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Pendant près de 5 ans, Adrien a été dans l'équipe des contrôleurs d'Anco, pour des projets de construction allant de la maison individuelle à la tour de 20 étages. Passionné de nouvelles technologies et initiateur de ce blog, il est maintenant responsable de la communication d'Anco en télétravail.

Découvrir la mission SEI du contrôle technique

Temps de lecture: 3 minutes

La mission SEI du contrôle technique

Le contrôle technique de construction a pour objectif de prévenir les aléas techniques pouvant entraîner des sinistres lors des projets de construction.

La mission S est l’une des missions obligatoires du bureau de contrôle technique. Celle-ci se décline en trois missions : STI, SEI et SH.

Dans cet article, nous vous parlons de la mission SEI du contrôle technique.

Mission SEI du contrôle technique : qu’est-ce que c’est ?

La mission SEI du contrôle technique découle de la mission de base S qui est relative à la sécurité des personnes dans les constructions.

La mission SEI concerne également la sécurité des personnes, mais celle-ci est spécifique aux Établissements Recevant du Public (ERP) et aux Immeubles de Grande Hauteur (IGH).

Au titre de la mission SEI, le contrôleur technique contribue à la prévention des aléas techniques qui découlent de défauts dans l’application des dispositions réglementaires, relatives à la sécurité des personnes dans les constructions achevées.

La mission SEI concerne les ouvrages et les éléments d’équipement visés, du point de vue de la sécurité des personnes, par le règlement de sécurité ERP ou le règlement de sécurité IGH et ne s’étend pas à la sécurité des personnes pendant toute la durée des travaux.

Que vérifie la mission SEI ?

La mission SEI porte sur les ouvrages et les éléments d’équipement suivants :

  • Les dispositions relatives à la protection contre les risques d’incendie et de panique : comportement au feu des matériaux et des éléments de construction, isolement, desserte, cloisonnements et dégagements, moyens de secours, dispositifs d’alarme et d’alerte, équipements de désenfumage,
  • Les installations électriques (les courants forts),
  • Les installations de chauffage, la ventilation, le conditionnement d’air,
  • Les installations de stockage et de distribution de gaz combustibles et d’hydrocarbures liquéfiés,
  • Les conduits de fumée,
  • Les ascenseurs et les ascenseurs de charges,
  • Les portes automatiques de garages,
  • Les garde-corps et les fenêtres basses.

Mission SEI du contrôle technique et RVRAT

Toute mission SEI du contrôle technique donne lieu à un RVRAT.

RVRAT : quelle est sa signification ?

Le Rapport de Vérification Réglementaire Après Travaux (RVRAT) est un document que réalise le contrôleur technique en fin d’opération de sa mission SEI.

L’objectif du RVRAT est d’évaluer la conformité de l’ouvrage avec les dispositions réglementaires liées à la sécurité des personnes.

Quand et comment est établi le RVRAT ?

Le RVRAT est établi pour :

  • Les ERP des quatre premières catégories au sens du règlement de sécurité ERP sous la forme définie à l’article GE 9,
  • Les IGH sous la forme du rapport de vérification prévu à l’article GH 5 de l’Arrêté du 30/12/2011.

Le maître d’ouvrage s’engage à produire le RVRAT avant la visite de la Commission de Sécurité préalable à l’ouverture de l’ERP ou à l’occupation de l’IGH.

Pour que le contrôleur technique puisse établir en temps utile le RVRAT, le maître d’ouvrage doit lui communiquer les justificatifs nécessaires à la réalisation de sa mission tels que les certificats et les procès-verbaux apportant la preuve des qualités de comportement au feu des matériaux et des éléments de construction.

Ces justificatifs doivent être communiqués au plus tard quinze jours avant la date de transmission du rapport à la Commission de Sécurité.

Les prestations qui ne font pas partie de la mission SEI du contrôle technique

Certaines vérifications sont liées à la sécurité des personnes, mais ne relèvent pas de la mission SEI. Ainsi, le contrôleur technique n’effectue pas les vérifications suivantes :

  • Les vérifications techniques avant mise sous tension des installations électriques, nécessaires en vue de l’obtention de l’attestation de conformité visée par le CONSUEL,
  • Les vérifications avant épreuve ou avant mise en service des appareils sous pression de gaz ou de vapeur,
  • Les vérifications avant mise en service des appareils de levage, tels que les ponts-roulants,
  • Les vérifications des nacelles de nettoyage,
  • Les vérifications des équipements sportifs et de loisirs ainsi que des aires de jeux,
  • Les vérifications des chambres funéraires et des crématoriums,
  • Les vérifications avant mise en service des sources de rayonnements ionisants.

Questions fréquentes sur la mission SEI du contrôle technique

La mission SEI peut-elle être complétée par d’autres ?

La mission SEI peut être complétée, à la demande du maître de l’ouvrage, par d’autres missions de contrôle technique telles que les missions ENV, PS, F, GTB ou encore HYSa.

Que contrôle la mission SEI dans les ERP ?

Cette mission vise à empêcher les accidents corporels qui pourraient découler de défauts dans l’application des dispositions réglementaires. Cela peut donc porter sur les aménagements mobiliers et sur les équipements qui sont spécifiques à l’activité professionnelle sur laquelle porte les règlements de sécurité.
Pour ce qui concerne par exemple la sécurité des baignade dans un ERP, la mission portera SEI, entre autres, sur l’adhérence des sols pour qu’ils soient conformes aux normes de sécurité.

Tout savoir sur la certification NF Habitat HQE, véritable gage de qualité en matière de logement

Temps de lecture: 5 minutesIllustration de la NF habitat HQE

En France, de nombreuses normes régissent le secteur de l’immobilier et de l’habitat. Alors que certaines se concentrent sur les aspects purement écologiques d’un logement, d’autres en couvrent tous les aspects.

C’est notamment le cas de la certification NF Habitat HQE qui tient compte de la qualité de vie, du respect de l’environnement, de la sécurité ou encore de la santé.

Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur la certification NF Habitat HQE, des nombreux avantages que celle-ci offre aux professionnels de l’immobilier aux critères pour qu’un logement soit certifié.

Qu’est-ce que la certification NF Habitat HQE ?

La certification NF Habitat HQE est une des deux seules certifications de la marque NF qui garantit la qualité globale et les performances d’un logement.

Délivrée en France par l’organisme indépendant CERQUAL Qualitel Certification, cette certification engage les professionnels de l’immobilier à fournir des logements de qualité.

La certification NF Habitat HQE se concentre sur trois principaux axes pour jauger la qualité globale d’un logement, à savoir :

  • La performance économique,
  • Le respect de l’environnement,
  • La qualité de vie.

La marque NF : un gage de confiance et de crédibilité

La marque NF est une marque de certification qui atteste de la conformité d’un produit ou d’un service avec les normes françaises, européennes ou internationales. En plus d’assurer cette conformité, la marque NF tient également compte des exigences des utilisateurs en répondant à des critères qualitatifs supplémentaires.

En France, il s’agit d’un véritable gage de confiance et de qualité pour les utilisateurs de produits divers et variés. La norme NF concerne, en effet, plus de 220 produits et services dans de nombreux secteurs d’activité, dont l’immobilier.

Afin d’obtenir la certification NF, les professionnels doivent respecter plusieurs exigences qui figurent dans un document appelé référentiel de certification NF.

Notez qu’il n’est aucunement obligatoire d’obtenir une certification NF. Il s’agit d’une démarche volontaire des professionnels qui souhaitent apporter une garantie supplémentaire aux consommateurs.

Quelles sont les différences entre les certifications NF Habitat et NF Habitat HQE ?

La certification NF Habitat a pour objectif principal de garantir aux occupants d’un logement de bénéficier des avantages suivants :

  • Un logement qui respecte l’environnement,
  • Une réduction des consommations énergétiques,
  • Un logement sain et sécurisé,
  • Un intérieur lumineux,
  • Peu de nuisances sonores,
  • Une température optimale.

La certification NF Habitat HQE, quant à elle, est plus stricte et comprend des critères supplémentaires afin d’apporter plus d’avantages aux occupants d’un logement.

Ces bénéfices concernent le respect de l’environnement, l’optimisation des performances énergétiques et l’amélioration de la qualité de vie, pour un habitat durable.

NF Habitat HQE : quels sont les avantages ?

La certification NF Habitat HQE comprend de nombreux avantages pour les professionnels de l’immobilier, mais également pour les habitants des logements certifiés.

Les avantages pour les professionnels de l’immobilier

Les promoteurs et les entrepreneurs qui construisent, rénovent ou exploitent des logements certifiés NF Habitat HQE ont un avantage concurrentiel considérable sur leur marché.

La certification NF Habitat HQE leur permet de proposer des logements de qualité nettement supérieure en matière de :

  • Performances énergétiques,
  • Qualité de vie et de confort,
  • Respect de l’environnement.

En outre, la plupart des Français connaissent la marque NF et savent que celle-ci constitue une réelle garantie d’obtenir un bien hautement qualitatif. Ainsi, les professionnels de l’immobilier qui s’engagent dans cette démarche peuvent plus facilement convaincre les clients de faire appel à eux.

Les avantages de NF Habitat HQE pour les particuliers

Les particuliers qui font appel à un constructeur ou à un promoteur qui respecte les exigences de la certification NF Habitat HQE bénéficient également de plusieurs avantages.

Lors de la construction ou de la rénovation d’un logement par un professionnel impliqué dans la dynamique NF Habitat HQE, le maître d’ouvrage jouit des avantages suivants :

  • Le projet immobilier est géré par un professionnel soucieux de la qualité et du respect des normes de construction en vigueur,
  • La communication est constante et les informations claires,
  • Les délais sont respectés.

Après réception du logement certifié NH Habitat HQE, l’occupant bénéficie également de nombreux avantages :

  • Une réduction des frais liés à l’entretien des installations et des équipements,
  • Une isolation acoustique optimale afin de limiter les bruits entre les pièces du logement et les bruits provenant de l’extérieur,
  • Une température idéale tout au long de l’année,
  • Une réduction considérable des dépenses énergétiques,
  • Un gain de confort.

Quels sont les bâtiments concernés par la certification NF Habitat HQE ?

La certification NF Habitat HQE concerne tous les types de bâtiments résidentiels, à savoir :

  • Les maisons individuelles,
  • Les maisons individuelles groupées,
  • Les logements collectifs,
  • Les résidences services.

En outre, la certification NF Habitat HQE s’adapte aux différentes étapes du cycle de vie des bâtiments, de la construction à l’exploitation, en passant par la rénovation.

Les critères d’évaluation du référentiel NF Habitat HQE

Il existe 14 critères répartis dans quatre domaines distincts qui permettent de répondre à la certification NF Habitat HQE. Ceux-ci sont tous mentionnés et détaillés dans le référentiel NF Habitat HQE.

Voici un tableau récapitulatif de ces 14 critères :

Domaine

Critère

L’écoconstruction
  • Le bâtiment doit être construit en harmonie avec son environnement immédiat,
  • Les produits et les procédés de construction utilisés sur le chantier doivent être écologiques,
  • La construction du bâtiment doit nuire le moins possible à l’environnement immédiat (déchets, pollution, nuisances sonores).
L’écogestion Le bâtiment doit permettre une gestion responsable et efficace des éléments suivants :

  • L’eau,
  • L’énergie,
  • Les déchets,
  • L’entretien et la maintenance.
Le confort Le bâtiment doit offrir un excellent niveau de confort :

  • Acoustique,
  • Olfactif,
  • Visuel,
  • Hygrothermique.
La santé Le bâtiment doit offrir :

  • Une bonne qualité de l’air,
  • Une meilleure qualité de l’eau dans les réseaux internes,
  • De bonnes conditions sanitaires.

Comment se déroule une certification NF Habitat HQE ?

Le déroulement de la certification NF Habitat HQE varie en fonction du degré d’engagement du professionnel dans la démarche et du référentiel concerné.

Dans tous les cas, des audits sont réalisés par CERQUAL Qualitel Certification et permettent d’évaluer :

  • L’organisation du professionnel,
  • Ses compétences générales,
  • La qualité des services qu’il fournit à chacun de ses clients,
  • Les qualités techniques du logement.

Des contrôles sont réalisés sur sites à plusieurs étapes du cycle de vie du bâtiment afin de vérifier le respect des critères stipulés dans le référentiel de certification.

L’expert réalise des contrôles visuels afin de vérifier que les matériaux et les techniques de construction utilisés sur chantier respectent les critères de qualité et de respect de l’environnement. Par exemple, l’expert peut analyser les isolants employés ou la gestion des déchets sur le chantier.

En outre, l’expert utilise des outils de mesure spécifiques afin de contrôler la qualité de l’air, l’acoustique ou encore l’épaisseur des vitrages. Il compare ensuite les mesures obtenues avec les exigences mentionnées dans le référentiel NF Habitat HQE.

Tous les documents de construction (plans, bons de livraison, etc.) sont également analysés avec la plus grande attention.

NF Habitat HQE facilite le respect de la loi de construction RE 2020

La RE 2020 est une loi de construction qui décrète une série de mesures strictes à respecter lors de la construction d’un bâtiment neuf. Son objectif est d’assurer l’amélioration de la performance énergétique et du confort des bâtiments, tout en réduisant au maximum leur impact carbone.

La certification NF Habitat HQE se révèle être un outil précieux pour les professionnels de l’immobilier, car son référentiel intègre toutes les exigences de la RE 2020. Ainsi, la compréhension et la mise en œuvre de la RE 2020 sont grandement simplifiées.

Tout savoir sur la mission LE du bureau de contrôle

Temps de lecture: 3 minutes

La mission LE appartient au bureau de contrôle

Le contrôle technique de construction a pour objectif de prévenir les aléas techniques (loi du 4 janvier 1978, dite loi Spinetta) susceptibles de se produire lors de la conception et de la réalisation des projets de construction.

Pour ce faire, le contrôleur technique informe le maître d’ouvrage des risques potentiels sur l’ouvrage afin que celui-ci puisse engager les actions nécessaires à leur prévention, et réalise des missions de contrôle.

Ces missions du bureau de contrôle peuvent intervenir à la création de nouveaux projets de construction ou bien sur des bâtiments déjà existants. C’est le cas de la mission LE.

Mission LE : pour la solidité des existants

La mission LE constitue le complément de la mission L (solidité des structures) ou LP (solidité des ouvrages et éléments d’équipement dissociables et indissociables). Cette mission contrôle la solidité des ouvrages existants qui ont subi une rénovation, une réhabilitation ou une transformation.

Plus exactement, cela veut dire que le but de la mission LE est de s’assurer que la réalisation des ouvrages et des éléments d’équipement neufs ne risque pas de compromettre la solidité des parties anciennes de l’ouvrage dans les constructions achevées.

Les prestations de la mission LE

La mission LE comporte les prestations suivantes :

  • L’examen des renseignements sur les existants, fournis par le maître d’ouvrage,
  • L’examen visuel de l’état apparent des existants,
  • L’examen et l’analyse des documents techniques définissant le programme des travaux envisagés par le maître d’ouvrage,
  • La fourniture d’un rapport.

Pour que le contrôleur technique puisse réaliser sa mission de manière efficace, le maître d’ouvrage s’engage à lui fournir tous les renseignements, justificatifs et documents se rapportant aux ouvrages existants tels que les constats d’états des lieux et les résultats des études de diagnostic effectuées.

La mission LE : l’une des multiples missions du bureau de contrôle

Le bureau de contrôle permet de prévenir les risques techniques liés à la réalisation d’ouvrages. Il assiste le maître d’ouvrage, qu’il soit public ou privé, dans son projet de construction en effectuant des contrôles techniques divers.

En plus de contrôler la solidité de l’ouvrage, le bureau de contrôle technique vérifie également :

  • La sécurité des personnes dans les constructions (mission S) : aménagement des locaux, éléments d’équipement, sorties, escaliers, disposition des couloirs, moyens de secours contre l’incendie. Le bureau de contrôle s’assure aussi de la conformité du projet de construction avec la réglementation adéquate, en fonction du type de l’ouvrage (logements, bureaux, usine, etc.),
  • L’accessibilité aux personnes handicapées (mission Hand) : accès, rampes, sorties, distributions, stationnements, etc.,
  • La construction parasismique (mission PS) : s’assure du respect des dernières normes parasismiques (eurocode 8),
  • Les nuisances sonores (mission PH) : s’occupe de la réglementation acoustique en étudiant l’isolation du projet de construction (habitation, hôtel, école, etc.), en prévoyant le niveau de bruit qu’il émettra vers le voisinage et en diagnostiquant les bruits engendrés par celui-ci,
  • La performance énergétique (mission TH) : qualité de l’isolation thermique des bâtiments, économies d’énergie réalisables, systèmes de chauffage, climatisation, production d’eau chaude sanitaire et ventilation.

Les missions du bureau de contrôle s’effectuent à partir de la conception des ouvrages et se déroulent jusqu’à la fin des travaux. En effet, il doit vérifier la qualité des documents de conception dès le début du projet de construction.

Questions fréquentes sur la mission LE

À quel stade d’un projet de construction est réalisée la mission LE ?

La mission LE intervient après des rénovations, une transformation ou une réhabilitation sur des bâtiments existants.

La mission LE est-elle une mission de base du contrôle technique du bâtiment ?

Non, la mission LE n’est pas systématique. Elle vient compléter la mission L, qui est une mission de base.

Mission PV : que vérifie le contrôle technique ?

Temps de lecture: 3 minutes

Tout savoir sur la mission PV du contrôle technique

Le contrôle technique joue un rôle essentiel dans la prévention des risques susceptibles de se produire dans les projets de construction. C’est pourquoi le bureau de contrôle propose différentes missions de contrôle technique.

L’avis du contrôleur technique porte notamment sur les problèmes qui concernent la solidité de l’ouvrage et la sécurité des personnes. Cependant, il peut aussi effectuer des missions dites complémentaires à la demande du maître d’ouvrage, comme par exemple la mission PV.

Découvrez le rôle de la mission PV dans le contrôle technique et ses différentes prestations.

En quoi consiste la mission PV du contrôle technique ?

La mission PV du contrôle technique est relative au récolement des procès-verbaux des essais et vérifications d’autocontrôle que doivent effectuer les entreprises sur les installations qui sont définies par le domaine d’intervention.

En effet, les entreprises de BTP effectuent des essais sur les installations techniques pour s’assurer de leur bon fonctionnement avant la réception. Cela dans le but de corriger les éventuels dysfonctionnements, tout en réduisant les coûts de non qualité.

Les installations et les équipements concernés par la mission PV sont :

  • Les ascenseurs et les monte-charges,
  • Les escaliers mécaniques et les trottoirs roulants,
  • Les portes et les portails automatiques,
  • Le chauffage,
  • Le conditionnement d’air,
  • La ventilation mécanique,
  • La plomberie sanitaire,
  • Le réseau d’alimentation en eau,
  • Le réseau d’évacuation,
  • Les installations électriques,
  • Les portiers électroniques,
  • Les réseaux de fluides médicaux,
  • Les réseaux de distribution collective de radiodiffusion.

Connaître les différentes prestations de la mission PV

La mission PV du contrôle technique comporte les prestations suivantes :

  • L’analyse des documents de consultation des entreprises,
  • Le récolement des procès-verbaux d’essais et vérifications d’auto-contrôle effectuées sur les installations par les entreprises,
  • Un avis sur les résultats des procès-verbaux en question.

En revanche, la mission PV ne comprend pas :

  • Le contrôle des documents de conception ou d’exécution,
  • L’examen des installations sur le chantier,
  • L’assistance aux essais.

Les PC Coprec électricité sont remplacés par les attestations d’essais de fonctionnement

Il faut savoir que les essais et vérifications sur les installations, par exemple les installations électriques, étaient jusqu’alors consignés dans les procès-verbaux gérés par les bureaux de contrôle : les PC Coprec. Désormais, ces PV sont remplacés par les attestations d’essais de fonctionnement de l’Agence Qualité Construction (AQC).

Ces attestations peuvent être demandées par le bureau de contrôle, le maître d’ouvrage, son assureur dommages ouvrage, la maîtrise d’œuvre ou encore l’entreprise générale.

Hormis les installations électriques de logements ou de services généraux, les autres équipements concernés sont les portiers électroniques, la VMC simple flux, les réseaux d’eau intérieurs aux bâtiments ainsi que les évacuations d’eau intérieures et extérieures aux bâtiments.

Chaque attestation est autonome et indique :

  • À qui s’adressent ces attestations,
  • Les pré-requis aux essais, leur planification et le lieu où ils doivent être réalisés,
  • Les équipements sur lesquels portent ces essais,
  • L’objectif et la nature des essais de fonctionnement,
  • Le mode d’emploi et l’enregistrement des essais,
  • Les appareils de mesure nécessaires,
  • La description des essais.

Questions fréquentes sur la mission PV du contrôle technique

La mission PV est-elle une mission principale du contrôle technique du bâtiment ?

Non, il s’agit d’un complément de la mission qui concerne la solidité des ouvrages et des éléments d’équipement dissociables et indissociables (mission LP).

La mission PV peut-elle être complétée par une autre ?

Oui, la mission PV peut être complétée par la mission F qui concerne le fonctionnement des installations. Mais attention, la mission PV est différente de la mission F.

Guide complet sur le processus BIM : principes, applications et avantages dans un projet de construction

Temps de lecture: 10 minutesArchitecte qui utilise le BIM

Tous les projets de construction comprennent de nombreuses contraintes techniques et opérationnelles. Les révisions budgétaires et les retards sont courants et généralement causés par un manque de collaboration entre les parties prenantes du projet de construction.

Le BIM est une approche nouvelle qui permet de solutionner cette problématique tout au long du cycle de vie du bâtiment, de sa conception à son exploitation.

Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur le BIM afin de garantir une planification, une conception et une exécution des travaux efficaces et collaboratives.

Qu’est-ce que le BIM ?

Le BIM, acronyme de “Building Information Modeling”, est un processus de création et de gestion des informations relatives à un projet de construction et ses composants. Son objectif principal est d’optimiser la collaboration entre tous les intervenants du projet, tout au long de son cycle de vie.

Le BIM utilise une représentation numérique 3D de l’ouvrage comme support principal d’échange des informations. Ainsi, toutes les parties prenantes du projet peuvent centraliser les informations en temps réel et assurer la compatibilité de tous les éléments entre eux.

L’utilisation du BIM entraîne des améliorations considérables en matière de coûts, de délais et d’efficacité, de la phase de conception jusqu’à la phase d’exploitation de l’ouvrage.

Les différents niveaux de la construction BIM

Le BIM se décline en plusieurs niveaux de maturité. Ces derniers permettent de mesurer le degré de collaboration entre les parties prenantes d’un projet de construction selon des critères prédéfinis.

BIM niveau 0 : faible collaboration

De nos jours, le niveau 0 est considéré comme obsolète et rarement utilisé par les professionnels du secteur de la construction.

Ce niveau de maturité BIM signifie une absence de collaboration entre les différents intervenants du projet et l’utilisation de dessins CAO 2D.

Les informations sont produites et distribuées par le biais d’impressions papier et électroniques.

BIM niveau 1 : collaboration partielle

Le niveau 1 de maturité BIM comprend généralement l’utilisation de la CAO 3D et du dessin 2D. Tandis que la 2D est utilisée pour le dessin des plans, la 3D est utilisée pour la conception de maquettes numériques.

Le partage des données entre les parties prenantes au projet s’effectue par voie électronique via un environnement de données commun. Il s’agit d’une application permettant le stockage, l’accès et le partage des données.

La collaboration est existante, mais partielle. Chaque intervenant crée et gère ses propres données de manière indépendante.

BIM niveau 2 : collaboration totale

C’est à partir du niveau 2 de maturité BIM que le véritable travail collaboratif commence.

Chaque partie prenante travaille sur son propre modèle 3D, mais veille à ce que les informations soient échangées via un format de fichier commun (COBie, IFC, etc.).

L’objectif de ce système est de permettre de combiner les différents modèles afin de ne former qu’un seul et unique modèle BIM.

Cela permet notamment de détecter de manière simple et rapide les incompatibilités et les conflits entre chaque modèle.

En outre, des informations relatives à la gestion du temps et des coûts peuvent être ajoutées au niveau 2 de maturité BIM.

BIM niveau 3 : intégration complète

Le niveau 3 de maturité BIM est atteint lorsque la collaboration et le partage d’information sont complètement intégrés au projet de construction.

Afin d’atteindre ce niveau, plusieurs critères prédéfinis doivent être remplis :

  • Un modèle commun doit être partagé dans un environnement cloud,
  • Tous les intervenants doivent avoir accès au modèle et pouvoir y ajouter des informations en fonction de leur rôle dans le projet,
  • Toute modification du modèle unique doit être visible par tous.

Des informations relatives à la consommation énergétique, à la durabilité et à la gestion des installations peuvent être ajoutées au niveau 3 de maturité BIM.

Les dimensions BIM : utilité et avantages

Le BIM n’est pas un simple un outil de modélisation en 3D. De nombreux paramètres, tels que les délais de construction, le budget ou les quantités de matériaux peuvent être inclus dans un modèle BIM.

Lors de l’ajout d’un de ces paramètres, une dimension BIM supplémentaire est incorporée au modèle.

Notez que l’ajout d’une dimension BIM dans le modèle d’un projet de construction dépend de sa complexité et des exigences spécifiques établies. Chaque dimension BIM a un rôle prédéfini et permet d’apporter un complément d’informations au modèle.

Tableau récapitulatif des dimensions BIM

Découvrez dans le tableau ci-dessous un récapitulatif des différentes dimensions BIM :

Dimension BIM

Utilité

3D Modélisation tridimensionnelle (axes X, Y, et Z d’un bâtiment)
4D Gestion du temps
5D Gestion des coûts
6D Analyse des besoins énergétiques du bâtiment
7D Gestion et maintenance des installations tout au long du cycle de vie

La dimension BIM 3D

Le BIM 3D est la première et la plus populaire des dimensions BIM utilisées par les professionnels de la construction.

La modélisation 3D, également appelée modélisation tridimensionnelle, permet d’obtenir une visualisation numérique du bâtiment en trois dimensions.

Cette représentation en 3D a lieu pendant la phase de conception du projet et permet de détecter les éventuels problèmes structurels de manière simple et rapide.

La dimension BIM 3D comprend de nombreux avantages pour les parties prenantes au projet de construction :

  • Visualisation complète et détaillée de l’ensemble du projet en 3D,
  • Diminution des révisions et des éventuelles erreurs grâce à une transparence totale dès le début du projet et une mise à jour centralisée du modèle BIM,
  • Optimisation de la communication et de la collaboration entre l’ensemble des intervenants,
  • Réduction des coûts et optimisation des délais.

La dimension BIM 4D

Le BIM 4D permet d’ajouter des données temporelles qui aident à modéliser les séquences de construction tout au long du cycle de vie du projet. Autrement dit, la dimension 4D est liée à la planification du chantier et définit le temps nécessaire pour l’achèvement de chaque étape du projet.

Grâce à la mise à jour centralisée des informations sur le modèle BIM, chaque intervenant peut visualiser facilement l’avancement des travaux de construction.

Le BIM 4D confère de nombreux avantages :

  • Meilleure communication entre les architectes, les entreprises de construction et les équipes sur chantier,
  • Optimisation de la planification du chantier,
  • Réduction des retards grâce à un meilleur partage des informations liées aux délais de construction,
  • L’état d’avancement du projet est connu et partagé par tous.

La dimension BIM 5D

Le BIM 5D permet d’estimer et d’analyser les coûts, tout au long du cycle de vie du projet de construction.

Cette dimension permet de prévoir le budget initial, mais également de le réajuster rapidement au fur et à mesure que le chantier progresse.

En cas d’imprévus ou de modifications pendant le chantier, le BIM 5D permet d’apporter des changements rapides et précis afin d’assurer la faisabilité du projet.

Le BIM 5D offre les avantages suivants :

  • Estimation précise des coûts par poste (matériaux, main-d’œuvre, équipement de chantier, etc.),
  • Analyse des coûts simplifiée,
  • Visualisation de l’avancement du chantier et des coûts correspondants en temps réel,
  • Diminution des risques liés au financement du projet.

La dimension BIM 6D

Le BIM 6D permet d’améliorer l’efficacité énergétique et la durabilité du bâtiment. Autrement dit, la dimension 6D permet d’assurer la durabilité de l’ouvrage à long terme d’un point de vue économique, énergétique et environnemental.

Dès la conception, l’analyse et l’estimation de la consommation énergétique permettent aux intervenants de sélectionner les solutions techniques les plus adaptées. L’objectif est de choisir des solutions durables qui combinent une faible consommation d’énergie, confort et qualité.

Le BIM 6D permet de bénéficier des avantages suivants :

  • Optimisation des performances énergétiques du bâtiment tout au long de son cycle de vie,
  • Analyse précise et rapide des différentes solutions techniques envisageables,
  • Estimation détaillée des impacts environnementaux et économiques des solutions tout au long du cycle de vie du bâtiment,
  • Planification simplifiée de la maintenance.

La dimension BIM 7D

Le BIM 7D permet d’optimiser la gestion et la maintenance des installations du bâtiment tout au long du cycle de vie. La dimension 7D contient toutes les informations importantes relatives aux installations, des spécifications techniques aux manuels d’utilisation.

L’objectif principal du BIM 7D est de rassembler en un seul endroit toutes les informations pertinentes pour assurer le bon fonctionnement des installations sur le long terme.

Grâce au BIM 7D, le propriétaire ou la personne en charge de la gestion des installations bénéficie des avantages suivants :

  • Gestion et maintenance simplifiées des composants et des installations tout au long du cycle de vie du bâtiment,
  • Les audits liés à l’efficacité énergétique, à la sécurité et au respect des normes en vigueur dans le secteur de la construction sont simplifiés,
  • Prévision des dépenses d’entretien et de maintenance optimisée,
  • Meilleure gestion des ressources financières, humaines et énergétiques.

Les nouvelles dimensions 8D, 9D et 10D

En plus des sept dimensions détaillées ci-dessus, trois nouvelles dimensions BIM non-réglementées peuvent également être utilisées :

  • La dimension 8D permet d’assurer la sécurité des objets et des personnes sur chantier pendant les phases de conception et de construction de l’ouvrage,
  • La dimension 9D correspond au concept de construction allégée (lean construction) qui permet de réduire au maximum le gaspillage en assurant une gestion efficace des ressources,
  • La dimension 10D concerne l’industrialisation de la construction.

Quels sont les intervenants qui utilisent le BIM ?

Le BIM est principalement utilisé par les architectes, les ingénieurs, les entrepreneurs et les propriétaires.

L’utilité du BIM pour les architectes

Les architectes utilisent des logiciels BIM pour créer des modèles tridimensionnels. Ils sont plus efficaces dans leurs activités de conception, car ils disposent des contraintes techniques transmises en temps réel par les autres intervenants.

Les erreurs et les omissions dans les documents sont réduites, ce qui permet de diminuer drastiquement le temps de conception.

Le BIM est également utile afin d’évaluer les options de conception et de générer automatiquement des dessins 2D précis à partir du modèle 3D. Cette automatisation permet aux architectes de se concentrer davantage sur la conception du projet.

Enfin, la centralisation de toutes les informations sur un seul modèle permet de vérifier la conformité du projet avec les normes en vigueur et d’estimer les coûts dès le début de la phase de conception.

L’utilité du BIM pour les ingénieurs

Le BIM permet aux ingénieurs de déterminer de manière rapide et précise les exigences techniques de la conception afin d’assurer l’intégrité structurelle de l’ouvrage.

Grâce aux données fournies par les autres parties prenantes, les ingénieurs sont capables de déterminer les meilleures solutions techniques à mettre en place.

En outre, les outils BIM permettent aux ingénieurs d’évaluer la performance de chaque élément du bâtiment et de réduire les risques d’erreur.

Les bureaux de contrôle bénéficient également d’avantages considérables en utilisant le BIM et sa maquette numérique centralisée. Ils peuvent, en effet, avoir une vue d’ensemble claire et précise du projet et vérifier rapidement la conformité avec les normes en vigueur.

En cas de manquement constaté, ils peuvent aisément communiquer avec les parties prenantes concernées en insérant leurs commentaires dans le modèle BIM unique.

L’utilité du BIM pour les entrepreneurs

Les entrepreneurs utilisent le BIM afin de détecter d’éventuelles erreurs de conception avant de débuter les travaux de construction. En cas de problème, ils peuvent immédiatement communiquer avec les intervenants responsables afin de trouver une solution.

Cette analyse permet de réduire fortement les coûts en détectant les erreurs de conception avant le début du chantier.

Les entrepreneurs peuvent également calculer de manière précise et rapide les quantités de matériaux nécessaires, les coûts et les délais. De plus, le BIM optimise la gestion des matériaux, des équipements et des équipes sur chantier.

Enfin, le modèle BIM permet de communiquer l’avancement du chantier et de vérifier la conformité des travaux avec les documents de construction.

L’utilité du BIM pour les propriétaires

Les propriétaires peuvent utiliser des logiciels BIM pour centraliser toutes les informations utiles concernant les installations du bâtiment. Cela leur permet de planifier les interventions de maintenance et d’assurer le bon fonctionnement des installations.

Le BIM permet également aux propriétaires d’obtenir un ouvrage de meilleure qualité avec des performances énergétiques optimales. Les coûts liés à l’entretien et à la consommation énergétique sont réduits tout au long du cycle de vie du bâtiment.

Enfin, le BIM augmente l’engagement des propriétaires dans le projet en leur fournissant des visualisations plus claires et plus précises de la conception. Les visualisations 3D sont, en effet, beaucoup plus simples à comprendre que les dessins 2D.

Les avantages de l’utilisation du BIM

La transition vers le BIM pour la réalisation d’un projet de construction comprend de nombreux avantages pour l’ensemble des acteurs impliqués.

1. Meilleure communication entre les parties prenantes du projet de construction

La communication est un élément essentiel de la réussite d’un projet de construction. Le BIM permet d’optimiser la collaboration entre les parties prenantes en permettant la création et le partage d’informations essentielles en temps réel.

Par exemple, il est possible de coordonner efficacement les matériaux disponibles et les équipes sur chantier par le biais d’applications numériques et d’appareils mobiles.

En outre, l’utilisation d’un modèle BIM unique, accessible et à jour, permet d’éviter la perte de données et de prévenir d’éventuelles erreurs en cours de chantier.

2. Réduction des coûts pendant la phase de construction

Grâce au partage d’un modèle 3D commun entre les différents intervenants, tous les conflits susceptibles de survenir pendant la phase de construction sont déjà résolus. Il est, en effet, possible de concevoir des prototypes et de les tester via des logiciels BIM avant le début du chantier.

La modification ou la réparation d’un élément sur chantier peut rapidement faire exploser les coûts et le budget initial. Avec le BIM, il est facile d’analyser, de tester et de modifier le modèle unique afin d’obtenir la meilleure solution pour débuter les travaux.

Enfin, l’amélioration des étapes de planification et construction permet aux professionnels de mieux gérer les matériaux et de réduire le gaspillage.

3. Optimisation de la gestion et de la maintenance des installations

Les propriétaires et les gestionnaires d’immeubles peuvent aisément planifier les cycles de maintenance de l’ensemble des installations grâce au BIM.

En plus de réduire le risque de panne, cela leur permet de prévoir avec précision les ressources nécessaires pour maintenir les installations en parfait état de fonctionnement.

Qu’est-ce que le BIM management ?

Le BIM management est un métier de la construction à part entière. Un BIM manager a pour mission d’élaborer et de gérer les processus BIM utiles pour la modélisation du modèle 3D unique.

Le BIM manager doit réaliser de nombreuses tâches pour y parvenir, comme par exemple :

  • Assurer la communication et la collaboration entre les architectes, les ingénieurs, les entrepreneurs et les clients,
  • Former les intervenants aux processus BIM et à l’utilisation de certains logiciels spécifiques,
  • Vérifier que les travailleurs disposent des outils nécessaires pour la mise en oeuvre des processus BIM,
  • Contrôler la production des modèles 3D selon les délais prévus,
  • Analyser l’efficacité du BIM et proposer des pistes d’amélioration,
  • Encourager l’utilisation de la technologie numérique,
  • Etc.

En bref, le rôle du BIM manager est de mettre en œuvre toutes les procédures BIM pendant la conception, la construction et la remise d’un projet de construction.

La norme ISO 19650 structure les standards de collaboration BIM

Bien qu’il n’existe actuellement aucune réglementation spécifique concernant le BIM en France, la norme ISO 19650 structure le travail en BIM à l’échelle internationale.

Cette norme, constituée de cinq parties, a été largement inspirée par la norme britannique BS 1192 et la spécification PAS 1192-2.

Objectif de la nouvelle norme ISO 19650

L’objectif premier de la norme ISO 19650 est de standardiser les concepts et les principes à respecter pour la modélisation des données et la gestion des informations dans un projet de construction.

Grâce à cette standardisation des processus BIM, de plus en plus de professionnels de la construction auront recours à cette méthode de travail. Les projets de construction seront plus efficaces, plus durables et moins coûteux.

Les cinq parties de la norme ISO 19650

Voici un tableau récapitulatif reprenant les cinq parties qui constituent actuellement la norme internationale ISO 19650 :

Partie de la norme ISO 19650

Champ d’application

Partie 1 Concepts et principes généraux de la norme pour une démarche BIM
Partie 2 Phase de livraison des biens
Partie 3 Phase opérationnelle des actifs
Partie 4 L’échange d’informations entre les intervenants
Partie 5 Modélisation des informations de construction axée sur la sécurité

 

Mission L : le rôle du bureau de contrôle sur la solidité des structures

Temps de lecture: 3 minutes

La mission L du contrôle technique

Dans le cadre d’une construction, la maîtrise d’ouvrage et la maîtrise d’œuvre sont soumises à de nombreuses réglementations garantissant la sécurité des bâtiments et des personnes. 

Le contrôle technique de la construction, grâce à différentes missions, a pour but de prévenir des aléas techniques susceptibles d’engendrer des sinistres et de vérifier que la réglementation en vigueur est correctement respectée. 

Dans cet article, nous nous intéresserons à l’un des contrôles techniques les plus importants en construction : la mission L.

Mission L : une obligation du bureau de contrôle

Les contrôles techniques sont réalisés à la demande de la maîtrise d’ouvrage et se répartissent en deux catégories distinctes : les fondamentaux et les complémentaires. 

Les contrôles techniques fondamentaux

Afin d’assurer la sécurité des personnes et des bâtiments, le Code de la Construction et de l’Habitation prévoit deux contrôles techniques fondamentaux et obligatoires : 

  • Le contrôle technique relatif à la sécurité des personnes, également appelé mission S,   
  • Le contrôle technique relatif à la solidité des ouvrages, qui est la mission L

Les contrôles techniques complémentaires

Si le maître d’ouvrage estime que certains éléments de l’ouvrage sont à risques ou susceptibles de poser des problèmes techniques, il peut demander la réalisation de missions complémentaires.

Ces contrôles peuvent alors porter sur :

  • L’accessibilité PMR,
  • L’isolation thermique ou acoustique,
  • Les ouvrages existants ou avoisinants,
  • Le respect des règles de construction parasismique,
  • Etc.

En quoi consiste la mission L ?

La mission L est primordiale pour la sécurité des bâtiments. C’est pourquoi celle-ci est obligatoire et réglementée par le Code de la Construction et de l’Habitation.

Présentation de la mission L

Le contrôle technique de la mission L est relatif à la solidité des ouvrages. C’est-à-dire que cette mission intervient pour vérifier la résistance, la durabilité et la conformité aux normes des ouvrages et des équipements indissociables (fondations, gros œuvre, structure du bâtiment, etc.).

Ce contrôle technique comprend également ses équivalences :

  • La mission LE qui consiste à examiner la solidité des ouvrages existants, 
  • La mission LP qui consiste à vérifier la solidité des ouvrages indissociables et dissociables. 

La mission L peut être complétée par la mission AV du bureau de contrôle.

Quelles constructions sont concernées par la mission L ?

Le Code de la Construction et de l’Habitation précise que le contrôle technique de la solidité des ouvrages est obligatoire pour toutes les constructions suivantes : 

  • Les Établissements Recevant du Public (ERP), 
  • Les immeubles de grande hauteur (IGH),
  • Les bâtiments complexes,
  • Les bâtiments situés en zone sismique, 
  • Les éoliennes de grande hauteur.  

Quand intervient le contrôle technique mission L ?

Idéalement, le contrôle de la solidité des ouvrages doit être intégré le plus tôt possible dans la conception du bâtiment. 

D’ailleurs, la mission L intervient à chaque étape de la construction : en amont, pendant l’exécution des travaux et à la livraison des travaux.

Mission L : l’intervention d’un bureau de contrôle

Le bureau de contrôle responsable de la réalisation de la mission L travaille en collaboration avec la maîtrise d’ouvrage et la maîtrise d’œuvre. 

À chaque étape de la construction, il vérifie la résistance de l’ouvrage et sa conformité aux normes permettant ainsi d’assurer la pérennité du ou des bâtiments. 

Dans le cadre de la mission L, le bureau de contrôle examine plus précisément : 

  • Les fondations, 
  • L’ossature,
  • La structure, 
  • La charpente et la couverture, 
  • L’étanchéité, 
  • L’ensemble des éléments indissociables de la structure (par exemple les façades, les fenêtres, les portes, etc.).

Le bureau d’étude formalise ensuite ce contrôle technique dans des livrables destinés à la maîtrise d’ouvrage et, plus tard, à la commission de sécurité. Lors de la conception de l’ouvrage, le bureau de contrôle fournit un rapport initial de contrôle technique (RICT).

Pendant l’exécution du projet, le cabinet peut également établir des fiches de visites. 

Enfin, lorsque les travaux sont terminés, le bureau rédige le rapport de vérification réglementaire après travaux (RVRAT) et le rapport final de contrôle technique (RFCT).

 

Questions fréquentes sur la mission L

Quelles sont les missions complémentaires à la mission L ?

Les missions LP et LE sont complémentaires de la mission L. En effet, la mission LP s’étend à la solidité des éléments d’équipement dissociables du bâtiment. La mission LE contrôle la solidité des constructions existantes pour les travaux de rénovation, de réhabilitation ou de transformation.

Comment est définie la solidité des ouvrages ?

La solidité des ouvrages est définie par l’article 1792-2 du Code civil. Cela signifie que celle-ci porte sur la VRD, les fondations, l’ossature, les clos et couverts fixes ou mobiles ainsi que sur les éléments d’équipement indissociables des premiers.