All posts by Adrien Lafond

Pendant près de 5 ans, Adrien a été dans l'équipe des contrôleurs d'Anco, pour des projets de construction allant de la maison individuelle à la tour de 20 étages. Passionné de nouvelles technologies et initiateur de ce blog, il est maintenant responsable de la communication d'Anco en télétravail.

Essai sismique : définition et méthodes d’application

Temps de lecture: 3 minutes

Réalisation d'essai sismique

Dans le cadre des constructions parasismiques, pour tester la résistance de l’un des composants d’une construction ou d’un matériau face à un séisme, des essais sismiques sont réalisés.

Découvrez l’utilité, le déroulement et les différentes applications possibles des essais sismiques.

Qu’est-ce qu’un essai sismique ?

Un essai sismique est une expérience qui permet de tester la résistance et le comportement d’un objet ou d’une structure face à des sollicitations sismiques.

Les essais sismiques sont réalisés à l’aide d’équipements spécifiques qui permettent de simuler les contraintes et les déplacements provenant d’un séisme.

L’objectif des essais sismiques est d’étudier le comportement d’éléments structurels d’une construction ou d’un matériau en situation réelle. Les ingénieurs et les professionnels de la construction développent des structures plus résistantes grâce aux  données recueillies durant les essais sismiques.

Comment se déroule un essai sismique ?

Un essai sismique est généralement réalisé sur un banc d’essai sismique. Il s’agit d’une plateforme capable de supporter des structures horizontales et verticales.

Le banc d’essai sismique reproduit les déplacements observés durant un véritable séisme. Il s’agit très souvent de déplacements verticaux et horizontaux à très basse fréquence.

Quels sont les éléments contrôlés ?

Durant un essai sismique, le comportement et la résistance des éléments qui composent une construction sont contrôlés.

Les essais sismiques permettent de vérifier la capacité de n’importe quel élément à rester fonctionnel durant et après un séisme, comme par exemple :

  • L’éclairage,
  • La charpente d’une construction,
  • Les panneaux de contreventement d’un bâtiment,
  • La toiture d’une maison,
  • La tuyauterie,
  • Etc.

Faire appel à un bureau d’études spécialisé pour réaliser un essai sismique

Les essais sismiques nécessitent d’être réalisés sous la supervision de professionnels expérimentés. Un ingénieur sans une connaissance approfondie en parasismique n’est pas en mesure de mettre  en place un essai sismique proche de la réalité.

De plus, il est nécessaire de faire appel à un bureau de contrôle spécialisé capable d’interpréter les résultats obtenus. L’objectif final de l’essai sismique est d’améliorer la résistance d’un composant d’une construction face à des sollicitations sismiques et donc de permettre une meilleure gestion du risque sismique.

Exemple d’essai sismique

Des essais sismiques coordonnés par Paul Quistin, Directeur Technique Solidité d’Anco, ont été réalisés en Guadeloupe en janvier 2013. Un article détaillé relatant ces essais sismiques a été publié dans le journal Le Moniteur en février 2014.

L’objectif de ces essais sismiques était de tester des panneaux de contreventement en bois réalisés selon le Guide CPMI (Construction Parasismique des Maisons Individuelles).

L’essai a permis de tester la résistance de quatre panneaux de contreventement différents :

  • Voiles travaillants en OBS,
  • Voiles travaillants en contreplaqué,
  • Panneau de stabilité triangulé avec une seule diagonale de section importante,
  • Panneau de stabilité triangulé avec deux diagonales de moindre section.

Les panneaux de contreventement ont été installés contre un mur de réaction en bois et soumis à un chargement par palier. Les résultats sont positifs et démontrent que ces structures résistent bien à un séisme.

L’analyse approfondie des résultats de ces essais sismiques a permis à Paul Quistin d’établir d’autres constats.

Une diagonale trop robuste ne fléchit pas et provoque des ruptures sur d’autres éléments. Les panneaux de contreventement constituent un ensemble où les ruptures localisées sont à éviter. Un autre constat est que l’utilisation de clous avec un diamètre trop important provoque une déformation du bois.

Pour en savoir plus sur les constructions parasismiques :

Questions fréquentes sur la définition et les méthodes d’application des essais sismiques

À quoi sert un essai sismique ?

Un essai sismique permet de tester la résistance et le comportement d’une structure face à un séisme.

Par qui sont réalisés les essais sismiques ?

Les essais sismiques doivent être réalisés par un bureau de contrôle spécialisé qui est en mesure d’interpréter les résultats.

#VuSurChantier : La Pire Charpente métallique jamais vue

Temps de lecture: 2 minutes

Chaque jour, nous arpentons les chantiers pour vérifier que tout est aux normes. Retrouvez sur notre blog et les réseaux sociaux, ces clichés amusants…ou effrayants.

Cette semaine dans “Vu Sur Chantier”, voici une charpente métallique qui regroupe presque tout ce qu’il ne faut PAS faire. Et c’est formateur, en marquant les esprits ! 

Nous tairons le désordre très important qu’a subi cette charpente lorsqu’on nous a appelé pour la diagnostiquer, pour des raisons de confidentialité. Toutefois, cet exemple est un véritable “cas d’école”, montrant que les prescriptions des ingénieurs-concepteurs ne sont pas que des inepties qui coûtent de l’argent.

b2ap3_thumbnail_charpente-metal-contreventement.jpg

Sur la charpente métallique,

Le plus grave : il n’y a aucune triangulation dans le plan des fermes. Elles peuvent alors se déformer “en losange”.Ce qu’il aurait fallu faire : poser des barres en diagonale (voir photo) qui assurent le contreventement

b2ap3_thumbnail_arrachage-ancrage-charpente-500x374.jpg

Sur l’ancrage Charpente / béton,

En pied des montants, des goujons d’ancrage arrachés ne signifie pas forcément que le type de goujon était insuffisant, trop peu profond, ou de trop faible diamètre… Seulement les mouvements de cette charpente, non contreventée, ont dépassé (de beaucoup) les mouvements qu’aurait eu la même charpente contreventée. Seul le calcul pourrait l’affirmer, mais il y a fort à parier que ces goujons auraient été suffisants

#VuSurChantier, Nos Meilleures Photos du Pire de la Construction. Suivez la série !

#VuSurChantier du 27.02.2014, Lancement de la Série

Temps de lecture: 2 minutesdesordre-charpente.jpg

Chaque jour, nous arpentons les chantiers pour vérifier que tout est aux normes. Retrouvez 2 fois par semaine, sur notre blog et sur les réseaux sociaux, ces clichés amusants…ou effrayants.

#VuSurChantier, nos meilleures photos des pires malfaçons.


 

Pour commencer notre série bi-hebdomadaire “Vu Sur Chantier”, voici un assemblage de charpente bois, entre un chevron (grosse section) et une panne (petite section) d’une part, et le chevron et un appui béton d’autre part.

Sur l’assemblage panne/chevron,

  • l’équerre de fixation est fixée à l’aide de 2 pointes au moins sur la panne
  • On espère juste que ce ne sont pas des pointes qui fixent l’équerre au chevron, car elles seraient verticales, et donc inopérantes face aux efforts de soulèvement du vent. Seules des vis devraient avoir été mises en oeuvre ici.
  • Mais surtout, l’aboutage du chevron est incorrect. Alors que les pannes sont correctement aboutées sur appui, ce n’est pas le cas du chevron. Les chevrons ne sont pas aboutés sur appui, ce qui devrait être le cas. L’idéal aurait été d’utiliser des chevrons plus longs pour arriver jusqu’à l’appui béton. Et sinon, il aurait été possible soit de moiser le chevron avec 2 chutes, soit de visser 2 plaques d’acier de part et d’autres des joues du chevron, sur une longueur suffisante.

Sur l’assemblage chevron/appui béton,

  • Rien de forcément très visible ici, il faudrait vérifier que l’équerre remonte suffisamment sur la joue du chevron.
  • Et on voit dépasser un fer de béton armé à peu près au niveau supposé de la base de l’équerre… une vérification du mode de fixation de l’équerre serait utile.

Interview d’un Bureau de Contrôle en Guyane

Temps de lecture: < 1 minute

Découvrez l’interview d’un Bureau de Contrôle en Guyane

CCI-Guyane.jpg

Domique Flamand, responsable de l’agence Anco Guyane qu’il a monté en 2012, fait le point sur la règlementation relative au classement étoile des meublés de tourisme. Vous pouvez télécharger ci-dessous son interview par la CCI Guyane, publiée dans le magazine “le Développement”, numéro de décembre 2013.

Lire l’article

11 points pour tout comprendre sur la VMC

Temps de lecture: 9 minutes

4-vmcdf-double-flux.jpg

La VMC, pour Ventilation Mécanique Contrôlée, est un dispositif permettant de renouveler en permanence l’air à l’intérieur des pièces d’une maison. Découvrez le principe de fonctionnement d’une VMC, les prix, les installations en simple et double flux, et devenez incollable sur ce système de ventilation après la lecture de cet article.

VMC : définition et principe de fonctionnement

La Ventilation Mécanique Contrôlée est un dispositif intégré au bâtiment forçant l’extraction de l’air afin de le renouveler et permettant ainsi d’assainir l’air afin d’obtenir une qualité de l’air intérieur optimale. Humidité et polluants aériens sont ainsi éliminés, ce qui garantit une hygiène du bâtiment ainsi qu’une bonne santé de ses occupants.

La VMC crée une dépression par rapport à l’extérieur qui est comblée en permanence par un afflux d’air frais provenant de dehors.

Pourquoi utiliser une VMC pour ventiler ma maison ?

Que ce soit par les activités quotidiennes ou les matériaux se trouvant au sein d’une habitation, l’air intérieur devient rapidement pollué. Une aération ponctuelle ne suffit pas à renouveler cet air alors que la VMC possède l’avantage de fonctionner en continu.

La VMC diminue le taux d’humidité au sein du logement, ce qui empêche le développement des germes et des maladies. Bien évidemment, c’est bénéfique pour la santé des habitants. L’apparition des moisissures s’en retrouve également diminuée et les problèmes de condensation peuvent être évités. L’élimination des mauvaises odeurs est également facilitée grâce à une VMC. 

L’installation d’une VMC a été rendue obligatoire en 1982 dans les bâtiments neufs ou rénovés. 

De quoi est composée une VMC ?

Une VMC est composée de plusieurs éléments et certains sont accessoires ou spécifiques à différents types de VMC. Voici les trois éléments communs à chaque VMC :

1. Le groupe d’extraction

L’élément central de la VMC est le groupe d’extraction. Il s’agit d’un caisson comportant un moteur muni d’un gros ventilateur assurant la circulation de l’air et l’extraction de l’air vicié.

2. Les bouches d’entrée d’air et d’extraction

Les bouches d’entrée d’air sont des grilles posées en hauteur, généralement dans les encadrements de fenêtres ou directement dans les murs. Ces grilles d’entrée d’air permettent le renouvellement de l’air. Dans le cas d’une VMC double flux, ces entrées d’air sont remplacées par des bouches d’insufflation.

Les bouches d’extraction sont également placées en hauteur dans les pièces dites humides (cuisine, salle de bain, et WC).

3. Les gaines de la VMC

L’extraction de l’air est rendue possible grâce à un système de gaines (qui peuvent être en PVC ou en aluminium) reliées aux bouches d’extraction ou d’insufflation.

VMC simple flux vs. VMC double flux

Qu’est-ce que la VMC simple flux ?

Une VMC simple flux rejette l’air pollué à l’extérieur du bâtiment grâce au groupe motorisé qui est relié à une gaine. Puis l’afflux d’air frais arrive par le biais de grilles d’aération, installées le plus souvent au niveau des fenêtres. Ces grilles ne laissent pas passer les infiltrations d’eau ni les insectes.

Il existe différents types de VMC simple flux :

  • La VMC simple flux standard, dite autoréglable, qui a un débit d’air constant. Cela signifie qu’elle ne prend pas en compte l’humidité de l’habitat, qui varie pourtant en fonction des saisons, de la température, ou encore du nombre d’occupants. Une VMC autoréglable possède une seconde vitesse qui doit être activée manuellement lorsque cela est nécessaire (par exemple, lorsque la douche fonctionne dans la salle de bain),
  • La VMC simple flux hygroréglable : celle-ci favorise les économies d’énergie car elle adapte son débit d’extraction en fonction du taux d’humidité dans les pièces.

Qu’est-ce que la VMC double flux ?

Avec une VMC double flux, la prise d’air est effectuée à l’extérieur, mais avant de parvenir au logement, cet air frais est réchauffé par la VMC au sein d’un échangeur. De plus, cet air renouvelé est également filtré.

L’intérêt du double flux réside essentiellement dans le fait que moins d’énergie est nécessaire pour réchauffer l’air : à renouvellement d’air égal, une économie d’énergie approximative de 15 à 25 % est réalisée par rapport à une VMC simple flux.

Avantages et inconvénients d’une VMC double flux

La VMC double flux possède les avantages suivants :

  • Elle est économe en énergie,
  • Elle filtre l’air ambiant,
  • Elle permet au logement de bénéficier d’une meilleure isolation acoustique en supprimant les entrées d’air dans les fenêtres.

En revanche elle n’est pas sans inconvénient :

  • Elle possède un prix relativement élevé,
  • Le kit est assez encombrant puisqu’il mesure en moyenne 80 x 55 x 42 cm pour une double flux de petite taille (contre 38 x 24 x 14 cm pour une petite VMC simple flux),
  • Le système est moins performant lorsque les fenêtres sont ouvertes,
  • L’entretien est plus important que pour une VMC simple flux,
  • Il est nécessaire de prévoir une évacuation pour l’eau condensée.

Qu’est-ce qu’une VMC Thermodynamique ?

Il s’agit d’une VMC double flux, à laquelle a été apposé une pompe à chaleur.

La VMC joue alors un double rôle :

  • Elle assure le renouvellement de l’air,
  • Elle est source de chauffage en hiver et de climatisation en été.

Quelles sont les différentes vitesses de la VMC autoréglable ?

En régime normal, la VMC tourne sur ce que nous appelons la “petite vitesse”, ou vitesse 1. Mais lors d’un besoin ponctuel de ventilation, par exemple lorsque vous cuisinez et que la hotte n’aspire pas toutes les odeurs, il est possible de passer en “grande vitesse” ou vitesse 2, par le biais d’un interrupteur.

Une VMC simple flux consomme entre 10 et 30 W lorsqu’elle fonctionne sur la petite vitesse, c’est-à-dire en permanence.

Est-ce qu’une VMC est bruyante ? Comment la rendre silencieuse ?

Une VMC simple flux d’entrée de gamme est relativement bruyante et peut occasionner une gêne pour les personnes sensibles au bruit. Néanmoins, il est possible de trouver des VMC très silencieuses pour un prix modéré.Toutefois, il existe des gaines isolantes qui permettent de réduire encore le niveau de bruit de la VMC pour un surcoût très raisonnable (il faut compter en moyenne 20€ les six mètres au lieu de 6€ pour une gaine non isolée).

De manière générale, lorsqu’une VMC fonctionne à petite vitesse, cela est silencieux. Sur la deuxième vitesse, pour une VMC de bonne qualité avec des gaines isolantes, et un moteur installé correctement, seul le bruit de l’air qui circule se fait entendre.

Combien coûte une VMC ?

Opter pour une VMC simple ou double flux aura un coût différent. En effet, la VMC simple flux est l’option la plus économique : une VMC standard d’entrée de gamme est à un prix moyen d’environ 60 €. Pour une VMC simple flux améliorée type hygroréglable, le prix peut aller jusqu’à 400 €.

Une VMC double flux est bien plus onéreuse puisque les premiers prix sont autour de 700 € et peuvent dépasser 3000 €.

Au prix du kit VMC s’ajoute le coût de l’installation. Celui-ci diffère en fonction du type de VMC et du chantier en lui-même. Le fait que cette installation soit réalisée sur du neuf ou de la rénovation possède également un impact sur le prix. Le prix de l’installation est compris entre 300 et 3000 € en moyenne.

En revanche, avant de vous décider pour un type ou un autre de VMC, il convient de penser au coût de fonctionnement. Effectivement, la VMC double flux est plus onéreuse à l’achat et à l’installation qu’une simple flux, mais elle permet plus d’économie d’énergie sur le long terme. 

Par exemple, une VMC double flux qui réchauffe l’air entrant dans le logement permet de récupérer en moyenne 60 à 90 % des calories qui sortent de la maison. Grâce à ce système, des économies de chauffage conséquentes sont réalisées.

Quel emplacement pour les bouches d’extraction de ma VMC ?

Les bouches d’extraction d’une VMC servent aux échanges d’air, et donc doivent être placées dans des endroits réfléchis. 

Il est conseillé de placer ces bouches d’extraction dans les pièces considérées comme humides, c’est-à-dire la cuisine, la salle de bain et les WC.

En revanche, il est déconseillé de placer les bouches d’aération de VMC dans les autres pièces du logement. Effectivement, l’intérêt principal de la VMC est d’éliminer l’air vicié et de le renouveler aux endroits où il stagne. Cela est particulièrement dû à des activités spécifiques telles que la cuisine ou le fait de prendre une douche. 

Cela ne signifie pas que l’air de la chambre n’a pas besoin d’être purifié, mais cette pièce ne nécessite pas de VMC. De plus, positionner une bouche d’extraction de VMC dans une chambre risquerait de faire baisser le taux d’humidité plus que nécessaire, ce qui aurait un impact sur la qualité du sommeil.

Quant au caisson de la VMC, il est préférable de le positionner dans des combles ou dans un grenier afin d’éviter les nuisances sonores.

Combien d’extractions utiliser ?

Concernant l’installation d’une VMC, il est préférable de penser en termes de volumes d’air à extraire, plutôt qu’en nombre de bouches d’extraction d’air.

En effet, le renouvellement d’air doit être constant dans le logement, et celui-ci s’exprime en mètres cubes par heure. Une réglementation fixée par l’arrêté du 24 mars 1982 existe concernant le débit d’air minimum qui doit être extrait par une VMC en fonction du type de pièces et de la taille du logement. Découvrez quels sont ces débits minimums qui doivent être extraits :

Nombre de pièces dans l’habitation Débit d’extraction minimum dans la cuisine Débit d’extraction minimum dans la salle de bain Débit d’extraction minimum dans les WC
1 75 m3/heure 15 m3/heure 15 m3/heure
2 90 m3/heure 15 m3/heure 15 m3/heure
3 105 m3/heure 30 m3/heure 15 m3/heure
4 120 m3/heure 30 m3/heure 30 m3/heure
5 et plus 135 m3/heure 30 m3/heure 30 m3/heure

 

Pour respecter ces différences d’obligation de débit, un clapet permettant de brider les extractions des salles de bains et des WC se trouve sur les caissons. En effet, le débit imposé est moins important dans une salle de bain que dans une cuisine.

Quelle est la différence entre une VMC et un extracteur d’air ?

Les extracteurs d’air peuvent parfois être utilisés comme alternative à la VMC, c’est ce qui est appelé la VMP, pour Ventilation Mécanique Ponctuelle. Ces deux systèmes de ventilation se différencient par deux points majeurs :

  1. L’extracteur d’air est un système qui permet l’aération et la ventilation d’une pièce de manière ponctuelle, alors que la VMC fonctionne en continu. L’extracteur d’air, ou aérateur, est commandé par une télécommande et possède donc seulement deux positions : allumé ou éteint.
  2. Avec un extracteur d’air les débits ne sont pas réguliers et ne correspondent donc pas aux débits de renouvellement d’air imposés par la réglementation. Ces aérateurs ne peuvent être utilisés que pour de la rénovation et ne sont pas réglementaires sur des bâtiments neufs.

Quelle ventilation choisir pour la salle de bain ?

La salle de bain est la pièce la plus humide de la maison. C’est pourquoi il est nécessaire d’avoir une ventilation efficace. En effet, cela permet d’empêcher les moisissures grâce à la diminution de l’humidité, ce qui augmente la durée de vie de votre mobilier. De plus, ces moisissures et le développement de bactéries dues à l’humidité peuvent être à l’origine de problèmes respiratoires. Une salle de bain correctement ventilée est donc synonyme de bonne santé.

Pour une salle de bain, il est possible d’installer une VMC simple flux ou double flux. L’avantage principal de la première est qu’elle est silencieuse. L’utilisation d’une VMC simple flux hygroréglable est idéale dans une salle de bain. En effet, grâce à ses capteurs elle fait varier la quantité d’air sortant de la pièce en fonction du taux d’humidité. Ainsi un air fortement humide est évacué plus rapidement.

La VMC double flux dans la salle de bain aura l’avantage de mieux faire circuler l’air à l’intérieur de la pièce, et pas seulement d’envoyer l’air à l’extérieur.

Si votre salle de bain est trop humide alors que votre VMC fonctionne, il est probable que vos entrées d’air soient insuffisantes.

En effet, il existe une réglementation qui définit le débit d’extraction minimum en mètres cubes par heure pour les salles de bain. 

Ce débit d’extraction dans une salle de bain est de 15 mètres cubes par heure pour des logements de une ou deux pièces. Et le volume d’air minimal à extraire dans la salle de bains pour des habitations de trois pièces ou plus est de 30 mètres cubes par heure.

En principe, la vapeur dégagée lors d’une douche chaude en hiver doit s’évacuer complètement.

Il n’est en général pas possible d’utiliser la grande vitesse d’une VMC autoréglable pour évacuer l’air d’une salle de bain. En effet, les bouches d’extraction de la salle de bain sont bridées par des clapets. Ces clapets peuvent toutefois être retirés mais cela n’est pas conseillé puisque trop d’air frais risquerait de rentrer dans la pièce si la VMC était oubliée dans cette position et ce serait trop énergivore.

Comment éviter les problèmes de condensation ?

Si la sortie de la VMC se fait horizontalement dans un mur, veillez à laisser une pente légère vers l’extérieur d’environ 3 %. Ainsi, si l’air chaud se condense en atteignant l’air froid extérieur, l’eau issue de la condensation ira plutôt vers l’extérieur.

Des gaines isolées permettent également de réduire la condensation à l’intérieur des gaines.

Est-ce qu’une VMC peut remplacer une hotte en cuisine ?

Non, cela n’est pas le rôle d’une VMC, et vous risqueriez de l’endommager.

Si vous n’avez pas de hotte, les fumées de cuisson chargées de matières grasses vont se stocker dans les tuyaux de la VMC. Ainsi le nettoyage du moteur de la VMC devra être effectué de manière plus fréquente, au minimum deux fois par an. 

Quels types de VMC existent pour la rénovation ?

Des types de VMC sont spécialisés pour la rénovation, et ne peuvent pas être utilisés sur de la construction d’habitations neuves. Il s’agit de :

  • La VMR, Ventilation Mécanique Répartie, qui est composée de plusieurs bouches d’extraction ou d’insufflation non reliées entre elles par des gaines, et sans caisson central. La VMR est souvent utilisée entre deux pièces adjacentes.
  • La VMP, Ventilation Mécanique Ponctuelle : ce sont les extracteurs d’air.

Toutefois, si vous en avez la possibilité lors de votre rénovation, il est préférable de privilégier l’installation d’un VMC de type simple ou double flux.

Questions fréquentes sur la VMC

Quelle est la différence entre une VMC simple et double flux ?

La différence principale est que la VMC simple flux renouvelle simplement l’air vicié de l’habitation, alors que la double flux récupère l’air extrait pour chauffer l’air entrant dans la maison.

Est-il obligatoire d’installer une VMC chez soi ?

Non, mais cela est fortement recommandé. En revanche, avoir un système de ventilation dans les logements neufs est devenu une obligation légale depuis 1982. Cette ventilation peut être réalisée grâce à une VMC ou par tirage naturel.

Pose de parquet : Toutes les techniques

Temps de lecture: 4 minutes

 

Pour vous, le choix du revêtement de sol est fait : ce ne sera pas du carrelage, mais un parquet en bois !

Maintenant, il vous faudra étudier le comment, quelle technique de pose de parquet est la plus adaptée à votre projet ?

1) Pose de Parquet flottant

Cette technique est la plus facile et la plus rapide pour la pose de parquet. Les lames s’emboîtent les unes dans les autres, et les lames se solidarisent par “clipse”. Poser du parquet flottant est très simple : il suffit d’avoir un support plan et de niveau (ancien carrelage par exemple), de poser une sous-couche isolante thermiquement, et on commence la pose des lames.

Le mot “flottant” fait référence au fait que le parquet n’est pas fixé au sol, il flotte sur la sous-couche.

4 points de vigilance :

1) Laissez 8mm minimum de vide entre les lames et les murs, car le bois (massif, contrecollé ou stratifié) se dilate. Une raison importante de sinistres sur du parquet flottant est l’absence de joint périphérique : le bois, lorsqu’il se dilate, est alors comprimé par les murs, et se soulève, ce qui arrive facilement vu l’absence de colle. Donc…laissez un joint, de toute façon, il sera recouvert par les plinthes.

2) Local humide à l’étage en dessous. Cela peut occasionner des remontées d’humidités, ce qui n’est jamais bon pour le bois.

Solution : prévoir un écran anti remontées d’humidité, avec un recouvrement de 20cm minimum entre les lés.

3) Local non chauffé à l’étage en dessous. Si la sous-face du parquet flottant est froide, et la surface chaude (typiquement en hiver), le bois va se déformer.

Solution : et une isolation thermique suffisante sous le parquet flottant.

4) Le chauffage au sol n’est pas compatible a priori. Renseignez-vous bien si le revendeur vous indique que la pose flottante est compatible avec un plancher chauffant, car cela n’est pas le cas en général.

Avantages, divers et inconvénients du Parquet Flottant

– C’est facile, rapide, et peu onéreux.

– Pour passer vos réseaux… ce n’est pas possible. Pour l’électricité, vous pourrez toutefois utiliser des plinthes en PVC : on peut y passer beaucoup, beaucoup de câbles.

2) Le Parquet collé

On peut coller du parquet sur un support de type chape de ciment, chape anhydrique (à base de plâtre), sur un ancien carrelage ou sur un support bois (anciens parquet, panneaux de contreplaqué ou d’aggloméré…)

Le collage peut se faire par cordons avec des cartouches de colle, ou “en plein”, la colle est alors disposée sur presques toute la surface avec une taloche crantée.

2 points de vigilance :

1) Humidité du support. Il faut bien faire attention à l’humidité du support et du bois avant la pose, particulièrement avec cette technique de pose. En effet, avec la pose collée, le parquet est en contact direct avec le support.

Lorsque le parquet est collé sur une chape réalisée récemment, le DTU préconise 1,5 semaines de séchage par centimètre d’épaisseur de chape (chape ciment classique), ce qui représente presque 2 mois pour une chape classique de 5cm. Ce délai de séchage doit être majoré de 50% en période humide.

Cette indication dépend des conditions d’aération de votre local. Avec un hygromètre, il est possible de mesurer le taux d’humidité de votre chape. Le DTU requiert un taux inférieur à 3% (et 2% en cas de sols chauffants) pour y poser le parquet.

 

2) En cas de plancher chauffant,

  • Parquet. Choisir un parquet compatible, ce n’est pas toujours le cas ! Le bois étant isolant par nature, les parquets compatibles seront généralement moins épais.
  • Colle. Le parquet doit impérativement être collé en plein, sinon la surface de contact entre le plancher chauffant et le parquet est très faible. La colle doit être prévue pour cet usage.
  • Chauffage. La mise en route du plancher chauffant doit être progressive, et doit démarrer minimum 1 semaine après la pose du parquet.

Avantages, divers et inconvénients du Parquet Collé

– Pour passer vos réseaux… ce n’est pas possible. Pour l’électricité, vous pourrez toutefois utiliser des plinthes en PVC : on peut y passer beaucoup, beaucoup de câbles.

Sauf si vous réalisé la chape avant de coller le parquet. Alors vous bénéficierez de la possibilité de passer toutes vos gaines dans la chape (prévoir un ravoirage), et vous pourrez même gagner en isolation, si vous réalisez une chape en béton léger.

Pour aller plus loin : La norme “DTU 51.2 Parquets collés”

3) Parquet cloué

Cette technique de pose était la technique traditionnelle, la plus répandue. Le terme “cloué” fait référence aux clous, mais aussi aux pointes, aux vis, et aux agrafes.

Les lames de parquets sont fixées sur des éléments en bois :

  • Soit des sortes de tasseaux appelés lambourdes
  • Soit des panneaux appelés voliges
  • Soit sur les solives, aux étages supérieurs des maisons (en bois ou pas)

Les lambourdes sont scellées, soit avec du plâtre, soit avec de la colle, soit vissées ou clouées.

3 points de vigilance :

1) Humidité du support. Même précautions à prendre que pour le parquet collé.

2) Plancher chauffant. A priori, la pose clouée sur lambourdes est incompatible avec un plancher chauffant.

3) Entraxe maximal des lambourdes : 45cm

Avantages, divers et inconvénients du Parquet Collé

– Pour passer vos réseaux… c’est assez facile si vous clouez sur lambourdes, du fait de l’espace vide laissé entre les lambourdes.

Isolation. L’espace vide laissé entre les lambourdes peut être avantageusement rempli d’isolant.

Pour aller plus loin : La norme “DTU 51.1 Parquets – Pose des parquets à clouer”

Les outils nécessaires à la Pose de Parquet

  • Une scie sauteuse
  • un marteau
  • une cale martyr
  • Un tire-lames est également l’outil à avoir pour poser la dernière lame, celle qui vient contre le mur.
  • Scie à onglet, pratique (quoique non indispensable) si vous avez des coupes non droites
  • Taloche crantée si pose collée en plein, OU pistolet à cartouche si pose collée en cordons

 

devis projet construction

Questions fréquentes sur les techniques de pose de parquet

Quelle est la technique de pose de parquet la moins chère ?

La pose flottante est généralement la moins chère. Il faut compter entre 20 et 35€/m2, contre 40 à 150 € pour un parquet collé.

Quelles sont les différentes techniques de pose d’un parquet ?

Un parquet peut être cloué, collé ou flottant. Chaque technique présente des avantages et des inconvénients mais dépend également du type de parquet choisi.