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Pendant près de 5 ans, Adrien a été dans l'équipe des contrôleurs d'Anco, pour des projets de construction allant de la maison individuelle à la tour de 20 étages. Passionné de nouvelles technologies et initiateur de ce blog, il est maintenant responsable de la communication d'Anco en télétravail.

Procédure et recours contre l’assurance dommage ouvrage

Temps de lecture: 3 minutes

Faire un recours à l'assurance dommage ouvrage

L’assurance dommage ouvrage (ou DO) est une assurance obligatoire que doivent souscrire les maîtres d’ouvrage avant l’ouverture d’un chantier. En cas de sinistre, celle-ci permet d’être remboursé des travaux de réparation couverts par la garantie décennale.

Découvrez ce qu’est un recours subrogatoire en matière d’assurance DO et quelles sont les procédures à suivre en cas de sinistre et de recours contre l’expert.

Assurance dommage ouvrage : démarches en cas de sinistre et de recours contre l’expert

Qu’est-ce que la subrogation en assurance DO ?

Selon l’article L.121-12 du Code des Assurances, lorsque l’assuré obtient une indemnisation de la part de l’assureur, ce dernier peut se retourner contre le responsable du dommage. L’assureur doit en effet récupérer le montant des indemnités versées à l’assuré. C’est ce qu’on appelle la subrogation.

Le sinistre survient dans les dix ans suivant la réception de l’ouvrage

Il faut savoir que la garantie du contrat obligatoire d’assurance dommage ouvrage ne s’applique que dans le cas où le dommage compromet la solidité de l’ouvrage ou porte atteinte à sa destination (article 1792 du code civil).

Un défaut d’entretien (un dégât des eaux consécutif à des joints de douche abîmés par exemple) ou un dommage esthétique (comme une fissure non-structurelle) ne peut entraîner la mise en jeu de la garantie.

Voici la procédure à suivre en cas de sinistre :

  • Si un sinistre survient dans les dix ans suivant la réception de l’ouvrage, le maître d’ouvrage doit le déclarer à son assureur au plus vite. À réception de la déclaration de sinistre constituée, l’assureur doit désigner un expert. L’assureur peut instruire la déclaration de sinistre sans recourir à l’expertise si le préjudice est évalué à moins de 1 800 €,
  • L’assuré dispose d’un délai de 60 jours à compter de la réception de la déclaration de sinistre pour notifier sa décision (refus ou engagement de la garantie) en se basant sur le rapport préliminaire d’expertise. L’assuré peut engager les travaux de réparation après en avoir informé l’assureur si le délai n’est pas respecté. L’assureur sera alors tenu de prendre en charge les coûts, indépendamment de savoir si la garantie était effectivement acquise ou pas. Il n’est pas possible de demander une contre-expertise,
  • En cas d’acceptation de la mise en jeu des garanties, l’assureur dispose d’un délai de 90 jours à compter de la réception de la déclaration de sinistre pour proposer une indemnité afin de remédier aux désordres. Si l’expert rencontre des difficultés exceptionnelles dues à la nature ou à l’importance du sinistre, l’assureur peut proposer à l’assuré un délai supplémentaire. Ce délai lui permettra d’établir son offre d’indemnité. Le délai ne peut excéder 135 jours à compter de la notification de son accord sur le principe de la mise en jeu des garanties,
  • Une fois la proposition d’indemnité émise, l’assuré peut soit l’accepter soit la contester. Si l’assuré l’accepte, l’assureur dispose d’un délai de 15 jours pour régler l’indemnité.

Dommages constatés dans les deux ans suivant la fin de la décennale

Lorsque le maître d’ouvrage constate un dommage après la fin de la garantie décennale, qui complète l’assurance dommage ouvrage, il se peut que l’événement à l’origine de ce désordre soit survenu dans les dix ans de garantie, sans qu’il l’ait remarqué. En application de l’article L. 114-1, le maître d’ouvrage a deux ans pour déclarer le dommage à l’assureur.

Si le sinistre survient dans les 10 ans suivant la réception de l’ouvrage, le maître d’ouvrage doit donc le déclarer à son assureur dès que possible afin de pouvoir effectuer les réparations nécessaires sans tarder. Le maître d’ouvrage a également la possibilité de déclarer un sinistre dans les deux ans après la fin de la garantie décennale.

Pour en apprendre plus, découvrez nos articles dédiés à l’assurance dommage ouvrage :

Le contrôle périodique obligatoire en ERP

Temps de lecture: 3 minutes

Le contrôle périodique obligatoire des ERP

Les Établissements Recevants du Public (ERP) sont constitués de bâtiments, locaux et enceintes dans lesquels des personnes extérieures sont admises, en plus du personnel. Au cours de l’exploitation de l’ERP, l’exploitant doit faire intervenir un bureau de contrôle agréé pour procéder à des vérifications périodiques réglementaires obligatoires et ainsi assurer la conformité de l’ERP.

Découvrez dans cet article tout ce qu’il faut savoir sur le contrôle périodique obligatoire en ERP.

Qu’est-ce qu’un contrôle périodique obligatoire en ERP ?

Selon l’article R123-43 du Code de la Construction et de l’Habitation, les installations et équipements des ERP doivent être établis, maintenus et entretenus. Le maître d’ouvrage doit faire intervenir un bureau de contrôle afin de procéder à des vérifications pendant la construction et périodiquement, en cours d’exploitation.

Un contrôle périodique permet de s’assurer que les équipements et/ou installations sont en bon état de fonctionnement et d’entretien mais également que l’activité, les salariés et le public sont en sécurité.

Contrôle périodique selon la catégorie d’ERP

Les différentes catégories d’ERP

Les ERP sont classés en cinq catégories. Ces dernières sont déterminées en fonction de la capacité d’accueil du bâtiment :

  • 1ère catégorie : au-dessus de 1 500 personnes,
  • 2ème catégorie : de 701 à 1500 personnes,
  • 3ème catégorie : de 301 à 700 personnes,
  • 4ème catégorie : jusqu’à 300 personnes, à l’exception des établissements de 5ème catégorie,
  • 5ème catégorie : inférieur au seuil d’assujettissement. 

Contrôle périodique de la 1ère à la 4ème catégorie 

Le contrôle périodique obligatoire en ERP de la 1ère à la 4ème catégorie concerne : 

  • Les installations électriques (tous les ans),
  • L’éclairage de sécurité (tous les ans),
  • Le paratonnerre (tous les ans),
  • Les installations de gaz combustibles (tous les ans),
  • Les installations de chauffage (tous les ans),
  • Les appareils de cuisson et de remise en température (tous les ans),
  • Les installations de désenfumage (tous les trois ans), 
  • Les ascenseurs (tous les cinq ans), 
  • Les escaliers mécaniques et trottoirs roulants (tous les ans, au milieu de la périodicité annuelle),
  • Les extincteurs (tous les ans),
  • RIA (tous les ans),
  • Les colonnes sèches/humides (tous les ans),
  • L’extinction automatique du type sprinkler (tous les trois ans), 
  • Les bouches/poteaux/réserves incendie privés (tous les trois ans),
  • Le système de sécurité incendie de catégorie A à B (tous les trois ans),
  • Le système de sécurité incendie de catégorie C à E (tous les ans),
  • Les équipement d’alarme (tous les ans),
  • Le système d’alerte (tous les ans),
  • Les communications radioélectriques « actives » (tous les trois ans),
  • Les installations de gaz médicaux (tous les ans).

Contrôles périodiques obligatoires de la 5ème catégorie 

Le contrôle périodique obligatoire en ERP de la 5ème catégorie concerne : 

  • Les installations électriques (tous les ans),
  • L’éclairage de sécurité (tous les deux ans),
  • Le paratonnerre (tous les ans),
  • Les installations de gaz combustibles (tous les deux ans),
  • Les installations de chauffage (tous les deux ans),
  • Les appareils de cuisson et de remise en température (tous les deux ans),
  • Les installations de désenfumage (tous les deux ans), 
  • Les ascenseurs (tous les cinq ans),
  • Les extincteurs (tous les deux ans),
  • Les installations de gaz médicaux (tous les ans),
  • L’équipement d’alarme (tous les deux ans),
  • Le système de détection automatique d’incendie (tous les ans).

Les rapports de vérification périodiques sont demandés par les autorités et la compagnie d’assurance en cas de sinistre (incendie, explosion, casse de matériel, etc.). Il est donc primordial d’effectuer les contrôles périodiques obligatoires.

Le pourcentage des honoraires du bureau de contrôle

Temps de lecture: 2 minutesQuel est le pourcentage des honoraires pris par le bureau de contrôle ?

La mission du bureau de contrôle est de contribuer à la prévention des aléas techniques qui peuvent se produire lors de la réalisation d’un projet de construction. Les contrôleurs techniques effectuent différentes missions à la demande du maître d’ouvrage afin de s’assurer que les normes de construction sont respectées. Faire appel à un bureau de contrôle a cependant un impact tarifaire sur la facture finale des travaux.

Découvrez dans cet article le pourcentage des honoraires pris par le bureau de contrôle et comment ils sont calculés.

À combien s’élève le pourcentage des honoraires d’un bureau de contrôle ?

La moyenne du pourcentage des honoraires d’un bureau de contrôle est de 0,3 %. Le solde de ces honoraires est payable dès l’achèvement des travaux ou à l’envoi du Rapport Final de Contrôle Technique (RFCT).

Les honoraires du bureau de contrôle sont fixés dès la contractualisation. Ceux-ci sont évalués sur la base d’un pourcentage du montant des travaux et en fonction des missions confiées. Ils sont calculés sur le montant du décompte définitif des lots de tous les corps d’état, à l’exclusion des espaces verts, des mobiliers non incorporés et des honoraires d’ingénierie.

Le pourcentage des honoraires du bureau de contrôle technique de construction diffère donc en fonction des missions contractées par le maître d’ouvrage. Il est important de savoir si votre projet de construction est soumis à l’obligation de faire appel à un bureau de contrôle. Si tel est le cas, vous devez confier les missions à des spécialistes. Ces derniers vous conseilleront et émettront des avis sur les différents éléments de l’ouvrage. 

Est-il obligatoire de faire appel à un bureau de contrôle ?

En vigueur depuis 1978, la loi Spinetta impose aux maîtres d’ouvrage de faire appel à un bureau de contrôle dans certains cas. Les critères à rendre obligatoire le recours à un bureau de contrôle peuvent être l’usage du bâtiment, la catégorie à laquelle il appartient ou encore son emplacement géographique. 

Il est également possible de faire appel à un bureau de contrôle en cas de besoin sans que l’intervention de celui-ci ne soit obligatoire pour votre bâtiment. 

N’hésitez pas à faire appel à un bureau de contrôle même si l’intervention de celui-ci n’est pas obligatoire pour votre bâtiment. La vérification du respect des normes de construction avant et pendant les travaux évite des pertes de temps et d’argent.

Pour en savoir plus sur le bureau de contrôle, n’hésitez pas à consulter notre article concernant l’un de ses acteurs principaux : le contrôleur technique.

Quelles normes pour un garde-corps en ERP ?

Temps de lecture: 3 minutesConnaître les normes d'un garde-corps en ERP

Les garde-corps sont des éléments de sécurité indispensables pour prévenir les chutes aux endroits construits avec une ouverture sur le vide. Plusieurs normes, parmi toutes les normes régissant les ERP, s’appliquent aux garde-corps dans le but d’assurer la sécurité des personnes.

Découvrez les dimensions requises pour les garde-corps et les critères de résistance de ces derniers.

Normes concernant les garde-corps en ERP

Les dimensions d’un garde-corps sont définies par la norme NF P01-012. L’installation d’un garde-corps est obligatoire dans un ERP lorsque la hauteur de chute est supérieure ou égale à un mètre ou la pente égale ou supérieure à 45°. Les gardes-corps sont des protections collectives qui permettent d’éviter les chutes dans le vide. 

Attention, la norme NF P 01-012 a été mise à jour fin 2024 et concerne tous les dossiers de permis de construire et de déclaration préalable de travaux déposés à partir du 1er juin 2025 ➡︎ voir l’article dédié ici

La hauteur d’un garde-corps 

Dans un ERP, les garde-corps doivent être suffisamment élevés afin d’empêcher une personne de basculer accidentellement par-dessus le garde-corps.

Pour garantir la sécurité des personnes, la hauteur d’un garde-corps de plateforme doit être de 1 mètre minimum.

La hauteur d’une balustrade d’escaliers doit être située idéalement entre 80 cm et 1 m.  

Le remplissage d’un garde-corps 

Le remplissage d’un garde-corps est nécessaire pour préserver la sécurité des personnes, notamment celle des enfants en bas âge.

Les 45 premiers centimètres du garde-corps (en partant du bas) doivent en effet être conçus dans un matériau plein (verre ou polycarbonate). Le remplissage de la rambarde est obligatoire lorsque la hauteur de chute est égale ou supérieure à un mètre de hauteur ou lorsque la pente est égale ou supérieure à 45°. 

Dans les escaliers, le remplissage de protection n’est pas obligatoire sur les 45 premiers centimètres mais il est recommandé.

Dans le cas d’une rambarde à barreaux, il convient de limiter l’espacement entre ces derniers :

  • En cas de barreaudage vertical, l’espace entre chaque barre ne doit pas dépasser 11 cm,
  • Pour un barreaudage horizontal, l’écart ne doit pas dépasser 18 cm pour des barres et 14.5 cm pour du barreaudage par câbles. 

Bon à savoir : les fenêtres sont également soumises à des réglementations dans les ERP. L’installation d’un garde-corps d’une hauteur de un mètre est obligatoire si une fenêtre est au-dessus d’une hauteur de chute supérieure ou égale à 1 mètre. 

Garde-corps en ERP : quelle réglementation quant au niveau de résistance ?

La résistance aux chocs des garde-corps est définie par la norme NF-P 01-013. Les garde-corps en ERP doivent pouvoir supporter une pression de 1000 N/m (100 daN/ml). Une bonne résistance aux chocs permet de garantir la stabilité de la structure au cas où une personne tomberait accidentellement sur celle-ci. Un garde-corps résistant permet de retenir la personne et de lui éviter une chute dans le vide.

Le garde-corps est un élément indispensable dans de nombreux établissements. L’installation d’un garde-corps est d’une grande importance car celui-ci permet d’éviter les chutes accidentelles. Il est primordial d’avoir une bonne connaissance de la législation pour installer les garde-corps en respectant les normes en vigueur.

Pour en savoir plus sur les normes spécifiques qui régissent les ERP :

Tout savoir sur la mission VAMST du contrôle technique

Temps de lecture: 3 minutesDécouvrez la mission VAMST

Le contrôle technique de la construction consiste à vérifier le respect des règles de l’art en matière de construction. Cela afin de prévenir les aléas techniques qui peuvent se produire lors des projets de construction.

À la demande du maître d’ouvrage, le contrôleur technique effectue différentes missions dont la mission VAMST, relative à la vérification avant mise sous tension des installations électriques. Celle-ci vient en complément des missions de contrôle technique relatives à la sécurité incendie.

Découvrez dans cet article tout ce qu’il faut savoir sur la mission VAMST du contrôle technique.

Qu’est-ce que la mission VAMST du contrôle technique ?

La mission VAMST vise la vérification initiale des installations électriques. 

Selon l’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS) 30 % des incendies seraient d’origine électrique. Il est donc important d’effectuer la vérification des installations électriques des établissements afin de prévenir tous risques d’incendie.

Il faut savoir que le chef d’établissement doit non seulement procéder aux vérifications réglementaires, mais aussi à la maintenance et à l’entretien des installations électriques de son établissement.

Une Vérification Avant Mise Sous Tension (VAMST) dite « procédure CONSUEL » est impérative pour l’obtention du raccordement au réseau électrique. Elle consiste à vérifier la conformité des installations électriques. À l’issue des vérifications, les DRE (Document Résumé de Conclusion) à fournir au CONSUEL sont délivrés. Si le contrôleur technique détecte des anomalies lors de ses vérifications, le maître d’ouvrage devra refaire des travaux et une contre-visite validera leur bonne réalisation.

Zoom sur la mission CONSUEL

Le CONSUEL (Comité National pour la Sécurité des Usagers de l’Électricité) est un organisme associatif qui délivre l’attestation de conformité d’une installation électrique avant sa mise sous tension.

Cette attestation est obligatoire pour le chef d’établissement et doit être remise au producteur d’électricité procédant à la mise sous tension du compteur électrique.

La vérification des installations électriques est obligatoire pour :

  • Les établissements recevant des travailleurs (ERT),
  • Les établissements recevant du public (ERP),
  • Les immeubles de grande hauteur (IGH).

Que vérifie le contrôleur technique lors d’une mission VAMST ?

Le contrôleur technique effectue les vérifications avant mise sous tension :

  • Des installations de consommation à usage non domestique en intérieur des établissements soumis au Code du Travail, des ERP et des IGH,
  • Des installations de production d’énergie (éolien, photovoltaïque…),
  • Des raccordements électriques extérieurs (éclairage public, panneau publicitaire, etc.).

La mission du contrôleur technique ne comprend pas la remise sous tension ou en fonctionnement des installations électriques.

Les obligations du souscripteur

Le souscripteur s’engage à :

  • Fournir au contrôleur technique les renseignements et documents nécessaires à l’accomplissement de sa mission,
  • Communiquer au contrôleur technique les demandes éventuelles de la commission de sécurité ou de tout autre organisme officiel concernant les installations à vérifier,
  • Porter à la connaissance du contrôleur technique les mesures d’hygiène et de sécurité applicables aux travaux effectués dans son établissement par une entreprise extérieure,
  • Mettre à la disposition du contrôleur technique les moyens d’accès aux locaux et équipements et faire procéder à des démontages (capots, écrans, etc.).

Si le souscripteur ne respecte pas cet engagement, la vérification ne pourra pas être considérée comme réglementaire.

Pour en savoir plus sur les missions du bureau de contrôle relatives à la sécurité incendie :

Tout savoir sur la mission AV du bureau de contrôle

Temps de lecture: 2 minutesDécouvrir la mission AV du bureau de contrôle

Le bureau de contrôle a pour mission de prévenir les risques techniques qui peuvent survenir lors de  la construction des ouvrages.

Le contrôleur technique assiste le maître d’ouvrage, qu’il soit public ou privé, dans son projet de construction en effectuant des missions de différentes natures.

Parmi les contrôles les plus courants, nous pouvons citer par exemple les vérifications liées à la solidité des ouvrages et à la sécurité des personnes dans les constructions.

Dans cet article, nous vous parlons de la mission AV, l’une des nombreuses missions du bureau de contrôle.

Qu’est-ce que la mission AV du bureau de contrôle ?

La mission AV est une mission de contrôle technique qui vise la stabilité des avoisinants. Selon la norme NF P 03-100, les avoisinants sont définis comme étant des bâtiments contigus à l’ouvrage, objet de l’opération de construction ou des ouvrages nommément désignés au contrat de contrôle technique. 

La mission AV vient en complément de la mission de base L relative à la solidité des ouvrages et des éléments d’équipements indissociables.

Mission AV : quelle est la mission du contrôleur technique ?

Le contrôleur technique vérifie que la réalisation des fondations de l’ouvrage neuf et des ouvrages périphériques en infrastructure ou en superstructure ne compromet pas la stabilité des constructions avoisinantes impactées par les travaux.

La mission comprend l’examen des dispositions prises par les constructeurs en matière de terrassements, de blindage de fouilles et étaiements.

Les incidents des travaux de superstructure sur les avoisinants et les fissurations engendrées par les vibrations du chantier sont exclus de la mission AV.

Il faut également savoir que la mission du contrôleur technique ne comprend ni le diagnostic préalable des avoisinants ni l’établissement ou la participation à l’établissement d’un état des lieux.

Que doit fournir le maître d’ouvrage au contrôleur technique lors de la mission AV ?

Le maître d’ouvrage s’engage à fournir au contrôleur technique de construction les renseignements et les documents qui se rapportent aux avoisinants, tels que :

  • Les résultats des études de diagnostic,
  • Les résultats des reconnaissances de sols et plans de carrière,
  • Les constats d’état des lieux,
  • Les documents techniques décrivant le processus d’exécution des travaux soumis au contrôle.

En l’absence de ces documents le contrôleur technique ne peut prendre en compte que les éléments résultant de l’examen visuel de l’état apparent des avoisinants visibles et accessibles.

La mission du contrôleur technique de construction s’achève à la fin des travaux de fondations et/ou reprise en sous-œuvre.