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Pendant près de 5 ans, Adrien a été dans l'équipe des contrôleurs d'Anco, pour des projets de construction allant de la maison individuelle à la tour de 20 étages. Passionné de nouvelles technologies et initiateur de ce blog, il est maintenant responsable de la communication d'Anco en télétravail.

Quels sont les risques dans un projet de construction de maison ?

Temps de lecture: 4 minutes

Connaître les risques lors d'un projet de construction de maison

Faire construire sa maison est une entreprise risquée, voire même un véritable défi à relever ! Pour éviter de voir le rêve basculer en cauchemar, les risques liés à un projet de construction de maison doivent être identifiés, contrôlés et surveillés le plus tôt possible.

En effet, un aspect majeur de tout projet de construction consiste à identifier les opportunités et les risques qui en découlent afin de les gérer en conséquence. Il ne faut cependant pas percevoir ces risques comme des incertitudes ou obstacles. Une fois gérés, ces risques ne deviennent plus une contrainte et le maître d’ouvrage peut aborder son projet de construction de maison de façon sereine.

Les risques à analyser avant de lancer un projet de construction de maison

La plupart des risques susceptibles d’affecter le projet de construction d’une maison doivent être étudiés avant même le début du chantier.

Les risques liés au terrain et à son environnement

La production de documents analysant la composition du sol permet de réduire les risques de la construction de maison. Ainsi, une étude de sol, un plan de prévention des risques (PPR) et une étude d’urbanisme sont requis pour s’assurer que le terrain accueillant le futur chantier ne présente aucun danger.

Les risques liés au terrain et à l’emplacement de la future maison sont :

  • Les glissements de terrain, lesquels sont accentués si le terrain est en pente. Afin de s’en prémunir, une stabilisation du terrain en amont et en aval de la maison est nécessaire, tout en conservant une distance de sécurité confortable par rapport au talus,
  • Les inondations qui peuvent être fatales pour le bâti. À noter qu’en France, une commune sur deux est concernée par des risques de fortes pluies. En cas de construction d’une maison dans une zone inondable, des précautions exceptionnelles doivent être prises (surélévation du plancher, création d’une zone refuge, etc.),
  • Les séismes qui font l’objet d’une attention particulière depuis l’instauration de la nouvelle norme européenne Eurocode 8. En France, plus d’un département sur deux est concerné par les risques sismiques. Un PPR mettant en évidence une zone classée rouge signifie que l’exposition du terrain aux catastrophes naturelles est importante. Les nouvelles constructions sont d’ailleurs interdites au sein d’une zone rouge. Pour la construction d’une maison en zone sismique 3, le risque est qualifié de modéré,
  • L’exposition aux vents, lesquels peuvent avoir une forte incidence sur la conception d’une maison ou d’une charpente en bois,
  • La présence d’argile peut affecter les fondations de la maison, notamment en cas d’argiles gonflantes. Dans ce cas précis, un traitement de sol et/ou la création d’un vide sanitaire sera nécessaire. Dans le cas contraire, la maison risque de se fissurer au fil du temps.

Les risques liés au constructeur de la maison

Le choix du professionnel immobilier doit être mûrement réfléchi. Afin d’évaluer la transparence de ce dernier et de gagner en sérénité, le maître d’ouvrage doit le questionner sur les éléments suivants :

  • La garantie décennale (ou assurance professionnelle),
  • Les attestations d’assurance pour la période de chantier,
  • Des exemples de chantiers de construction de maisons,
  • Un état des lieux des finances de l’entreprise (consulter le site infogreffe.fr est également une option).

Par ailleurs, le contrat de construction proposé par le professionnel doit être un contrat de construction de maison individuelle (CCMI). Ce type de contrat est encadré par la loi et le Code de la construction et offre une sécurité maximale au maître d’ouvrage.

Les risques de ne pas se plaire dans la maison une fois la construction achevée

Une fois les clés remises, il existe toujours un risque que le maître d’ouvrage ne soit pas pleinement satisfait par l’exposition de la maison au soleil, l’orientation ou encore l’isolation de cette dernière.

Pour éviter toute déception, il est important de bien penser l’orientation et l’agencement du logement, et ce, dès l’achat du terrain et l’élaboration des premiers plans.

Quelques règles sont à respecter lors de la conception d’une maison :

  • Le séjour doit être exposé au sud pour un confort optimal,
  • Les chambres doivent généralement être orientées vers l’est,
  • Les pièces qui ne nécessitent pas une température de 19°C peuvent être exposées librement (buanderie, garage, etc.).

L’acquéreur peut optimiser l’isolation thermique et phonique de sa maison en privilégiant des fenêtres en aluminium ou en PVC. Il peut également investir dans du matériel haut de gamme comme une baie double voire triple vitrage.

Les risques à anticiper pendant la construction de la maison

Des risques doivent être considérés pendant la construction de la maison.

Des dérives par rapport au contrat de construction sont susceptibles de survenir, mais ces dernières peuvent être palliées rapidement si le maître d’ouvrage garde un œil attentif sur le chantier.

Les défauts de construction

Assurer le suivi du chantier est important pour éviter la présence d’éventuels défauts de fabrication ou vices cachés. Si le maître d’ouvrage peut se faire épauler durant cette tâche, il peut également souscrire une assurance dommages ouvrages.

Cette assurance couvre les risques de la construction si le maître d’ouvrage résilie le contrat avec le constructeur avant la fin des travaux. Les garanties prennent également effet lorsque le constructeur ne remédie pas aux défauts vus à la réception du chantier.

Les problèmes de communication

Afin de mieux faire face aux imprévus, il est essentiel que le maître d’ouvrage ait un interlocuteur principal pendant l’ensemble de la durée du chantier.

Le maître d’ouvrage doit en effet pouvoir appeler le maître d’œuvre, le constructeur ou le chef de chantier à tout moment.

Le non-respect des normes de construction

Un dernier risque est particulièrement redouté des acheteurs : le non-respect des normes de construction. Une construction qui ne respecte pas les normes est une construction victime d’infiltrations d’eau, qui présente une pente de toit insuffisante, qui consomme beaucoup plus d’énergie que celle-ci ne le devrait, etc.

Pour être certain que la maison est conçue dans les règles de l’art, le contrat de construction doit mentionner les différentes normes en vigueur avant qu’il ne soit signé par les deux parties : PLU, RT2020, label HQE, NF C15-100 et DTU. Pour terminer, le contrat doit prévoir une vérification de la performance énergétique en fin de chantier.

Le Guide des fondations de maisons individuelles

Temps de lecture: 6 minutes

Vue du ciel des fondations d'une maison

Les fondations d’une maison constituent la première étape de la construction. Bien que celles-ci soient invisibles, les fondations sont indispensables afin d’assurer la stabilité et la solidité de n’importe quelle construction.

Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur les fondations dans le cadre de la construction d’une maison individuelle afin de mener à bien votre projet.

Les fondations d’une maison individuelle : définition et utilité

Les fondations constituent l’un des éléments les plus importants pour apporter solidité et stabilité à une construction.

Aux premiers abords, une maison semble reposer directement sur le sol. Celle-ci repose en réalité sur des appuis qui sont en contact direct avec le sol : les fondations.

Les fondations constituent donc la partie la plus basse d’une construction et sont construites en béton armé.

Utilité des fondations

Les fondations sont la base de la structure d’une maison et remplissent trois fonctions essentielles.

Premièrement, les fondations supportent le poids ainsi que les autres charges transmises par la maison en transférant les forces vers le sol. Toute structure est, en effet, soumise à des charges permanentes (poids de la structure, poussée des terres, déformation, etc.) et à des charges variables (poids des personnes et des meubles, force du vent, de la neige, etc.).

Deuxièmement, les fondations permettent de maintenir la construction en place en agissant comme un ancrage entre la structure (les murs, les plafonds, etc.) et le sol. En cas de catastrophe naturelle (séisme, ouragan, tsunami, etc.) ou de conditions météorologiques défavorables (qui sont plus courantes), les fondations empêchent que la maison ne soit emportée par les eaux ou le vent.

Pour terminer, des fondations bien construites peuvent contribuer à l’imperméabilisation de la maison. Celles-ci empêchent en effet les eaux souterraines de remonter dans les parties inférieures de l’habitation.

Quels sont les différents types de fondations d’une maison ?

Toutes les maisons sont construites sur des fondations, mais toutes ne sont pas construites sur le même type de fondations.

Il est possible de distinguer trois principaux types de fondations pour les maisons individuelles :

  • Les fondations superficielles,
  • Les fondations semi-profondes,
  • Les fondations profondes.

Les fondations superficielles

Les fondations superficielles sont utilisées lorsque le terrain est stable. Celles-ci sont les plus simples et les moins coûteuses à réaliser.

La profondeur nécessaire pour des fondations structurelles afin d’assurer la solidité de la structure est comprise entre 50 centimètres et 3 mètres.

Les fondations superficielles peuvent prendre plusieurs formes :

  • Semelles isolées,
  • Semelles filantes
  • Radiers.

Les semelles isolées

Les semelles isolées, également appelées semelles ponctuelles, sont des fondations rondes ou carrées qui sont placées sous des poteaux.

Ces fondations sont localisées à des endroits bien précis de la structure, contrairement aux radiers ou aux semelles filantes qui sont disposés de manière continue sous la structure.

Pour réaliser une semelle isolée, il est d’abord nécessaire de couler une fine couche de béton sans armatures appelée béton de propreté. Cette première couche permet d’obtenir une surface de travail propre et d’empêcher la contamination du béton de fondation par le sol.

Il convient ensuite de couler la semelle avec une épaisseur beaucoup plus importante. En fonction des charges et des propriétés mécaniques du sol, un ferraillage peut être nécessaire afin d’optimiser la stabilité de la construction.

Si le sol a des propriétés mécaniques élevées et que les charges transmises par la structure sont faibles, l’utilisation d’un ferraillage représente une dépense inutile.

Les semelles filantes

Les semelles filantes, également appelées semelles continues, sont des fondations placées tout au long des murs porteurs de la construction.

Les semelles filantes conviennent davantage pour des sols moins homogènes grâce à une surface de contact plus importante. La base de la semelle filante en béton coulé est généralement plus importante que celle du mur porteur afin d’apporter plus de stabilité.

Des armatures sont disposées dans la partie inférieure des semelles continues lorsque le sol n’a pas une portance suffisante.

Les radiers

Dans le cas des radiers, les fondations sont réparties sous toute la surface du bâtiment et directement reliées aux murs porteurs.

Les radiers permettent de répartir les charges sur une surface beaucoup plus grande. Cela permet de réduire la contrainte appliquée sur le sol et d’éviter les risques de tassements.

Cette technique est principalement utilisée lorsque le sol n’a pas une portance suffisante ou lorsque celui-ci dispose de propriétés mécaniques faibles.

Les fondations semi-profondes

Comme leur nom l’indique, les fondations semi-profondes requièrent d’être positionnées plus en profondeur afin d’atteindre le “bon sol”.

Le bon sol est la couche de sol disposant de propriétés mécaniques suffisantes pour porter l’ouvrage. Cette couche doit être exempte de comportements problématiques tels que les tassements, les retraits ou encore les gonflements.

Les fondations semi-profondes sont disposées à une profondeur comprise entre deux et six mètres.

Afin de couler les fondations semi-profondes en béton armé, il est nécessaire de creuser des trous d’une profondeur suffisante pour atteindre le bon sol. Le ferraillage est ensuite introduit dans les trous, puis le béton est coulé afin de former les puits. Le diamètre des puits est relativement important et doit être compris entre 80 centimètres et 1 mètre.

Les puits formés sont ensuite reliés entre eux à l’aide de longrines.

Les fondations profondes

Les fondations profondes sont disposées à une profondeur supérieure à six mètres.

Celles-ci sont naturellement plus coûteuses et plus complexes à réaliser. Les fondations profondes sont de ce fait rarement utilisées dans le cadre de la construction d’une maison individuelle.

Si la qualité du sol est mauvaise, l’utilisation de fondations profondes peut être obligatoire afin d’assurer la stabilité de la maison.

Il existe plusieurs techniques pour la réalisation de ce type de fondations :

  • Les micropieux,
  • Les pieux forés moulés,
  • Les technopieux,
  • Etc.

Les micropieux sont majoritairement utilisés pour la construction d’une maison individuelle. Il s’agit de pieux forés avec un diamètre inférieur à 250 millimètres qui sont dotés d’armatures en acier. Les micropieux sont placés au centre des trous réalisés dans la terre. Ces trous sont ensuite comblés avec du ciment.

Comment choisir les fondations d’une maison ?

Le choix du type de fondations idéal pour une maison dépend de plusieurs éléments déterminants :

  • La conception de la maison,
  • L’emplacement géographique (climat, risque sismique, etc.),
  • Les propriétés mécaniques du sol,
  • L’humidité,
  • Le budget du projet de construction.

Les fondations constituent la première étape de construction, mais sont, à contrario, définies en dernier lieu durant l’étape de conception du projet de construction.

Le bureau d’études est, en effet, capable de définir le type et le dimensionnement des fondations seulement après avoir défini les charges de la future construction.

L’importance d’une étude de sol

Une étude de sol est réalisée par un bureau d’études géotechniques. Cette étude permet de fournir un aperçu détaillé des caractéristiques du sol du terrain sur lequel la maison sera construite.

Un géotechnicien évalue la qualité des couches de terre ainsi que les anomalies éventuelles du sol afin de déterminer le type de fondations à utiliser.

Bien qu’il s’agisse d’une étape facultative, l’étude de sol est fortement recommandée afin d’éviter de mauvaises surprises. Construire une maison sur un sol instable ou opter pour un type de fondations inadéquat peut entraîner des dommages importants à moyen et long terme.

Les travaux nécessaires pour réparer les dommages ou renforcer les fondations sont très complexes et extrêmement coûteux.

Quels sont les risques en cas de fondations mal conçues ?

Une anomalie dans les fondations d’une maison peut avoir des conséquences très lourdes pour l’ensemble de la construction.

Un affaissement des fondations d’un bâti peut entraîner des dommages très importants sur la structure globale. L’une des principales conséquences de l’affaissement est l’apparition de fissures sur les murs de la maison. Ces fissures ont tendance à s’élargir si des travaux de renforcement des fondations ne sont pas réalisés.

L’affaissement des fondations et l’apparition de fissures peuvent entraîner dans les cas les plus graves une mise en péril de la stabilité de la construction. Une démolition du bâtiment peut être requise en cas de risque d’effondrement avéré.

Comment déceler des problèmes liés aux fondations d’une maison ?

Plusieurs indicateurs peuvent vous permettre de déceler des problèmes au niveau des fondations d’une maison :

  • L’apparition de fissures sur les murs extérieurs et intérieurs de la maison,
  • L’apparition de fissures sur les poutres s’appuyant sur les murs porteurs de la construction,
  • Des irrégularités au niveau des planchers de la maison suite à l’affaissement des fondations,
  • Des infiltrations d’eau visibles sur le bas des murs, sur les sols ou au sous-sol,
  • Une ouverture plus difficile de certaines portes ou fenêtres.

La réparation et le renforcement des fondations d’une maison

Plusieurs techniques peuvent être utilisées pour réparer ou renforcer les fondations d’une maison présentant certaines anomalies.

La reprise en sous-oeuvre

La reprise en sous-oeuvre consiste généralement à compléter les fondations existantes par des structures du même type à une profondeur inférieure. L’objectif est d’atteindre le bon sol pour assurer la stabilité de la construction.

L’augmentation de la surface de contact via l’ajout de fondations à la même profondeur constitue également une technique de renforcement de reprise en sous-oeuvre.

Le renforcement du terrain par injection

Le renforcement du terrain par injection consiste à introduire des additifs permettant d’améliorer les caractéristiques mécaniques du terrain.

Une résine expansive est généralement injectée dans le sol sous les fondations afin d’améliorer sa résistance et de stabiliser la construction. Grâce à sa pression d’expansion, la résine est capable de combler les vides présents dans le sol, de compacter le terrain et éventuellement de soulever la construction en cas de besoin.

Les travaux de drainage

Les travaux de drainage ont pour objectif de supprimer la présence d’eau sur le terrain afin de réduire les éventuels mouvements de terrain générés par celle-ci.

Des drains sont positionnés au niveau des fondations afin de permettre une évacuation gravitaire de l’eau.

Questions fréquentes à propos des fondations d’une maison individuelle

À quoi servent les fondations d’une maison ?

Les fondations, qui sont la base de la maison, possèdent trois fonctions : supporter le poids et les charges de la maison, maintenir la construction en place et imperméabiliser la maison.

Quels sont les différents types de fondations qui peuvent être utilisés pour construire une maison individuelle ?

En fonction du terrain, les fondations peuvent être superficielles, semi-profondes ou profondes. Les fondations profondes sont rarement utilisées pour construire une maison individuelle.

Le guide comparatif des matériaux de construction

Temps de lecture: 7 minutes

Lors de la construction de sa maison, il est légitime de s’interroger sur le choix des matériaux. Les options de matériaux disponibles sont nombreuses, ce qui rend le choix complexe. Chaque matériau, en plus de ses aspects esthétiques, possède des avantages et des inconvénients.

Découvrez quels sont les critères à prendre en compte grâce à notre guide comparatif des principaux matériaux de construction.

Comparatif des matériaux de construction : sur quels éléments se baser ?

Notez tout d’abord qu’il convient de distinguer deux utilisations des matériaux de construction :

  • Le matériau structurel, qui sert littéralement à bâtir la maison, à faire en sorte que celle-ci tienne debout,
  • Les matériaux non structurels qui peuvent avoir de multiples fonctions (esthétique, étanchéité, isolation, etc.).

Ainsi, lorsque quelqu’un parle, par exemple d’une maison en bois, il est question du matériau de structure, c’est-à-dire de celui qui est prédominant dans la construction et qui définit le style d’habitat de la maison (et non pas d’une maison en béton recouverte d’un bardage bois).

De nombreux facteurs entrent en jeu pour choisir entre différents matériaux de construction :

  • Les performances techniques,
  • L’aspect esthétique et le confort,
  • Le coût,
  • La durée de vie,
  • L’impact environnemental.

Utiliser les performances techniques pour comparer les matériaux de construction

Selon le choix du matériau, les performances techniques ne sont pas les mêmes.

Les qualités thermiques et dynamiques sont différentes d’un matériau à l’autre et cela a un impact sur le confort intérieur.

Il est donc important de connaître les caractéristiques des matériaux avant de se lancer dans la construction de la maison.

L’isolation thermique et phonique des matériaux

L’isolation thermique consiste à limiter les transferts de chaleur entre des milieux chauds et froids. Ainsi, une maison bien isolée garde la chaleur l’hiver et conserve la fraîcheur l’été. Il s’agit de l’inertie thermique.

L’utilisation d’un isolant (telle que la laine de verre) est fréquente pour venir compléter l’isolation d’un matériau de construction.

 

Isolation thermique

Isolation acoustique

Parpaing

+

+++

Béton cellulaire

++++

+++

Bois

+++++

++

Brique

++++

++++

Terre crue

+

++++

Paille

+++++

++++

+++++ excellente ++++ très bonne +++ bonne ++ assez mauvaise + mauvaise

Notez que d’un point de vue thermique, la terre crue est peu isolante, mais possède une grande inertie thermique.

La résistance mécanique

La résistance mécanique est la capacité de résistance d’un matériau aux contraintes mécaniques subies par ce dernier.

Tous les matériaux ne présentent pas la même solidité et robustesse face aux aléas de la nature.

Le matériau est donc à choisir selon le type de construction, mais également en fonction de l’emplacement où celle-ci sera bâtie (par exemple, une construction en zone sismique nécessite des matériaux ayant une résistance particulière).

 

Parpaing

Béton cellulaire

Bois

Brique

Terre crue

Paille

Face au vent

+++++ 

++++

++++

+++++

++++

Manque de retour d’expérience

Risque sismique

++++

++++

+++++

++++

+

Absence de normes

Résistance au feu

+++++

+++++

+++

++++

NC

+++

Humidité

++ (nécessite une coupure anti-capillarité)

++ (nécessite une coupure anti-capillarité)

Ne doit pas être au contact prolongé avec l’humidité

++++

Très sensible à l’humidité, selon le procédé utilisé

Très sensible

+++++ excellente ++++ très bonne +++ bon comportement ++ assez mauvaise + mauvaise

Les parpaings et les briques ne présentent pas de vulnérabilité particulière. Le bois, en revanche, doit être protégé de l’humidité et des termites. Les constructions en terre crue peuvent être affaiblies par des épisodes de gel et de dégel. Quant à la paille, ce matériau risque le pourrissement en cas d’humidité prolongée.

La résistance au feu est le temps pendant lequel le matériau limite la propagation d’un incendie. De manière générale, les principaux matériaux de construction offrent une bonne résistance au feu.

Tenir compte du prix des matériaux de construction

Le coût de la construction a nécessairement un impact sur le choix qui est fait.

Les différents matériaux de construction possèdent des coûts différents. À cela doit s’ajouter le prix de la main-d’œuvre, puisque tous les matériaux ne requièrent pas la même technique et certains sont plus ou moins complexes à mettre en œuvre.

Le coût des matériaux de construction

La terre et la paille sont les matériaux les moins chers, car à part la main-d’œuvre (qui peut être onéreuse), ces derniers ne coûtent rien.

Pour une construction en parpaings, il faut compter, en moyenne, entre 40 et 60 € du mètre carré.

La brique possède un tarif compris entre 10 et 15 € le mètre carré.

Il est très difficile de donner un prix moyen du bois, puisque de nombreux facteurs entrent en ligne de compte, tels que l’essence du bois par exemple.

Pour le béton cellulaire, il faut compter en moyenne 40 € par mètre carré.

Mise en oeuvre des différents matériaux de construction

Certains matériaux nécessitent plus de technique ou de temps pour la réalisation de la construction. Cela a une incidence sur le budget de la construction. C’est pourquoi ce facteur est également à prendre en compte avant de choisir un matériau pour la construction de sa maison.

Briques et parpaings sont les matériaux qui présentent la technique la plus courante et maîtrisée. Attention toutefois à la brique monomur dont le montage reste assez technique.

Le bois présente l’avantage de permettre un chantier sec et facile à ranger.

La terre crue est un matériau de construction qui nécessite beaucoup de main-d’œuvre. Quant à la paille, il est parfois difficile de se la procurer.

Confort des matériaux de construction

 

Parpaing

Béton cellulaire

Bois

Brique

Terre crue

Paille

Toucher

RAS

RAS

Chaleureux

RAS

Fraîcheur

Nécessite un revêtement

Respirabilité

RAS

RAS

Très bonne

Très bonne

Très bonne

NC

Régulation de l’humidité

RAS

RAS

Très bonne

Très bonne

Excellente

Très bonne

Les matériaux de construction d’un point de vue environnemental

 

Parpaing

Béton cellulaire

Bois

Brique

Terre crue

Paille

Énergie grise

Pas de cuisson du parpaing mais la fabrication du ciment qu’il contient nécessite beaucoup d’énergie

Faible énergie grise

Écologique si provient d’une forêt durablement gérée

L’énergie de la cuisson de la brique semblerait plus importante que celle du parpaing

Utilise peu d’eau et peu, ou pas, d’énergie

Très peu d’énergie requise par la botteleuse

Transport du matériau

Réduit (grâce au maillage du réseau en France)

Plus léger que le parpaing

Matériau léger et structure peu encombrante qui réduisent beaucoup le transport

À minimiser, matériau lourd

Ressource locale à priori abondante sur place

Dépend de la source locale ou distante de ce matériau difficile à trouver

Matériau renouvelable

Non

Non

Oui, si issu de forêt durablement gérée

Oui

Oui

Oui

Recyclabilité

Oui

Oui

Oui

Oui

Oui

Oui

L’énergie grise est l’énergie nécessaire à la fabrication du matériau.

Durée de vie et entretien des matériaux

Les matériaux de construction ont des durées de vie différentes. Plus le bâtiment est bien entretenu, plus cette durée s’allonge.

La durée de vie d’une maison en parpaings, tout comme celles en briques ou en bois, est d’environ 70 ans en moyenne.

Les maisons en paille n’ont pas encore montré leurs limites, mais semblent très résistantes dans le temps puisque certaines ont plus de 100 ans.

Quant aux maisons en terre crue, il est compliqué de donner une durée de vie puisqu’il existe différentes techniques de construction qui utilisent de la terre crue (le pisé, la bauge, l’adobe, etc.).

Parpaings, briques, béton cellulaire ou bois : les avantages et les inconvénients des principaux matériaux de construction

Parpaings

Le bloc béton, composé de sable, d’eau, de ciment et de gravillons est un matériau de construction très prisé grâce à ses nombreux avantages :

  • Résistance mécanique élevée,
  • Coût bon marché,
  • Bonne isolation acoustique,
  • Très bonne résistance au feu,
  • Mise en œuvre relativement facile,
  • Matériau recyclable intégralement.

L’inconvénient principal de l’utilisation de parpaings vient de leur très faible capacité d’isolation thermique. Lors d’une construction en béton, il convient donc de compléter la construction grâce à un isolant thermique.

Sachez qu’il existe aujourd’hui des blocs de béton qui intègrent une mousse isolante dans leurs alvéoles. La performance thermique s’en trouve ainsi fortement améliorée.

Le prix d’une maison en béton est compris entre 40 et 60 € par mètre carré. Concernant les parpaings doublés d’isolant, il faut compter entre 60 et 90 € du mètre carré.

Briques

La brique est un matériau très ancien puisque celui-ci existe depuis l’Antiquité. Fabriquées à base d’argile, les briques s’inscrivent parfaitement dans une démarche de construction durable.

Les avantages principaux de la brique sont son prix peu élevé puisqu’il faut compter en moyenne 10 à 15 € du mètre carré (matériau brut) et sa facilité de pose.

Toutefois, la brique trouve son inconvénient principal dans sa faible capacité d’isolation thermique et acoustique. Afin de compenser cela, il existe aujourd’hui la brique alvéolaire (ou brique Monomur) qui possède de bonnes qualités isolantes, mais son prix est plus élevé.

Béton cellulaire

Le béton cellulaire, ou thermopierre, est composé de chaux, de ciment, de sable, d’eau et de poudre d’aluminium. Grâce à leurs procédés de fabrication, les blocs de béton cellulaire sont remplis de bulles d’air : le pouvoir isolant de ce matériau est ainsi excellent.

L’autre avantage majeur du béton cellulaire est sa très bonne résistance au feu et à l’humidité. Ce matériau peut donc être utilisé pour l’ensemble de la construction d’une maison.

L’inconvénient majeur du béton cellulaire est son prix très élevé. La pose de ce matériau nécessite des compétences spécifiques : la main-d’œuvre nécessaire augmente le coût total de la construction. Le béton cellulaire est un matériau qui vieillit assez mal, sa résistance à l’usure étant amoindrie par rapport au béton classique.

Bois

Le bois possède l’avantage de s’adapter très facilement à différents types d’architecture et à tous types de terrains grâce à sa légèreté, sa flexibilité et sa facilité de travail.

La construction d’une maison en bois est très rapide grâce à la préfabrication des panneaux en usine. Le bois possède de plus de bonnes performances thermiques.

Le bois s’inscrit parfaitement dans une démarche écologique car celui-ci est recyclable à 100 % et possède une faible empreinte carbone.

L’inconvénient majeur du bois est sa faible résistance à l’humidité qui nécessite un entretien régulier.

Le prix est le deuxième inconvénient du bois puisque ce matériau possède un coût élevé. Il est compliqué de donner une fourchette de prix précise puisque ces derniers varient très fortement en fonction des essences de bois et de la technique de pose employée.

Questions fréquentes sur les matériaux de construction

Quel est le matériau de construction le plus répandu en France ?

Le parpaing est le plus utilisé pour la construction en France. Celui-ci est suivi par la brique et le bois.

Quel est le matériau de construction le plus écologique ?

Le bois, l’argile et la paille sont les matériaux de construction les plus écologiques.

Sources

http://fr.wikipedia.org/wiki/Terre_crue

http://www.ecohabitation.com/guide/terre-crue

http://www.construiresamaison.com/travaux/materiaux-de-construction/le-beton-cellulaire/le-beton-cellulaire-a3384

http://www.construiresamaison.com/travaux/materiaux-de-construction/10-bonnes-raisons-de-construire-en-bois/le-bois-c-est-bon-pour-la-planete-a10310

http://www.haus.rubner.com/fr/au-sujet-du-bois/lhistoire-de-la-construction-en-bois/de-1100-a-750-av-j-c/

Traitement des bois

http://fr.wikipedia.org/wiki/Traitements_conservateurs_des_bois

http://www.hcsp.fr/docspdf/cshpf/ra_mv_2000.pdf

Béton cellulaire

http://fr.wikipedia.org/wiki/B%C3%A9ton_cellulaire

Article intitulé : « ECOCONSTRUCTION La paille remporte son premier succès » ; Environnement magazine, N° 1698, 02/06/2011, Codif titre : 03096

http://www.lexpress.fr/actualite/environnement/quel-materiau-choisir_759988.html

http://www.lamaisonenpaille.com//1024×800/frame.htm

http://www.maison.com/architecture/maison-basse-consommation/match-parpaing-bloc-beton-monomur-beton-cellulaire-4717/

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8 astuces pour savoir si un mur est porteur ou non

Temps de lecture: 6 minutes
Découvrez si un mur est porteur ou non

Avant d’entreprendre des travaux d’ouverture de mur dans un appartement ou une maison que vous venez d’acquérir, il convient de vérifier si le mur en question est porteur ou non.

Savoir ce qu’est un mur porteur pour mieux le reconnaître

Définition d’un mur porteur

Un mur porteur est un mur de structure portant une charge verticale autre que son propre poids et les équipements directement attenants (étagères, lavabo, etc.). 

Un mur porteur a donc pour vocation de supporter la charpente et les planchers d’un bâtiment. Grâce aux murs porteurs, les déformations dues à des poussées horizontales sont évitées.

Quel matériau constitue un mur porteur ?

Il n’existe pas un seul matériau possible pour la réalisation d’un mur porteur. Les trois matériaux de construction les plus répandus dans la construction de ces murs en France sont le béton armé, le parpaing creux et la brique creuse.

Chacun de ces matériaux peut être utilisé pour un mur porteur ou pour une cloison non porteuse. Il ne faut donc jamais tirer une conclusion sur la base seule du matériau pour savoir si un mur est porteur ou pas.

Mur porteur ou non : comment savoir ?

Les astuces qui suivent n’ont pas vocation à faire de vous des professionnels aptes à analyser la structure des bâtiments et d’avoir une astuce infaillible pour savoir si un mur est porteur ou non.

Si vous désirez réaliser une ouverture dans un mur porteur ou si vous envisagez d’en détruire un, il convient donc de faire appel à un BET (Bureau d’Études Techniques) ou à un bureau de contrôle pour identifier la structure porteuse avec certitude.

Découvrez nos six astuces pour obtenir des indices sur la nature d’un mur et ainsi savoir si ce dernier est porteur ou non.

1. Sondez les matériaux à l’oreille

Bien que le matériau en lui-même ne permette pas de déterminer si un mur est porteur, il est tout de même judicieux d’essayer d’identifier les matériaux. Plus précisément, il convient de repérer les changements de matériaux, qui ont souvent lieu à l’interface porteur/non porteur.

Pour distinguer une cloison d’un mur porteur, essayez donc de taper dessus, à différents endroits. Si vous distinguez un bruit creux sur un mur et un bruit plus sourd sur le mur adjacent (vous pouvez également ressentir une dureté supérieure du mur), il est possible que vous ayez identifié un mur porteur.

Cette astuce est surtout utile lorsque les murs porteurs sont en béton et les cloisons en placo, en briques ou en parpaings creux.

Cette astuce est à prendre avec précaution. En effet, de multiples couches d’enduit peuvent faire sonner creux un mur de pierre de 40 cm. Pour en avoir le cœur net et vérifier votre hypothèse, armez vous d’une massette et creusez jusque derrière l’enduit pour voir les matériaux qui composent le mur.

Encore une fois, ce n’est qu’un indice. Si la plupart des constructions utilisent le même matériau pour les murs porteurs, il existe encore des bâtiments qui allient béton et parpaings, parpaings et briques, etc. dans la structure porteuse.

2. L’emplacement du mur

L’emplacement d’un mur est une grande indication : en façade, les murs sont porteurs à coup sûr.

Si le bâtiment est de grande taille, il est fort probable que les murs en son centre soient porteurs.

Notez que cet indice est plutôt une supposition, car l’emplacement d’un mur porteur dépend, en plus de la superficie de l’habitation, du type de charpente.

3. L’épaisseur du mur

L’épaisseur d’un mur permet également de savoir si un mur est porteur. Les murs porteurs sont généralement plus épais qu’une cloison non porteuse.

Dans une construction moderne, l’épaisseur minimale d’un mur porteur est d’une quinzaine de centimètres environ.

Il est toutefois plus difficile de faire une généralité pour les constructions anciennes.

4. Les plans de la maison

Consultez les plans d’origine de la maison ou de l’appartement. Ces derniers vous permettent de visualiser les murs porteurs sans vous tromper.

Les lignes pleines et épaisses représentent les murs porteurs.

5. Regardez les poutres

Si vous observez des poutres qui s’appuient sur un mur, il est aisé de considérer que ce mur est porteur.

Autre considération concernant les poutres : celles-ci peuvent être invisibles à l’œil nu, positionnées juste au-dessus d’une cloison de même épaisseur.

Pour démasquer une poutre cachée, toquez en partie haute des murs. Si une poutre est présente, vous devriez obtenir une sonorité différente entre la poutre et le matériau sous-jacent qui constitue donc une cloison.

6. Mettez la tête dans le faux-plafond

Pour en savoir plus, il va falloir fouiller un peu. Si vous pouvez accéder au faux-plafond, observez la jonction entre la tête des murs et le plancher. S’il s’agit de cloisons, vous pourrez observer un jeu entre le plancher et le mur.

7. Examinez la forme des dalles de plancher

Les appuis d’une dalle sont forcément porteurs. En gardant ceci à l’esprit, il est donc possible de deviner quel mur est porteur et quel mur ne l’est pas, en observant les dalles.

Au sujet des appuis de dalles, il est important de retenir les points suivants :

  • Une dalle fortement rectangulaire est a priori appuyée sur deux appuis,
  • Une dalle carrée est souvent appuyée sur quatre appuis, surtout s’il s’agit d’une dalle en béton coulée en place. Ce qui signifierait que les quatre murs de la pièce sont porteurs. Mais ce n’est pas certain puisque cette dalle peut également porter sur deux appuis. Cela est d’autant plus vrai s’il s’agit d’une dalle en prédalles ou en poutrelles.

8. Observez la sous-face de dalle

Si vous avez accès au-dessous du plancher, et également accès au faux-plafond, vous pouvez analyser les points suivants :

  • Si vous observez un plancher en poutrelles en acier (vieux immeubles) ou en béton sur les constructions plus récentes, alors les poutrelles sont appuyées sur des murs porteurs,
  • Si vous observez de gros joints en sous-face de dalle, le plancher est constitué de prédalles. Le sens du joint indique comment celles-ci sont portées et donc, quels sont les murs porteurs,
  • Si vous n’observez rien en sous-face de dalle, vérifiez que vous n’êtes pas en train d’observer le faux-plafond,
  • Si vraiment vous n’observez rien en sous-face de dalle, le plancher est sûrement une dalle pleine et béton coulé sur place. Pour vérifier cette hypothèse, regardez si vous voyez des petites balèvres rectilignes : ce sont les joints des contreplaqués qui sont servis au coffrage de la dalle. Dans ce cas, sans les plans de ferraillage de la dalle en béton armé, il est difficile d’évaluer les appuis de la dalle, c’est-à-dire les murs porteurs,
  • Si vous ne pouvez pas accéder à l’espace caché par le faux-plafond, descendez à la cave. Il n’y a jamais de faux-plafonds dans les caves et vous pourrez facilement observer la sous-face du plancher du rez-de-chaussée, pour découvrir quels sont les murs porteurs. En effet, 95 % du temps, les murs porteurs sont superposés de la cave au grenier.

Les spécificités en zone sismique pour savoir si un mur est porteur ou non

En zone sismique, il est un peu plus compliqué de savoir si un mur est porteur. Il en existe, en effet, deux types :

  • Les murs porteurs “classiques”,
  • Les murs de contreventement.

Les deux types de murs servent à porter le bâtiment en contrant la gravité. Les murs de contreventement possèdent une fonction supplémentaire. Ces derniers sont indispensables pour contrer une poussée horizontale qui survient en cas de séisme.

Réaliser une ouverture dans un mur de contreventement est généralement une idée à proscrire, bien que ce ne soit pas techniquement totalement impossible. Cela s’explique par le fait qu’en remplaçant un mur porteur par un linteau qui va porter les charges verticales, la rigidité de l’ouverture créée est très faible par rapport à celle du mur.

La seule solution qui peut être envisageable pour créer une ouverture dans un mur de contreventement est d’utiliser un cadre métallique.

Les murs de contreventement ne sont pas présents exclusivement en zone sismique. En dehors de ces zones, l’action du vent, des vibrations, etc. a également un impact sur les constructions.

Si vous pensez à ouvrir un grand mur porteur, dans une zone non sismique, il faut également veiller à recréer la rigidité du mur.

À propos des bâtiments anciens

Si vous, ou plutôt votre ingénieur, avez identifié une cloison comme non porteuse, faites encore une fois attention.

Beaucoup de vieux planchers, dans les immeubles anciens, fléchissent un peu avec le temps et finissent par mettre en charge les cloisons, même si ce n’était pas leur fonction d’origine lors de la construction du bâtiment. Ces cloisons qui deviennent porteuses avec le temps sont parfois appelées cloisons semi-porteuses.

Casser une cloison de ce type, même si à l’évidence celle-ci n’a pas été construite pour être porteuse, peut alors avoir des effets dramatiques.

En résumé, votre check-list pour savoir si un mur est porteur

  • Mesurer l’épaisseur des murs et observer les différences,
  • Observer la forme des dalles, allongées ou plutôt carré,
  • Étudier la sonorité des murs,
  • Découvrir des poutres.

Après avoir accédé au-dessus du faux-plafond :

  • Observer s’il y a un jeu entre la tête de mur et le plancher,
  • Se demander quel est le type de plancher (béton coulé en place, solives en bois, poutrelles métalliques ou en béton, prédalles, etc.),
  • Vérifier au passage le bon état du plancher, que celui-ci ne fléchisse pas et ne mette pas en charge les cloisons.
  • Si vous n’arrivez pas à accéder au faux-plafond, allez voir à la cave et observez les murs et les planchers.

 


Questions fréquentes pour savoir reconnaître un mur porteur

Comment distinguer un mur porteur d’une cloison ?

Afin de savoir si un mur est porteur, vous pouvez utiliser plusieurs indices. Les indices les plus simples à reconnaître sont, entre autres, la sonorité du mur, son épaisseur ou encore l’emplacement du mur. Découvrez toutes les astuces pour reconnaître un mur porteur en poursuivant votre lecture.

Est-il possible qu’un mur qui sonne creux soit un mur porteur ?

Oui. Il est important d’utiliser ce principe de sonorité avec précaution. En effet, plusieurs couches d’enduit peuvent parfois faire sonner creux en mur en pierre. Nous vous expliquons tout.

L’obligation du RVRAT et le rôle du bureau de contrôle dans sa délivrance

Temps de lecture: 3 minutesL'obligation de RVRAT

Le RVRAT, ou Rapport de Vérification Réglementaire Après Travaux, a été mis en place par l’arrêté du 25 juin 1980. Ce document, différent du RICT, évalue la conformité d’un ouvrage avec les dispositions réglementaires relatives à la sécurité des personnes dans les ERP (Établissements Recevant du Public).

Découvrez quelles sont les structures concernées par l’obligation du RVRAT, son fonctionnement ainsi que le rôle du bureau de contrôle dans son élaboration.

Le RVRAT, une obligation pour certaines catégories d’établissements

Qu’est-ce que le RVRAT ?

L’arrêté du 25 juin 1980, consolidé en 2007, a instauré les dispositions générales du règlement de sécurité contre les risques d’incendie et de panique dans les ERP.

Parmi les mesures qui concernent les ERP figure l’obligation d’élaborer un RVRAT pour les travaux :

  • Non soumis à permis de construire,
  • Faisant l’objet d’une autorisation,
  • Nécessitant des vérifications réglementaires de sécurité incendie.

Le RVRAT évalue la conformité de l’ouvrage avec les dispositions réglementaires relatives à la sécurité des personnes dans les ERP.

Faut-il obligatoirement mandater un bureau de contrôle pour réaliser un RVRAT ?

Le code de la construction et de l’habitation et la loi Spinetta imposent la réalisation de contrôles techniques dans certains bâtiments.

Pour les ERP, ces contrôles, dont le RVRAT, doivent obligatoirement être réalisés par un bureau de contrôle agréé.

Il est nécessaire de mandater le bureau de contrôle avant le démarrage des travaux. Cela permet de garantir que la rédaction du RVRAT prend en compte les vérifications effectuées lors des visites en cours de travaux.

À quoi sert le RVRAT ?

Le RVRAT permet de s’assurer de la conformité de l’objet vérifié par rapport aux dispositions réglementaires.

Ce rapport est divisé en deux parties :

  • La première regroupe des informations sur l’établissement et les travaux réalisés,
  • La seconde est constituée d’avis émis par le ou les vérificateurs.

C’est notamment sur la base des informations contenues dans ce document que la commission de sécurité émet un avis favorable ou défavorable à l’ouverture d’un établissement.

Le fonctionnement du RVRAT

Le bureau de contrôle missionné pour élaborer un RVRAT réalise des visites pendant les travaux en procédant par sondage. À la fin des travaux, une ultime visite est effectuée et à cette occasion le vérificateur procède à un examen minutieux :

  • Des documents de conception et d’exécution des travaux,
  • Des documents justificatifs concernant lesdits travaux :
    • Les plans et schémas,
    • Les attestations et certificats de conformité,
    • Les notes de calcul,
    • Les procès-verbaux de classement de comportement au feu des éléments de construction et matériaux,
    • Etc.

Le bureau de contrôle rédige le RVRAT et le remet au maître d’ouvrage.

Quels établissements sont soumis à l’obligation du RVRAT ?

Les structures soumises à l’obligation du RVRAT

L’obligation d’établir un RVRAT après des travaux s’applique à tous les établissements des catégories 1 (accueil de plus de 1 500 personnes) à 4 (accueil de moins de 300 personnes). Autrement dit, seuls les ERP de catégorie 5 ne sont pas concernés par cette obligation.

Pour mémoire, entrent dans la catégorie 5 les établissements n’atteignant pas le seuil fixé par le règlement de sécurité pour chaque type d’exploitation.

Quand s’applique l’obligation du RVRAT ?

Le RVRAT fait partie des documents à fournir lors de la visite de réception de l’ERP faisant l’objet d’une autorisation d’ouverture ou de travaux partiels.

C’est le maître d’ouvrage qui, à l’occasion de cette visite technique, remet ce document à la commission de sécurité compétente.

Pour en savoir plus :

Savoir lire un plan de maison

Temps de lecture: 5 minutes
Savoir lire le plan d'une maison

Lire un plan de maison peut s’apparenter à un véritable casse-tête. De nombreux symboles, abréviations et conventions de dessins énigmatiques semblent incompréhensibles pour la plupart d’entre nous.

Découvrez l’importance de savoir lire des plans de maison ainsi que les éléments à connaître pour les analyser et les comprendre simplement.

L’importance de savoir lire un plan de maison

Tous les intervenants d’un projet de construction utilisent les plans de la maison pour communiquer entre eux, identifier des problèmes et trouver des solutions.

Il est très important en tant que maître d’ouvrage de savoir lire les plans de votre future maison afin de participer activement aux différentes phases de construction.

Les plans d’une maison regorgent d’informations indispensables afin de bien comprendre le projet de construction.

Il est notamment possible d’obtenir des informations concernant :

  • La lumière naturelle présente dans chaque pièce,
  • Les entrées et les sorties,
  • Les vues vers l’extérieur de la maison,
  • Les liaisons entre les différentes pièces,
  • La superficie de chaque pièce,
  • La hauteur sous plafond,
  • L’emplacement des installations techniques et des équipements,
  • Etc.

Toutes ces informations facilitent la projection dans la future maison ainsi que la prise de décision du maître d’ouvrage.

Avant d’analyser les éléments techniques qui composent un plan, il est important de bien comprendre la façon de lire ce dernier.

Lorsque vous regardez un plan de maison, vous devez comprendre que vous observez une coupe horizontale de la maison, réalisée à un mètre d’élévation.

Le plan représente donc une tranche de la maison que vous regardez vers le bas.

Quels éléments figurent sur les plans de maison ?

Plusieurs éléments figurent systématiquement sur les plans de maison.

Le cartouche

Le cartouche reprend les informations réglementaires sur le projet ainsi que sur les intervenants. Le cartouche se trouve généralement sur la partie droite du plan ou en bas de chaque page.

De nombreuses informations importantes sont communiquées dans cette partie :

  • Le nom du projet,
  • Le nom du client,
  • Le type de plan,
  • Le nom de l’architecte,
  • L’échelle du plan,
  • Etc.

L’échelle

L’échelle permet de se faire une idée des dimensions réelles de la future maison.

Les architectes utilisent généralement une échelle 1/100 (1 cm = 1 mètre). Plus l’architecte travaille à grande échelle, plus le plan sera détaillé.

Une échelle 1/50 (1 cm = 50 cm) permet de montrer une plus grande quantité de détails sur le plan.

La légende

La légende donne la signification des différents symboles, abréviations et dessins utilisés sur le plan.

Il peut s’agir, par exemple, d’une prise de courant, d’un mur porteur, d’une fenêtre ou encore d’un interrupteur.

Les cotes ou cotations

Les cotes servent à mesurer la distance entre deux points sur le plan et sont indiquées en centimètres.

Les cotations sont généralement représentées sous forme d’une ligne avec un chiffre au milieu. Ce chiffre correspond au nombre de centimètres dans les dimensions réelles.

Si une ligne relie deux points sur le plan et a le chiffre 280 indiqué en son milieu, cela signifie qu’une longueur de 2,80 mètres sépare les deux éléments.

Il peut s’agir de la longueur entre deux murs, de la longueur d’une façade ou encore d’une hauteur sous plafond.

L’orientation

L’orientation est une information déterminante lors de la lecture d’un plan. Cela permet de connaître l’ensoleillement d’une terrasse, d’un jardin ou d’un balcon.

Tous les plans disposent d’une rose des vents qui indique le Nord.

Lire un plan d’architecte : les conventions de dessins

Les architectes utilisent des conventions de dessins pour communiquer des informations techniques importantes sur les plans de maisons.

L’épaisseur ainsi que la forme des traits sont des éléments qui ont beaucoup d’importance.

Deux traits parallèles ou des traits épais indiquent l’emplacement des murs porteurs. Les murs porteurs ne peuvent pas être abattus, car ceux-ci assurent la stabilité de la construction.

Les traits fins indiquent l’emplacement des cloisons et des murs non porteurs. Ces murs peuvent être supprimés par la suite et n’interfèrent pas avec la stabilité de la construction.

Les traits en pointillés représentent le sens d’ouverture des portes et des fenêtres, mais également l’espace utilisé lorsque la porte ou la fenêtre est ouverte à 90°.

Les traits hachurés représentent le doublage d’un mur. Il s’agit généralement de l’isolation thermique.

Comment lire un plan de maison : les abréviations utiles

Les architectes utilisent de nombreuses abréviations pour nommer les installations techniques et les équipements sur le plan.

Notez que le plan d’architecte représente l’objectif à atteindre, c’est-à-dire la maison à construire. 

Les architectes utilisent ces abréviations afin de gagner de la place sur le plan et d’offrir plus de clarté.

Voici une liste des abréviations les plus couramment utilisées sur les plans de maison.

  • VMC : ventilation mécanique contrôlée
  • VR : volet-roulant
  • CUI : bloc cuisson
  • EU : eaux usées (canalisations)
  • EV : eaux vannes (canalisations eaux usées WC)
  • TE : tableau électrique
  • VH : ventilation haute
  • VB : ventilation basse
  • PF : porte-fenêtre
  • R : emplacement réfrigérateur
  • CH : chaudière
  • LL : emplacement lave-linge
  • ATT : raccordement pour appareil électroménager
  • F : fenêtre
  • SS : sèche-serviette
  • Dress : dressing
  • PL : placard
  • LV : emplacement lave-vaisselle

Les différents types de plans

Il existe plusieurs types de plans dans le cadre d’un projet de construction.

Le plan de situation

Le plan de situation permet de représenter l’emplacement géographique de la parcelle dans son environnement proche.

Il est utile de consulter ce plan afin de visualiser les avantages et les commodités disponibles (commerces, gare, école, etc.) dans l’environnement de la future habitation.

L’échelle utilisée pour le plan de situation est généralement comprise entre 1/5 000 (1 cm = 50 mètres) et 1/25 000 (1 cm = 250 mètres).

Le plan de masse

Le plan de masse est similaire au plan de situation en offrant une vue du ciel de la parcelle, mais avec une échelle comprise entre 1/100 et 1/500.

Ce plan est utile pour visualiser avec précision les limites de la parcelle par rapport aux parcelles voisines. C’est le plan de référence utilisé par l’urbanisme.

Les plans de masse comportent les informations suivantes :

  • L’indication du Nord,
  • Les limites et les dimensions de la parcelle,
  • Les bâtiments existants et leurs dimensions,
  • Les courbes de niveau afin de connaître la dénivellation.

Le plan de façade

Le plan de façade est obligatoire dans le cadre d’une demande de permis de construire.

Ce plan permet de visualiser chacune des façades d’une construction : avant, arrière, pignon droit et pignon gauche.

Le service urbanisme utilise le plan de façade pour vérifier que le projet respecte les règles urbanistiques en termes de matériaux utilisés et de conception architecturale.

Tous les éléments extérieurs doivent obligatoirement figurer sur le plan de façade :

  • Les fenêtres,
  • Les portes,
  • Les balcons,
  • Les terrasses,
  • Les éléments de décoration,
  • La toiture,
  • Les matériaux utilisés,
  • Les cheminées.

Les plans de structure

Les plans de structure sont dessinés par un bureau d’études techniques (BET).

Ces plans permettent d’atteindre le résultat dessiné en amont par l’architecte et sont utilisés sur le chantier par les corps de métier.

Questions fréquentes pour savoir lire un plan de maison

L’épaisseur des traits a-t-elle une importance sur un plan ?

Oui. Les traits épais (ou deux traits parallèles) correspondent aux murs porteurs alors que les traits fins désignent des cloisons.

Quelle est la différence entre un plan d’architecte et un plan d’exécution ?

Le plan d’architecte permet de représenter un bâtiment de manière graphique ou technique pour visualiser le projet dans son ensemble alors que le plan d’exécution fournit les informations nécessaires pour l’exécution des ouvrages par tous les corps d’état.