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Pendant près de 5 ans, Adrien a été dans l'équipe des contrôleurs d'Anco, pour des projets de construction allant de la maison individuelle à la tour de 20 étages. Passionné de nouvelles technologies et initiateur de ce blog, il est maintenant responsable de la communication d'Anco en télétravail.

Quel est le temps de séchage d’une chape avant la pose d’un parquet ?

Temps de lecture: 3 minutes

Respect du temps de séchage de la chape avant de poser le parquet

La chape est une couche de mortier coulée sur la dalle de béton d’une construction. Son rôle n’est pas structurel, mais celle-ci permet de rendre la surface de la dalle parfaitement plane afin de recevoir le revêtement de sol.

Le temps de séchage nécessaire d’une chape avant la pose d’un parquet en bois est généralement compris entre quatre et six semaines.

Découvrez pourquoi il est important de respecter le temps de séchage préconisé ainsi que les facteurs qui l’influencent.

Pourquoi faut-il respecter un temps de séchage de la chape avant la pose d’un parquet ?

Le séchage de la chape est une étape contraignante qui ralentit l’avancée des travaux. Celle-ci est cependant indispensable pour assurer de bonnes bases à la construction.

Lorsque le mortier est frais, celui-ci contient beaucoup d’eau qu’il faut impérativement laisser s’évaporer avant la pose d’un parquet. Si le revêtement de sol est posé sur une chape trop humide, l’évacuation de l’eau par le haut risque de déformer, décoller ou endommager les lames du parquet.

Notez qu’il est préférable de parler d’hydratation de la chape, plutôt que de séchage. L’attente est en réalité nécessaire afin de permettre au ciment de s’hydrater. Lorsque l’eau s’est évaporée, le ciment est hydraté et parfaitement durci.

Les facteurs qui influencent le temps de séchage d’une chape

Le temps de séchage nécessaire afin de poser un revêtement de sol sur une chape est généralement de plusieurs semaines.

Ce délai varie cependant en fonction de plusieurs facteurs, notamment l’épaisseur de la chape ou les conditions climatiques.

L’épaisseur de la chape

Une chape traditionnelle, généralement constituée de ciment, de sable et d’eau, a une épaisseur comprise entre quatre et cinq centimètres. Plus la chape est épaisse, plus le temps de séchage est important.

Voici un tableau reprenant les temps de séchage recommandés en fonction de l’épaisseur de la chape.

Épaisseur de la chape

Temps de séchage recommandé

Moins de 4 centimètres

Une semaine de séchage par centimètre d’épaisseur

Entre 4 et 6 centimètres

Deux semaines de séchage supplémentaires par centimètre d’épaisseur excédant quatre centimètres

Plus de 6 centimètres

Quatre semaines de séchage supplémentaires par centimètre d’épaisseur excédant six centimètres

Selon ces indications, une chape de sept centimètres d’épaisseur doit sécher durant au moins 12 semaines avant de pouvoir recevoir un revêtement de sol dans les meilleures conditions.

Les conditions climatiques

La température a une influence directe sur la durée d’hydratation de la chape. Plus la température est élevée, plus le mortier s’hydrate rapidement.

Des températures très élevées, une exposition au soleil ou de l’air trop sec peuvent cependant porter préjudice à l’hydratation de la chape. Il faut éviter une évaporation trop rapide de l’eau afin de permettre au ciment de bien s’hydrater.

Il pourrait être tentant d’utiliser un déshumidificateur afin d’accélérer le processus de séchage. Cette astuce risque cependant de ne pas laisser le temps au ciment de durcir suffisamment.

La meilleure solution reste de faire preuve de patience et de respecter les délais préconisés ci-dessus en fonction de l’épaisseur de la chape.

Quelques conseils pour coller un parquet massif sur une chape

Préserver un joint périphérique et ne pas oublier le ragréage de la chape

Il est recommandé de préserver un joint périphérique, caché par les plinthes, de cinq à huit millimètres. Celui-ci offre au parquet l’espace nécessaire pour se dilater et se contracter sans se mettre en compression.

La dilatation d’un parquet massif est liée à l’humidité et à la température ambiante de la pièce. Sans un joint périphérique, la compression risque de faire sauter les lames du parquet.

Afin d’avoir un parquet massif parfaitement plan et solidement collé au sol, il peut être nécessaire d’effectuer un ragréage. Ce dernier permet de préparer le support en éliminant toutes les irrégularités présentes.

Entreposer les lames du parquet dans la pièce

Les lames du parquet massif doivent idéalement être entreposées dans la pièce de la pose. Cela permet au bois de s’adapter au taux d’humidité ambiant.

Il ne faut cependant pas poser les lames à même le sol, mais privilégier un entreposage sur une palette ou sur une table.


Questions fréquentes sur les choses à savoir avant de coller son parquet

Est-il possible de coller directement son parquet après l’avoir acheté ?

Dans le cas d’un parquet brut, il convient de l’entreposer pendant 7 jours dans la pièce de pose pour que le parquet s’adapte à l’hygrométrie avant de le poser. Si le parquet est vernis ou huilé, il n’est pas nécessaire de l’entreposer préalablement à la pose.

Est-il possible de coller un parquet sur un sol qui n’est pas plan ?

Non. Si votre sol n’est pas plan, il convient d’effectuer un ragréage. Sans cela, le parquet n’est pas esthétique et surtout n’adhère pas correctement à la surface de colle.

Le rôle de la banque en promotion immobilière

Temps de lecture: 2 minutesComment les banques interviennent dans les projets de promotion immobilière ?

Une opération de promotion immobilière ne peut se réaliser sans financement. Il existe trois principaux types de sources pour financer un projet immobilier : les fonds-propres, le crédit bancaire et la pré-vente des logements.

Nous allons donc voir le rôle que possède la banque dans la commercialisation d’un programme immobilier.

Quel est le rôle de la banque dans une promotion immobilière

Rappel sur ce qu’est une promotion immobilière

La promotion immobilière est à part dans le secteur des logements. Il s’agit d’une activité qui produit des immeubles ou des biens immobiliers dans le but de les vendre.

Il peut s’agir de plusieurs types de biens :

  • Logements,
  • Commerces,
  • Bureaux,
  • Locaux industriels.

Promotion immobilière : les crédits immobiliers proposés par la banque

La banque peut accorder un crédit promoteur immobilier au porteur de projet. Pour cela, celle-ci peut proposer trois types de crédits immobiliers :

  • Le crédit avec avance de trésorerie : la banque alimente le compte courant du promoteur en fonction de ses besoins,
  • Le crédit sans avance de trésorerie : aucun fond n’est avancé par le banquier qui joue le rôle de garant,
  • La prise de participation : c’est sous la forme d’un apport en capital que les fonds sont avancés par la banque.

Aujourd’hui, il est rare que les banques participent à plus de 40 % de la totalité du montant du projet.

Comment se déroule le financement d’une promotion immobilière ?

Pour faire une demande de financement bancaire, un business plan est établi. Le porteur de projet doit estimer le coût de revient du projet au plus proche de la réalité.

Le business plan sera analysé par la banque qui va ensuite proposer une solution de financement. Bien sûr, ce dernier dépend également de l’apport en fonds propres du porteur de projet.

C’est pour cette raison qu’il est judicieux de soumettre son projet à plusieurs banques, afin d’obtenir plusieurs possibilités et formes de financement.

Une fois le crédit débloqué, l’argent va permettre au promoteur de régler au plus vite les premières dépenses :

  • L’acquisition du terrain,
  • Les études techniques,
  • Le début du chantier,
  • Etc.

Dans quelle mesure faire appel à une banque pour une promotion immobilière ?

La promotion immobilière visant à construire ou à réhabiliter des logements, les frais à avancer sont importants.

Faire appel à une banque est bien souvent indispensable pour compléter toutes les autres possibilités de financement, à savoir :

  • Les fonds propres : l’argent que le porteur de projet peut lui-même investir,
  • La pré-vente des logements : la somme gagnée est aléatoire, car celle-ci dépend du succès du projet. Tous les biens peuvent être pré-vendus rapidement, tout comme ceux-ci peuvent rester longtemps sur le marché,
  • Les subventions : celles-ci peuvent compléter l’apport,
  • Le crowdfunding : ce mode de financement participatif est assez récent dans le domaine de la promotion immobilière.

Pour financer le projet immobilier, il est donc quasi indispensable de faire appel à une banque pour son opération et contrat de promotion immobilière.

Plus d’articles sur la promotion immobilière :

L’impact de la loi ELAN sur la promotion immobilière

Temps de lecture: 3 minutesPromotion immobilière : qu'a changé la loi ELAN ?

La loi ELAN (Évolution du Logement, de l’Aménagement et du Numérique) existe depuis 2018 et a eu de nombreux impacts sur la commercialisation des programmes immobiliers.

Cette loi vise entre autres choses à faciliter l’accès au logement aux personnes les plus défavorisées ou en difficultés et à augmenter la construction de logements neufs.

Découvrez les objectifs et les impacts de la loi ELAN sur la promotion immobilière, ainsi que ses quatre principaux enjeux.

Qu’est-ce que la loi ELAN ?

Approuvée par le Sénat en octobre 2018 et entrée en application en novembre de la même année, la loi ELAN a pour but de lutter contre la pénurie de logements.

Ce texte a vu le jour pour contrer les difficultés que rencontraient de plus en plus de Français pour se loger. Les collectivités territoriales et les grands acteurs du marché de l’immobilier se sont réunis en amont de la création de ce texte pour trouver des solutions à ce problème de pénurie.

La loi ELAN vise quatre enjeux :

  • Améliorer le cadre de vie,
  • Favoriser la mixité sociale,
  • Faire évoluer le secteur du logement social et accompagner ces mutations,
  • Construire de l’immobilier de qualité à moindre coût.

La loi ELAN vise à contrer les déséquilibres présents sur le marché immobilier en France.

L’intérêt de la loi ELAN pour la promotion immobilière

En plus des enjeux cités ci-dessus, la loi ELAN a pour objectif de faire revivre les centres-villes et de favoriser la rénovation énergétique.

Les promoteurs et constructeurs immobiliers trouvent plusieurs intérêts dans la loi ELAN, par exemple :

  • La construction de logements pour les jeunes actifs,
  • Un meilleur encadrement de la valeur des loyers pour éviter les abus,
  • Favoriser la colocation,
  • La création d’un bail numérique pour simplifier les démarches administratives,
  • La simplification des réglementations existantes dans la construction,
  • La possibilité de transformer les bureaux en logements,
  • L’abattement fiscal sur les plus-values pour la vente de terrains en zones tendues (villes dans lesquelles il existe une forte tension locative).

Qu’est-ce qui a changé pour les promoteurs immobiliers depuis la loi ELAN ?

La loi ELAN vise notamment à simplifier les normes et les réglementations dans le domaine de la construction d’immeubles neufs. Cette simplification des normes fait baisser le coût au mètre carré des logements neufs, permettant plus de possibilités aux primo-accédants. Les promoteurs immobiliers visant le neuf peuvent donc toucher une clientèle plus large.

Concernant les logements sociaux, leur quantité a beaucoup évolué depuis la signature de la loi ELAN. Ce type de logements n’intéressait pas vraiment les promoteurs immobiliers avant, c’est aujourd’hui un secteur très rentable.

Concernant les normes pour les personnes à mobilité réduite, celles-ci ont été allégées. En effet, seuls 10 % des nouveaux logements se doivent de leur être accessibles, contre 100 % avant que la loi ELAN n’intervienne sur la promotion immobilière.

Enfin, des logements dits évolutifs ont été imaginés. Ces derniers ont, par exemple, des cloisons démontables pour faciliter l’éventuel passage d’une personne à mobilité réduite. Ces options de personnalisation permettent aux promoteurs immobiliers de proposer des biens différents et adaptés à tous les demandeurs.

Découvrez plus d’articles sur la promotion immobilière :

Q18 et vérification électrique : ce qu’il faut savoir

Temps de lecture: 3 minutesHomme qui remplit le compte-rendu Q18 de vérification électrique

Vos installations électriques peuvent être à l’origine d’incidents ou de sinistres. Dans une démarche de contrôle électrique et pour une bonne maîtrise des risques, il est vivement conseillé de faire réaliser la vérification périodique Q18 des installations électriques de votre entreprise.

De plus, le compte-rendu Q18 peut être demandé tous les ans par votre assureur ou votre courtier en assurance afin de déterminer l’étendue du risque.

Zoom sur la vérification électrique périodique Q18 !

Vérification électrique et Q18 : qu’est-ce que c’est ?

Le certificat Q18 est un compte-rendu de vérification des installations électriques. Celui-ci est délivré par les bureaux de contrôle électriques agréés ou tout autre organisme validé par le Centre National de Prévention et de Protection (CNPP).

Le Q18 vient compléter les rapports de vérifications réglementaires établis lors du contrôle périodique ou initial de votre entreprise.

La vérification Q18 couvre l’ensemble des installations électriques des bâtiments de votre entreprise. Celle-ci n’est pas limitée aux locaux à risque d’incendie ou d’explosion.

Le contenu et la forme du document Q18 sont définis par le référentiel APSAD appelé protocole D18. Celui-ci permet de lister les points de l’installation électrique pouvant provoquer un risque d’incendie ou d’explosion.

Bon à savoir : la vérification périodique Q18 n’est pas exigée par la réglementation de la protection contre le risque électrique dans les ERP.

A quoi sert le compte-rendu de vérification Q18 ?

Le compte-rendu de vérification électrique Q18 permet d’être couvert par les assurances. C’est également un outil qui permet à l’exploitant d’identifier aisément les risques d’incendie et d’explosion dans son bâtiment. Il peut ainsi mettre en œuvre rapidement des actions de prévention contre ces risques.

Le compte-rendu de vérification Q18 comprend :

  • Les dangers d’incendie ou d’explosion déterminés,
  • Leur degré de nouveauté,
  • Le traitement réservé aux observations de la précédente vérification.

Pour que le compte-rendu Q18 soit valide, celui-ci doit notamment intégrer :

  • Le document attestant les mesures prises contre les éventuelles explosions,
  • L’ensemble des évaluations du facteur risque porté sur l’incendie et l’explosion,
  • Le rapport précisant la situation pendant laquelle s’est déroulée l’inspection.

Les éléments de l’installation électrique contrôlés dans le cadre de la vérification Q18

Dans le cadre de la vérification Q18, l’ensemble des circuits constitués de canalisations électriques et matériels électriques est contrôlé.

Ces derniers regroupent tous les matériels de :

  • Production,
  • Transport,
  • Distribution,
  • Utilisation (matériels qui transforment l’énergie électrique en une autre forme d’énergie et qui peuvent être fixes ou amovibles).

Lors de sa visite, le contrôleur doit vérifier si le dimensionnement des installations est bon. Il contrôle également l’adaptation du matériel aux conditions d’influences externes. Il vérifie par ailleurs les dispositions particulières aux locaux présentant des risques d’incendie ou d’explosion.

Bon à savoir : votre assureur peut également vous demander la production d’un compte-rendu Q19. Il s’agit d’un contrôle par thermographie infrarouge permettant de détecter des anomalies non visibles lors du contrôle Q18.

Ce compte-rendu doit également être réalisé par un organisme agréé. Q18 et Q19 sont des certificats complémentaires aux contrôles réglementaires.

N’hésitez pas à consulter les articles suivants pour en apprendre plus sur le contrôle électrique :

Guide complet sur le contrôle électrique en France

Temps de lecture: 4 minutesHomme qui réalise un contrôle électrique

Les établissements employant au moins un salarié ou recevant du public sont soumis à de nombreuses normes visant à réduire les risques d’accident.

La norme électrique des bâtiments tertiaires est l’une des plus importantes à respecter. Afin d’être en conformité avec celle-ci, les exploitants ont l’obligation de réaliser le contrôle de leurs installations électriques.

Découvrez tout ce qu’il faut savoir concernant le contrôle électrique en France.

Qu’est-ce que le contrôle électrique ?

En termes simples, le contrôle électrique est une vérification des installations électriques d’un établissement employant au moins un salarié ou recevant du public (ERP).

L’objectif de ce contrôle est :

  • D’assurer la sécurité des biens et des personnes dans le bâtiment en identifiant une éventuelle défaillance dans l’installation électrique,
  • De faciliter la gestion, l’usage et les possibilités d’évolution de l’installation électrique.

Qui peut réaliser le contrôle électrique en France ?

Le contrôle électrique doit obligatoirement être réalisé par un bureau de contrôle électrique accrédité par le COFRAC (Comité Français d’accréditation). Il s’agit d’un organisme chargé par l’Etat de vérifier les installations électriques des entreprises et des ERP.

En plus de sa mission de contrôle, ce tiers neutre remplit plusieurs tâches essentielles :

  • Accompagnement, suivi et conseil du client dans le contrôle et le maintien en conformité de ses installations électriques,
  • Réalisation d’un compte-rendu comprenant les risques et les corrections à apporter suite au contrôle électrique.

Pourquoi le contrôle électrique est obligatoire pour les établissements tertiaires ?

Le manque de contrôle des installations électriques peut être une source d’accidents ou de départ d’incendie.

Des éléments vétustes, mal installés ou incompatibles entre eux peuvent notamment provoquer :

  • Des échauffements,
  • Des surtensions,
  • Des électrocutions.

Ces risques sont d’autant plus élevés dans les établissements tertiaires. Les installations électriques sont, en effet, plus complexes et plus conséquentes en raison d’un besoin en électricité très élevé.

Quelles sont les vérifications électriques obligatoires ?

Les contrôle obligatoire d’installation électrique en entreprise et le contrôle électrique dans les ERP comprennent plusieurs vérifications.

La vérification avant la mise sous tension – Consuel

Cette vérification est obligatoire pour toute installation électrique neuve ou ayant subi des modifications importantes sur sa structure.

Après la vérification du bureau de contrôle électrique, des imprimés DRE (Document Résumé de Conclusion) Consuel sont remis en guise d’attestation de conformité. Le raccordement définitif au réseau électrique ne peut avoir lieu sans cette attestation.

La vérification initiale des installations électriques

Cette vérification a lieu juste avant la mise en service des installations électriques.

L’objectif de ce contrôle est de vérifier que les installations respectent toutes les normes de sécurité essentielles.

La vérification périodique annuelle

Une vérification périodique de l’ensemble des installations électriques doit être effectuée chaque année.

L’objectif de ce contrôle est de vérifier la présence de défaillances éventuelles pouvant :

  • Entraîner des accidents,
  • Augmenter le risque d’incendie,
  • Réduire les performances des équipements électriques.

Les contrôles électriques facultatifs : Q18 et Q19

Les contrôles électriques en vue d’obtenir les certificats Q18 et Q19 peuvent être exigés par les assureurs. Ces contrôles ne sont cependant pas obligatoires sans une demande explicite.

Même si cela peut représenter un coût supplémentaire pour les exploitants, ces contrôles facultatifs sont bénéfiques. Ceux-ci permettent en effet de limiter les risques d’accident, d’incendie ou encore d’explosion liés à un problème électrique.

Le certificat Q18

Le certificat de vérification électrique Q18 est un compte-rendu destiné à l’assureur de l’établissement. Ce document vient en complément des rapports rédigés à la suite des vérifications obligatoires.

Il s’agit en réalité d’un compte-rendu permettant aux assureurs d’avoir une idée claire et précise des risques d’incendie et d’explosion dans un bâtiment.

Le certificat Q19

L’assureur peut également demander la production d’un compte-rendu Q19, en plus du certificat Q18.

Le contrôle électrique pour obtenir le certificat Q19 consiste à réaliser une vérification thermographie infrarouge des installations électriques. Le but est de détecter les anomalies invisibles lors du contrôle Q18.

La norme électrique NF C15-100 réglemente les installations électriques en basse tension

La réglementation électrique des bâtiments tertiaires est dictée par la norme NF C 15-100. Cette dernière définit les règles de conception, de mise en œuvre et de vérification des installations électriques en basse tension en France. Ces normes électriques sont importantes dans les bâtiments publics pour des raisons de sécurité.

La plupart des règles figurant au sein de la norme concernent tous les établissements tertiaires, sans faire de distinction en fonction du secteur d’activité.

Cependant, certaines règles spécifiques ont été élaborées afin de répondre à des problématiques rencontrées dans certains secteurs. Il existe donc une norme électrique pour les bâtiments industriels ou agricoles.

Voici quelques exemples concrets.

Les normes électriques des bâtiments agricoles

La norme électrique des bâtiments agricoles exige notamment :

  • De protéger les animaux contre les chocs électriques avec une liaison équipotentielle reliant tous les éléments conducteurs qui peuvent être touchés par les animaux,
  • D’installer des équipements avec un indice de protection IP44,
  • D’installer un système d’alimentation de sécurité dans les bâtiments accueillant des animaux et où une coupure de courant peut mettre leur survie en péril.

Pour plus de détails, découvrez notre article dédié aux normes électriques des bâtiments agricoles.

Les normes électriques des bâtiments industriels

La norme électrique des bâtiments industriels ne se limite pas à la réglementation des installations en basse tension. De nombreux établissements disposent en effet d’installations électriques en haute tension afin d’alimenter leurs diverses machines et équipements de production.

Les normes électriques NF C 13-100 et NF C 13-200 réglementent les installations en haute tension en France afin de protéger les biens et les personnes.

Afin d’être certain d’être en conformité avec l’ensemble des normes en vigueur, il est essentiel de se faire accompagner par un bureau de contrôle électrique agréé.

Est-il possible de construire un bien immobilier en zone inondable ?

Temps de lecture: 3 minutesMaison construite en zone inondable

En France, 40 % du territoire se trouve en zone inondable. Cela correspond à plus de 17 millions de Français dont l’habitation est exposée au risque d’inondation sur environ 16 000 communes.

Il est possible de faire construire en zone inondable, mais afin d’assurer la sécurité des biens et des personnes dans les zones où les risques sont moyens à élevés, la législation impose des règles très strictes.

Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur les réglementations à respecter pour construire un bien immobilier en zone inondable.

Est-il autorisé de construire un bâtiment en zone inondable ?

Lorsque la construction d’un ouvrage est prévue en zone inondable, le service urbanisme de la mairie est chargé d’accepter ou de refuser la délivrance du permis de construire.

Les autorités compétentes doivent théoriquement refuser les demandes si la construction présente des risques pour la sécurité des biens ou des personnes.

L’analyse de chaque demande est cependant complexe et se fait au cas par cas, notamment en fonction des recommandations et des réglementations indiquées dans des outils cartographiques.

Qu’est-ce qu’une zone inondable d’un point de vue urbanistique ?

Une zone inondable est une zone délimitée d’un territoire qui est susceptible d’être recouverte par les eaux de manière accidentelle, exceptionnelle ou récurrente.

Une zone peut être qualifiée d’inondable quelle que soit l’origine de l’inondation :

  • Les débordements des cours d’eau,
  • Les remontées des nappes phréatiques,
  • Les submersions marines dans les régions côtières,
  • Les ruissellements lors de fortes chutes de pluie.

La réglementation en vigueur pour construire en zone inondable

Les zones inondables sont répertoriées et catégorisées sous deux appellations en France :

  • Les zones notées dans les Atlas des Zones Inondables (AZI),
  • Les zones classées en Plans de Prévention des Risques Inondations (PPRI).

Les Atlas des Zones Inondables

Un AZI est un outil cartographique purement informatif permettant de répertorier les événements historiques liés aux inondations d’une zone définie. Les caractéristiques des crues passées sont indiquées dans l’AZI.

En d’autres termes, cet outil a pour vocation de cartographier les zones inondables afin d’informer les collectivités et le public sur les risques encourus.

Les Plans de Prévention des Risques Inondations

Un PPRI est un outil cartographique ayant pour vocation principale de réglementer l’occupation et l’utilisation du territoire dans les zones inondables.

Cet outil permet de :

  • Prévenir les risques de pertes matérielles et humaines en cas d’inondation,
  • Préserver les milieux naturels afin d’éviter d’obstruer l’écoulement des crues,
  • Délimiter les zones inondables de manière très précise en fonction du degré de risque,
  • Définir des mesures en matière de construction en fonction du degré de risque.

Les PPRI définissent différents types de zone inondable en fonction des risques avec des codes couleurs. Les autorités urbanistiques utilisent ces données pour délivrer ou non les permis de construire.

La zone verte : interdiction de construire

Il s’agit de territoires géographiques naturels participant au stockage des eaux débordantes des crues. Dans le but de préserver leurs capacités de stockage et d’expansion des crues, il est interdit de construire un nouvel ouvrage en zone verte.

La zone bleue : construction autorisée

L’exposition au risque d’inondation est moyenne en zone bleue. En pratique, cela signifie qu’il est autorisé de construire des nouveaux bâtiments, mais de façon sécurisée et limitée.

La délivrance du permis de construire fera l’objet d’une analyse approfondie afin d’assurer la sécurité des biens et des personnes.

La zone rouge : interdiction de construire

L’exposition au risque d’inondation est la plus élevée en zone rouge. Toutes les nouvelles constructions sont donc systématiquement refusées.

Notez que les zones laissées en blanc correspondent aux régions où le risque d’inondation est quasiment nul.

Les dispositions constructives en zone inondable

Tous les projets de construction situés en zone bleue doivent respecter plusieurs dispositions constructives mentionnées dans les PPRI :

  • Un espace refuge, accessible de l’extérieur et de l’intérieur, doit être prévu pour les ouvrages à usage d’habitation,
  • Le plancher du rez-de-chaussée doit être implanté à plus de 0,50 cm du terrain naturel afin d’éviter les remontées de nappes,
  • Toutes les ouvertures (bouches d’évacuations, drains, vide sanitaire, etc.) situées en dessous du niveau des PHEC (plus hautes eaux connues) doivent disposer d’un système de blocage des objets et des déchets,
  • Les ouvertures (portes, fenêtres, etc.) dont le seuil est situé en dessous du niveau des PHEC doivent être équipées avec des batardeaux ou des systèmes de volets anti-inondations,
  • La mise en œuvre de suffisamment de mesures permettant d’assurer la résistance de la construction en cas de crue (étanchéification des fondations, optimisation des écoulements, rehaussement du bâtiment, etc.).

Si les dispositions constructives sont jugées insuffisantes pour assurer la résistance de l’ouvrage et la sécurité des personnes durant une inondation, le permis de construire sera refusé par la mairie.