air et des sols que l’ouvrage peut générer tout au long de son cycle de vie (construction, exploitation, déconstruction),
  • Préserver la nature et la biodiversité : toute opération constructive doit tenir compte des milieux vivants (végétaux, animaux et minéraux) afin de limiter son impact sur ceux-ci.

Il est important de préciser que cet engagement s’apprécie sur l’ensemble du cycle de vie de l’ouvrage.

La performance économique

Les projets doivent également tenir compte de la performance économique afin d’obtenir la certification HQE.

Concrètement, le projet doit répondre aux trois objectifs économiques suivants :

  • Augmentation de la valeur du bâtiment,
  • Contribution au dynamisme et au développement du territoire,
  • Optimisation des coûts et des charges.

Le management responsable

Cet engagement vise à atteindre trois objectifs :

  • La mise en place d’une organisation adaptée aux objectifs de qualité, de performance et de dialogue,
  • Un pilotage et une gouvernance efficaces pour un projet maîtrisé,
  • La mise en place de procédures d’évaluation au service de l’acceptabilité du projet et son amélioration continue.

Bon à savoir : il existe différents cadres de référence HQE qui sont utilisés par les certificateurs en fonction de la nature de l’opération (bâtiment, aménagement et infrastructures). Chaque cadre de référence HQE comprend des objectifs spécifiques à respecter pour obtenir la certification HQE.

Comment obtenir le label HQE pour un bâtiment ?

Découvrez où, comment et à quel prix obtenir une certification HQE pour un bâtiment.

Qui délivre la certification HQE Bâtiment Durable ?

La certification HQE peut être délivrée par l’un des deux organismes certificateurs suivants :

Ces organismes sont indépendants, impartiaux et agréés par le COFRAC (Comité français d’accréditation).

Le prix d’une labellisation HQE

Le budget à prévoir pour obtenir une certification HQE dépend de nombreux facteurs, tels que le type, la taille et la complexité du projet. En effet, le nombre et la durée des interventions de contrôle à réaliser par un certificateur agréé peuvent fortement varier d’un projet à l’autre.

Il faut compter en moyenne 20 000 € pour contrôler une surface de 10 000 mètres carrés en vue de l’obtention d’une certification HQE.

Les étapes clés pour obtenir une certification HQE

Pour certifier un bâtiment HQE, il est avant tout nécessaire d’adresser une demande officielle auprès de l’organisme certificateur compétent en fonction de son projet. Pour rappel, CERTIVIA concerne les bâtiments tertiaires et CERQUAL Qualitel Certification concerne les logements.

Lors de la demande, le promoteur ou le propriétaire du bâtiment doit joindre différentes pièces justificatives permettant une analyse documentaire du dossier. Si celui-ci est accepté, l’organisme certificateur fait appel à des auditeurs indépendants afin de vérifier le respect des normes et des exigences établies dans le référentiel HQE.

Si l’évaluation est positive, la certification HQE officielle est transmise au promoteur ou au propriétaire du bâtiment.

Pourquoi obtenir la certification HQE d’un bâtiment ?

Bien qu’il ne soit pas obligatoire d’obtenir le label HQE d’un bâtiment, cette pratique présente de nombreux avantages environnementaux et économiques :

  • Augmentation de la valeur patrimoniale, locative et financière du bâtiment,
  • Réduction des coûts énergétiques, d’exploitation et de maintenance,
  • Réduction des émissions de gaz à effet de serre et de l’impact du bâtiment sur la nature et la biodiversité,
  • Création d’un cadre de vie sain, sûr et pratique,
  • Conformité du bâtiment avec les normes environnementales en vigueur, telles que la RT2020,
  • Pilotage efficace du projet immobilier afin de réduire les coûts et les délais.