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Pendant près de 5 ans, Adrien a été dans l'équipe des contrôleurs d'Anco, pour des projets de construction allant de la maison individuelle à la tour de 20 étages. Passionné de nouvelles technologies et initiateur de ce blog, il est maintenant responsable de la communication d'Anco en télétravail.

Rénovation d’un appartement en autoconstruction – Bilan 2/4 : Combien ça coûte

Temps de lecture: 7 minutes

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Pourquoi partir sur de l’autoconstruction ? Au-delà de l’envie de construire de ses mains, au-delà du plaisir d’apprendre en faisant, la raison n°1 est souvent de faire baisser le coût des travaux…

Mais combien coûtent réellement des travaux de rénovation ? Le tarif couramment pratiqué de 1000€/m² pour une rénovation complète, est-il justifié ? Quelle économie est-il possible de réaliser en autoconstruction ?

Glanés sur mon chantier et ailleurs, ces quelques conseils peuvent laisser une image mitigée de la gestion (hors Anco) de ce projet de rénovation en autoconstruction. Loin de là, le chantier s’est déroulé sans difficultés majeures, malgré quelques surprises. Le but de cette série d’articles est de donner un retour sans détours, constructif et honnête.  

Partie 1 : Travaux de rénovation, quel prix au m² ?

Commençons par poser la question évidente : Construire soi-même est-il vraiment moins cher que de faire faire par une entreprise ?

Si on compte les dépenses directement liées au chantier, matériaux et fournitures, la réponse est oui, sans hésitation. Si le chantier avait été réalisé en autoconstruction totale, on aurait été aux environs de 550€/m², loin de la barre des 1000€/m²… Mais est-ce suffisant pour prendre une décision ? Lisez la suite…

1) Faire construire : Comparez les Devis sur la même base

Avant de décider de construire vous-même, demandez quelques devis, disons à 4 entrepreneurs minimum. Les devis des entreprises tous corps d’état sont le plus souvent gratuits, et vous pourriez aussi trouver LE bon artisan pour votre projet.

Il faudra ensuite éplucher les devis reçus. A moins que les devis soient réalisés exclusivement sur la base de plans (objectif de résultat), vraisemblablement, vous rencontrerez les entrepreneurs. Et à chaque rendez-vous, l’entrepreneur notera tout ou partie de ce que vous direz. Au final, immanquablement, tous les devis ne sont pas les mêmes, en termes de travaux inclus, et de gamme d’équipements.

Dans mon cas, étrangement, si les 6 devis demandés ont convergés vers environ 1000€/m², ils n’incluaient pas la même chose. Quand vous étudierez vos devis, il vous sera pratique de les comparer poste par poste : démolition, maçonnerie, carrelage, cloisons, faux-plafond, isolation, électricité, plomberie, sanitaires, peinture, chauffage, placards…

Remarque : Systématiquement, les luminaires et la cuisine ne sont pas inclus.

Pour vous motiver à analyser scrupuleusement vos devis, souvenez-vous que tout ce qui manque, tout ce qui n’est pas écrit dans le devis… risque fortement de passer en TS (Travaux Supplémentaires), à votre charge, donc.

2) Construire soi-même

Prendre en compte les outils

1500 à 2000€ d’outils ont été achetés. Certains se sont avérés indispensables (perforateur, rainureuse, scie sabre…) et d’autres totalement inutiles (meuleuse 250mm). Les outils sont un poste qui compte en autoconstruction, et qui est absent si vous décidez de faire construire votre maison ou de faire rénover votre appartement.

…et les erreurs

De même, si vous n’êtes pas artisan du bâtiment, tôt ou tard, vous risquez de commettre une erreur (oubli de canalisation, erreur de mesure, de métré etc), et ce n’est pas forcément grave, les erreurs se corrigent sur chantier… mais en autoconstruction, vous ne pouvez pas dire à un entrepreneur de réparer : tout est à votre charge.

Coût final en autoconstruction partielle

Dans le cas de mon chantier, un appartement 3 pièces en rénovation complète :

En autoconstruction pure, hors main d’œuvre donc, le bilan de l’opération se situe aux alentours de 550 €/m², en comptant les outils, sans compter la cuisine et les placards.

Après avoir commencé en autoconstruction totale, le manque de temps m’a obligé à recourir à des artisans pour compléter : il s’agit donc d’une autoconstruction partielle, et le bilan atteint ainsi 850€/m², pour un niveau de finition moyen à élevé selon les postes.

3) Comparez à niveau de finitions équivalent

Carrelage, parquet, vasque, cabines de douche, radiateurs, et même peintures sont des produits dont le prix peut varier d’un rapport 1 à 10 ! Et sauf demande expresse, un devis d’entrepreneur comptera un prix moyen, ni bas de gamme, ni haut de gamme, par exemple du carrelage à 25-30€/m².

Votre entrepreneur peut vous faire bénéficier de ses remises fournisseur, mais ce n’est pas toujours le cas, et encore faut-il que vous trouviez votre bonheur chez les dits fournisseurs.

Partie 2 :  5 erreurs à éviter pour maîtriser vos coûts

1) Sous-estimer votre budget prévisionnel

A moins que vous soyez un professionnel dans la gestion de projet de construction, ce sera le cas. Donc, prévoyez plus large. Par exemple, dans ma salle de bain, je souhaitais un parquet en pont de bateau. On pourrait penser que le parquet est le poste de coût principal… Et finalement, sur cette mini surface de 2 m² :

prix du parquet = prix de la colle = prix des joints “pont de bateau” = prix des plinthes = prix de la pose

Donc l’opération “Parquet Salle de bains” a coûté 5x le prix du parquet en lui-même.

Il y a toujours plus de choses à acheter qu’on ne l’imagine au stade du budget. Et c’est surprenant de voir à quel point des petites sommes par ci par là, font grimper le coût global d’un projet…  Ceci est surtout vrai en rénovation, qui réserve souvent des surprises par rapport à de la construction neuve. Dès le début du chantier, la plus grande vigilance est de mise, et chaque achat doit être regardé en rapport des bénéfices/coût..

2) Attention au marketing

Il n’y a pas que des cabines de douches de luxe, et des cabines premier prix. Le marketing est partout, présent sur tous les articles. L’exemple le plus frappant au début du chantier : Alors que je ne connaissais pas encore tous les tarifs, j’ai acheté une “bonne” colle pour carrelage* : 43 € le sac de 25 kg. Ensuite, j’ai trouvé en GSB de la colle à 6€ le sac, soit 7 fois moins chère et largement suffisante pour l’usage envisagé.

Autre exemple, pour votre mortier, vous trouverez des sacs à 4€ et des sacs de mortier fibré à 10€, très costauds, mais en aurez-vous vraiment besoin ?

Imaginez vous prendre systématiquement LE produit de qualité supérieure, votre budget explosera, tout simplement.

Donc, renseignez-vous bien pour savoir où et quand il est nécessaire d’acheter un produit pointu, et le reste du temps, faîtes vos essais avec le moins cher. Vous préfèrerez investir dans un beau carrelage, que dans un bon mortier… non ?

* Heureusement, j’avais choisi un magasin où on peut facilement retourner ses achats…

3) Aller-retours à gogo : le Coût du transport

On en parle peu, mais le transport a un véritable impact sur le coût global de votre construction/rénovation. Vous avez en gros 3 alternatives :

  • Soit vous vous faîtes livrer. Comptez entre 60 et 100€ la livraison
  • Soit vous allez chercher vous-même les achats et fournitures. Comptez la location éventuelle d’un camion et l’essence.
  • Soit vous laissez votre entreprise de construction se charger des achats, et ce temps vous sera facturé.

Avant de vous décider à faire les achats vous-même, regardez à quelles distances se situent magasins et fournisseurs de votre chantier.

Bon à savoir : Leroy Merlin propose des camions à 10-15€ de l’heure (selon les magasins) essence incluse.

4) Le chantier qui s’éternise

Si votre projet de rénovation/construction dépend d’un crédit bancaire, vous avez des traites à payer, et le temps coûte donc cher. Pendant votre chantier, ne pensez pas que les traites sont de l’argent investi.

Pourtant, c’est vrai, mais au moment où vous faîtes vos travaux, vous payez une traite et vraisemblablement, un loyer. La traite devrait être considérée comme une dépense de chantier, ni plus ni moins.

Solution éventuelle : décaler le début des traites. Les banques acceptent en général 3 ou 4 mois de décalage. Et dans 15, 20 ou 25 ans, cela ne vous fera pas très mal de payer plus longtemps…

5) Les petites économies à ne PAS réaliser

Acheter juste la bonne quantité de matériaux, profiter d’une promotion, passer commande sur internet pour obtenir 10% de remise…c’est toujours bon à prendre. Mais lorsque certaines choses nécessitent d’être faites… n’essayez pas d’économiser. Voici une histoire personnelle que je ne renouvellerai pas :

Petite économie à ne PAS réaliser : Pour couler une petite chape, il était possible soit de louer une bétonnière, soit de malaxer des sacs de mortier prêts à l’emploi dans une grande auge. La deuxième solution, moins chère, a été choisie.

Résultat : il a fallu mettre légèrement plus d’eau pour arriver à un mélange bien homogène, et il a été difficile de dresser correctement la chape, légèrement trop plastique. Une fois la chape sèche, le défaut sous la règle de 2m était de 5mm maximum, ce qui est acceptable, mais loin d’être parfait.

Petite économie à ne PAS réaliser : La question s’est posée ensuite de réaliser ou non un ragréage de sol sur cette chape, avant la pose du parquet. Par économies, et surtout par manque de temps, il a été décidé de ne pas réaliser de ragréage.

Résultat : le parquetteur a dû compenser en chargeant de colle…sauf que la colle pour parquet est extrêmement onéreuse, environ 80€ les 7 kilos ! L’économie projetée s’est révélée particulièrement coûteuse, sans compter le temps supplémentaire pour le poseur du parquet.

Partie 3 : Obtenir des rabais

Produits à négocier

Même si votre surface est peu importante, il est des postes où le prix annoncé est souvent sujet à négociation, par exemple : les fenêtres, ou le parquet. Difficile de savoir quand négocier, mais je tendrais à dire que plus vous êtes chez dans un magasin spécialisé, et plus il faut négocier, car contrairements aux GSB, votre interlocuteur connaît exactement le prix auquel il peut/veut vendre, ainsi que ses problématiques de stock, les produits qu’il veut écouler.

Chez les GSB

Le panier moyen d’un particulier qui fait construire sa maison est variable, mais pas tant que ça, et ça se compte toujours en milliers d’euros. Ne vous attendez pas à obtenir des réductions spéciales à Castorama ou Leroy Merlin parce que vous y avez dépensé des milliers d’euros…

Donc plutôt que de perdre du temps à essayer de négocier avec les GSB, informez-vous de leurs conditions existantes pour fidéliser leur clientèle : carte maison, journées à 5, 10% voire 15%… Et prévoyez vos achats à l’avance pour acheter un maximum lors de ces journées.

Bon à savoir :

La plateforme du bâtiment (pro uniquement) propose 10€ pour 100€ achetés, pour toute commande passée sur internet, ce qui est très pratique au passage.

Leroy Merlin propose une journée à 10% au bout de 1500€ d’achat avec leur carte maison, et si vous achetez pour 7500€, ce seront 5 x 3 journées à 10%. Vous pouvez demander 15% lors de votre emménagement, mais ces 15% ne seront pas applicables aux produits de construction…vu que vous êtes censé emménager. Y penser plutôt pour l’achat de la cuisine.

C’est la fin de cet article consacré au coût des travaux de rénovation et aux achats. Merci de laisser vos commentaires et vos retours d’expériences ci-dessous !


 

Questions fréquentes sur le coût de la rénovation d’un appartement en autoconstruction

Combien coûtent des travaux de rénovation quand ces derniers ne sont pas réalisés par une entreprise ?

Il faut compter, en moyenne, 550 € par mètre carré.

De quoi dépend le budget de la rénovation d’un appartement en autoconstruction ?

Si vous réalisez les travaux vous-même, le budget dépend d’un certain nombre de facteurs. Parmi ceux-ci nous trouvons, entre autres : l’étendue des travaux, le coût de la matière première, l’éventuel achat d’outils, le transport pour acheter le matériel.

Rénovation d’un appartement en autoconstruction – Bilan 1/4 : le Temps

Temps de lecture: 3 minutestemps-d-une-renovation.JPG

Rénover un appartement soi-même, même s’il s’agit d’un petit studio, est extrêmement chronophage. S’il n’y avait qu’à construire… Mais le chantier est un “package” qui inclut d’autres aspects. Voici un retour d’expériences personnelles, et ce que je changerais si c’était à refaire.

A noter que si vous faîtes rénover votre appartement par une entreprise et un architecte, il vous en coûtera aussi du temps, car il est rare de déléguer tous les choix à l’architecte.

1) Si vous avez une traite à payer, Temps = Argent

Ce point est très important. Si vous êtes primo-accédant, motivé par le fait de ne plus “jeter un loyer par les fenêtres”, au moment où se programme votre chantier, il est très important de ne pas penser “une traite = argent investi”. Pourtant, c’est vrai, mais au moment où vous faîtes vos travaux, vous payez une traite et vraisemblablement, un loyer. La traite doit être considérée comme une dépense de chantier, ni plus ni moins. Et cette traite va vous pressuriser fortement pour finir le chantier le plus rapidement possible.

Solution : si vous pouvez, autant que possible, décalez le début des traites. Les banques acceptent en général 3 ou 4 mois de décalage. Et dans 15, 20 ou 25 ans, cela vous sera indolore de payer plus longtemps…

Si c’était à refaire : Le surcoût dû à la durée du chantier a considérablement diminué l’intérêt financier de l’autoconstruction dans mon cas. L’expérience personnelle a été riche, donc je me réserve le droit ne pas conclure sur la seule base du coût…

2) Conception de votre future maison

La conception prend beaucoup, beaucoup de temps, surtout si vous êtes perfectionniste. Prenez le temps qu’il faut pour vous projeter au maximum dans votre future maison, et prévoyez les moindres détails , pour ne plus hésiter par la suite. Notamment :

  • Distribution des pièces, des cloisons, des niches (chronophage !)

Solution : prévoir du…Temps, même s’il en manque, pour aller voir un cuisiniste avant de valider votre conception. De même, si vous voulez des placards beaux et bon marché, les caissons tout-fait de chez Ikéa, Casto, Lapeyre ont des largeurs et profondeurs données, mieux vaut ne pas s’en rendre compte à la fin (histoire vécue…).

  • Installation électrique : prises électriques, interrupteurs, points lumineux, tv, internet…

Risque : oublier de passer une gaine est pénible…devoir casser ce qui vient d’être construit pour passer la dite gaine l’est encore plus…

  • Réseaux d’eau : une fois la distribution des pièces terminées, le plan de plomberie est assez facile à réaliser. Le plus long consiste à valider un choix pour la cuisine, surtout s’il y a un ilôt central raccordé.
  • Les équipements : choisir un WC n’est pas la tâche la plus compliquée qui soit, il faut néanmoins en choisir un. Esthétique, gain de place dans une mini-salle de bain, l’offre est vaste, cela induit beaucoup de temps à choisir. Vasque, meuble-vasque, robinetterie, douche encastrée ou colonne de douche classique, équimement de marque reconnue ou premier prix etc etc etc.

Si c’était à refaire : je prendrais le temps qu’il faut pour tout valider jusqu’au dernier détail, pour éviter d’avoir trop de questions à me poser sur le chantier. Mais est-ce vraiment possible ?

 

3) Les Achats de matériaux

Acheter est définitivement l’aspect le plus chronophage du chantier. C’est peut-être ce qui justifie le plus la différence de coût entre une rénovation par un entrepreneur et une rénovation en autoconstruction.

Pour économiser votre temps sur les achats :

  • Identifiez tous les magasins près de chez vous
  • Pour les gros achats, allez plus loin si c’est nécessaire, mais s’il vous faut juste des joints, un sac de colle qui manque…allez au plus près, même si c’est plus cher.
  • Passez vos commandes le soir sur internet, pour ne pas arpenter tous les rayons.
  • Si vous faîtes faire vos travaux et que vous vous chargez des achats, mettez une pression importante à votre entrepreneur pour qu’il vous dise à l’avance ses besoins. Anticiper est le maître mot pour ne pas perdre trop de temps sur les achats.
  • Achetez plutôt plus que pas assez. S’il vous manque quelques sacs de mortier pour finir la chape, vous êtes bon pour un aller-retour, beaucoup de temps perdu, et cette tâche ne sera finie que le lendemain.
  • C’est là l’importance de bien choisir vos magasins : s’ils sont pointilleux, longs ou pénibles pour les retours, vous hésiterez tout le temps sur les quantités à acheter, et sur tel ou tel produit. Sils sont ouverts et regardent à peine l’état de la marchandise retournée (si si), vous serez serein. Personnellement, j’ai retourné environ une fois par mois, beaucoup de fournitures non utilisées. 

Si c’était à refaire : Je referais la même chose. Car en dépit du temps passé en grandes surfaces, on apprend considérablement en achetant. Cela a enrichi ma “culture produit” qui orientera mes choix de conception… pour la prochaine fois !

Prochain article : Rénovation d’un appartement en autoconstruction – Bilan 2/4 : L’argent

Placo : le guide du débutant

Temps de lecture: 9 minutes

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Le placo, ou plaque de plâtre, se retrouve depuis quelques années sur le podium des matériaux de construction les plus utilisés. Ce succès est dû à la facilité de pose du placo, à sa légèreté et à son prix peu onéreux. Cette méthode de finition est très souvent utilisée pour les murs, les plafonds ou encore les cloisons. Découvrez les différentes caractéristiques du placo et ses utilisations possibles.

Histoire du placo

Le placo, ou placoplatre, désigne une plaque de plâtre enfermée entre deux feuilles de carton lisse. Le placo est apparu en 1890 aux États-Unis et a ainsi permis de disposer d’un matériau de construction résistant au feu. Ce n’est qu’à la fin de la seconde guerre mondiale que l’on a vu apparaître les première plaques de plâtre en France.

Les industriels français étaient en effet à la recherche d’une solution adaptée à la reconstruction dans les bâtiments. En voyage aux États-Unis, ils ont découvert et importé ce matériau ingénieux et économique : voici le début de la société Placoplatre.

Si le placo désigne initialement la marque, ce terme est aujourd’hui entré dans le langage courant. Dans cet article, le terme “placo” désigne une plaque de plâtre, sans préférence de marque.

Les différents usages des plaques de plâtre

Le placo peut être posé sur toutes les surfaces intérieures, et a de ce fait de nombreux usages. Les plaques de plâtre peuvent en effet être utilisées pour les murs, les faux-plafonds, les plafonds, les murs rampants de combles aménagés, ou encore les cloisons.

Cloisons

Associées à des rails métalliques, les plaques de placoplatre permettent de cloisonner très rapidement un volume intérieur.

L’utilisation de placo pour réaliser le cloisonnement d’un espace permet d’optimiser les isolations thermiques et phoniques.

L’avantage des cloisons en placo est que la technique est sèche par rapport à une cloison réalisée en briques et en mortier.

Faux-plafond

La réalisation d’un faux-plafond est également une utilisation très courante des plaques de plâtre. Souvent utilisé de manière esthétique, le faux-plafond en placo peut être réalisé grâce à un réseau de rails métalliques fixé au plafond sur lesquels sont vissées les plaques de placo. Grâce à la légèreté du matériau, il est très facile de mettre en place de tels faux-plafonds.

Sachez qu’il est aujourd’hui très courant d’utiliser des plaques de plâtre pour réaliser des faux-plafonds décoratifs. Vous pouvez effectivement jouer avec des spots lumineux, des couleurs variées ou des volumes différents grâce à ce matériau et ainsi apporter une touche de modernité à votre intérieur.

Doublage

Le doublage en placoplâtre permet une bonne isolation et différentes finitions lorsqu’il est collé sur les matériaux de construction bruts (tels que des parpaings, des briques ou du bois) ou utilisé en rénovation sur des murs nécessitant de nombreuses reprises.

Avec une plaque de 10 mm d’épaisseur (le BA10 est parfait pour cette utilisation), comptez seulement 15 mm au total avec la colle pour obtenir une surface de mur intérieur impeccable.

Afin de réaliser le doublage d’un mur, il est tout à fait possible d’employer une variante qui est le double isolant. 

Il existe en effet une multitude de produits combinant un isolant (par exemple en polystyrène, en polyuréthane ou encore en laine) d’épaisseurs variables (de 2 à 10 cm) et une plaque de placo. Ce doublage, une fois collé sur les murs bruts, en ménageant une lame d’air, permet d’isoler les murs par l’intérieur et de bénéficier d’un parement prêt à peindre et cela en un temps record.

Coffrages

Le placo est parfaitement adapté à la réalisation de coffrages, à la création d’ angles ou encore pour cacher certaines zones présentant des défauts.

Les plaques de plâtre présentent en effet l’avantage d’être bien plus légères et surtout moins onéreuses que des panneaux en bois. Comptez environ 2,50 €/m2 pour du placo contre 25 à 40 €/m2 pour des panneaux de MDF ou de contreplaqué.

En fonction de l’utilisation que vous comptez faire du placo, différents types de plaque de plâtre sont disponibles. Nous allons découvrir les différentes variétés de placo en fonction de leurs usages.

Les différents types de plaques de plâtre

Les plaques de placo possèdent des caractéristiques spécifiques concernant leur résistance à l’humidité, au feu ou encore en termes d’isolation.

Le placo classique

Il s’agit du placo standard qui convient à une grande partie des utilisations possibles. Ce type de placo est appelé BA 13, pour “plaque de plâtre à bords amincis de 13 mm d’épaisseur”.

Les bords amincis servent à noyer le joint interplaque sans que cela ne crée de surépaisseur.

On trouve également du BA 10, du BA 15, du BA 18 ou du BA 25. Ces placo sont identiques au BA 13, seule l’épaisseur diffère.

Ces plaques sont généralement de couleur grisâtre.

Le placo hydrofuge

Les plaques de plâtre hydrofuges sont idéales pour les pièces humides telles que la salle de bains, la cuisine ou encore le sous-sol. Ce type de placo est résistant aux moisissures et au pourrissement qui peuvent être fréquents dans les pièces très humides.

Ces plaques sont généralement de couleur verte.

Les plaques de plâtre ignifugées

Ce type de placo est résistant au feu grâce à un traitement ignifuge ralentissant la combustion de la plaque. La propagation d’un incendie se trouve donc fortement ralentie avec ce genre de placo.

Ce placoplâtre se retrouve fréquemment utilisé au sein des logements en bois, dans les espaces techniques ou encore pour la création de cloisons coupe-feu.

Ces plaques sont reconnaissables par leur couleur rouge ou rosée.

Le placo acoustique

Ces plaques sont très utiles pour réduire le bruit par leur meilleure isolation acoustique. Il s’agit de la solution idéale pour réaliser une cloison entre deux pièces ou pour la finition d’un mur qui se trouverait côté rue.

Ces plaques sont généralement de couleur bleue.

Côté prix, il existe une différence entre ces différents types de placo. Les plaques de plâtre classiques sont bon marché puisqu’il faut compter en moyenne 6 ou 7 euros par plaque. Le tarif des plaques spéciales est en revanche plus élevé. Comptez environ 20€ pour du placo acoustique ou ignifugé. Pour des plaques de plâtre hydrofuges, il faut compter en moyenne 18€ par plaque.

Avantages et inconvénients du placo

Les plaques de plâtre sont devenues très populaires en construction. Toutefois, le placo présente certaines limites.

Découvrez les avantages et les inconvénients des plaques de plâtre dans le tableau suivant :

Avantages Inconvénients
  • Gain de temps puisque la pose de placo est relativement rapide,
  • Économique,
  • Le placo offre un revêtement peu encombrant par rapport à des murs “classiques”,
  • Facile à décorer.
  • Peu durable car la résistance du placo n’est pas très élevée,
  • Mauvaise résistance à l’eau (à moins d’utiliser du placo hydrofuge),
  • Réparation difficile si les dégâts sont conséquents.

Matériel nécessaire à la pose de placo

Pour poser des plaques de plâtre correctement, certains outils sont indispensables et en fonction de ce que vous souhaitez faire, nombre d’accessoires peuvent être utiles.

Découvrons le matériel principal et indispensable.

Rails à placo et montants

Il s’agit ici d’une partie métallique qui se dispose en pied et en tête de cloison. Ces rails, utilisés avec des montants, vont permettre de créer une structure métallique sur laquelle seront vissées les plaques de plâtre afin de réaliser des cloisons ou des plafonds autoportants.

Les rails sont dénommés, selon les fabricants, R48 ou R70 selon que la largeur des rails soit de 48 ou 70 mm. La largeur du rail est définie en fonction de l’épaisseur d’isolation souhaitée.

Fourrures et suspentes

Les fourrures sont équivalentes aux rails puisqu’elles servent à construire la structure métallique sur laquelle est vissée le placoplâtre. La différence vient du fait que les fourrures s’utilisent avec des suspentes afin de créer un plafond suspendu ou rampant.

Les suspentes permettent de fixer les fourrures au bâti.

Lève-plaques

Cet outil est très utile afin de séparer les plaques et de les lever en hauteur lors de la réalisation de faux-plafonds. Un lève-plaques peut être loué pour un montant d’environ 30 € par jour.

Notez que le lève-plaques n’est pas nécessaire pour la réalisation de cloisons.

Mortier adhésif pour placoplâtre

Également appelé MAP, le mortier adhésif est une colle servant à coller du placo ou des doublages isolants. Le support en placo doit être propre et sain avant l’application du mortier adhésif, pour que l’adhérence soit optimale. Le MAP nécessite en moyenne une durée de deux heures pour sécher convenablement.

Cette colle est conditionnée en sac, sous forme de poudre qu’il convient de mélanger à de l’eau. 

Notez que le MAP est un type de pose de placo. La pose la plus fréquente reste la fixation des plaques de plâtre sur une ossature métallique à l’aide de vis.

Enduit et bandes de jointure

La jonction des plaques de plâtre lors d’une construction est réalisée grâce à la pose de bande à joints qui seront ensuite recouvertes d’enduit. Le fait de jointer les plaques entre elles apporte, en plus de l’esthétisme, de la solidité à votre cloison.

Pour réaliser vos bandes à joint, il convient de remplir le joint entre deux plaques d’enduit, puis de le recouvrir avec la bande à joint. Une fois l’ensemble sec, généralement le lendemain, il est nécessaire de recouvrir l’enduit une nouvelle fois.

Cette liste est non-exhaustive et il est évident que des outils de mesures et de découpe vous seront nécessaires.

La pose de placo en 5 étapes

1. Préparation du chantier

La première étape est nécessairement la préparation du chantier avec la prise de côtes suivie du traçage du plan sur les murs, au sol et au plafond. Cela évitera bien des erreurs. L’emplacement des rails ou des fourrures doit également être marqué.

2. Mise en place de l’ossature métallique

Une fois les rails et montants coupés aux bonnes dimensions grâce à une cisaille à tôle, il convient de les assembler et de les visser au plafond et au sol.

L’assemblage des montants assure la jonction verticale. Ces derniers s’insèrent facilement dans les rails et plus l’entraxe est réduit entre les deux, plus la cloison sera rigide.

3. Installation des plaques de plâtre

Les plaques de placo vont pouvoir être fixées sur l’ossature métallique grâce à des vis et à un porte-embout spécial placo qui permet de régler la profondeur du vissage. Pour plus de solidité, il est important de mettre suffisamment de vis (il est fréquent d’en compter une bonne vingtaine par plaque) et de les répartir équitablement.

Dans le cas d’une cloison, n’oubliez pas d’installer votre isolant phonique ou thermique ainsi que les gaines électriques avant d’habiller l’autre côté de la cloison avec des plaques de plâtre.

4. Réalisation des joints

Afin d’éviter toute fissure et pour davantage d’esthétisme, il convient de mettre de l’enduit sur les joints et d’apposer le calicot papier (la bande de jointure). Une fois sec, en général après 24 heures, recouvrir la totalité des bandes de joint d’enduit, et les lisser pour un résultat parfaitement plan. 

5. Finitions

Il n’existe ici pas de règle puisque la décoration est une affaire personnelle. Selon vos choix, le placo peut être peint ou recouvert de papier peint.

Astuces lors de la pose de placo

  • Joints : cette opération étant assez délicate, il convient de la réaliser avec soin. Il est préférable d’utiliser de l’enduit spécial pour joint et de ne pas hésiter à en mettre suffisamment pour la première couche avant la pose du calicot de papier. Une seconde astuce consiste  à mouiller les bandes avant la pose, ce qui permet d’éviter les cloques par la suite.
  • Protection des pieds de plaques : au moment de poser les plaques sur l’ossature de la cloison, il convient d’utiliser une chute contre le rail en pied afin de surélever les plaques d’environ un centimètre  pour les protéger de l’humidité. Cela est particulièrement utile dans les pièces humides.
  • Protection des rails en pieds : Dans les pièces humides, il est nécessaire de protéger le rail en pied de cloison avec un “U” en plastique ou un film plastique.
  • Vissage : attention à ne pas visser trop fort le placo sur l’ossature métallique. En règle générale, la tête de vis doit tout juste affleurer la face cartonnée.
  • Ne pas fixer le placo sans ossature métallique/bois : la pose de placo pour réaliser des cloisons, coffrages et faux-plafonds se réalise toujours sur une ossature (le plus souvent métallique). C’est cette ossature qui va empêcher les fissures puisqu’elle absorbe les déformations du support, la dilatation ou les vibrations. Le seul cas où du placo est posé sans ossature est une application en doublage, c’est-à-dire pour servir d’isolation en étant posé directement sur les murs bruts de la maison.
  • Montage des cloisons “double peau” : afin d’améliorer les propriétés thermo-acoustiques d’une cloison placo, il est possible de poser deux plaques de chaque côté de l’ossature métallique au lieu d’une. Cela s’appelle alors une cloison “double peau”. Pour en tirer tous les bénéfices, il est important de décaler la deuxième couche de placo pour qu’elle recouvre les joints de la première couche, autrement dit, de poser les plaques de plâtre en quinconce.

Pour construire aux normes : le DTU 25.41

Dans la construction de bâtiments, il existe des règles de l’art (textes législatifs et techniques de référence). Tout cela est regroupé dans les Documents Techniques Unifiés (DTU) qui constituent des ouvrages de référence.

Consulter le DTU vous permettra de connaître les normes à respecter avant de vous lancer dans votre pose de placo.

Vous trouverez les dispositions à mettre en œuvre pour l’ossature, les joints et les recouvrements dans le DTU 25.41.

 

devis gratuit

 

Questions fréquentes sur la construction en placo

Existe-t-il différentes sortes de placo ?

Oui, en plus du placo classique il existe des plaques de plâtre ayant des caractéristiques différentes : traitement hydrofuge, traitement ignifuge ou encore du placo avec une meilleure isolation acoustique.

Un lève-plaque est-il nécessaire pour réaliser des constructions en placo ?

Cela dépend : pour la réalisation de faux-plafonds il est fortement recommandé d’utiliser un lève-plaques. En revanche, ce dernier n’est pas nécessaire pour la réalisation de cloisons en placo.

Guide 2013 du Permis de Construire

Temps de lecture: 7 minutespanneau_de_permis_de_construire-petit.jpg

Si vous démarrez l’année avec un projet de construction de maison en tête, vous aurez probablement besoin de trouver un terrain, de (faire) dessiner les plans de votre future maison, de choisir un ou plusieurs entrepreneurs… et avant de commencer vos travaux, de déposer une demande de permis de construire.

2013 apporte un petit changement à cette démarche administrative. Voici donc l’occasion de faire un dossier assez complet pour vous aider à réussir cette étape décisive de votre projet de construction de maison.

Sommaire

Les nouveautés du permis en 2013 : L’attestation RT 2012

Il faudra désormais fournir 2 attestations supplémentaires, relatives à la nouvelle norme RT 2012, applicable dans toutes les maisons individuelles depuis le 1er janvier 2013. Une attestation doit être fournie au stade de la demande de permis de construire, et l’autre attestation à la fin du chantier.

Au stade du permis , c’est la pièce PCMI 14-1 indiquée dans la notice que vous devrez fournir, le “formulaire d’engagement à respecter la Règlementation Thermique” (pour une maison neuve, la RT 2012 donc)

Le formulaire de demande de permis a donc été modifié pour prendre en compte cette nouvelle pièce. A noter que la notice du permis de construire indique qu’il faut fournir un formulaire, or il n’existe pas à ce jour de formulaire CERFA. La Règlementation Thermique propose un modèle d’attestation.

Quand le permis de construire est-il obligatoire ?

Dans le cas d’une construction neuve :

  • Constructions dont la surface brute (SHOB) est supérieure à 20m²
  • Terrasses. Les terrasses couvertes et les pergolas supérieures à 20 m².
  • Piscines. Les piscines couvertes dont la surface est supérieure à 20 m².
  • Habitations légères de loisirs (ex : Caravane fixe) de + de 35 m² de SHON
  • Serres. Les serres d’une hauteur supérieure à 4 m et surface supérieure à 2000 m²
  • Cabanes sur sites classés. Toutes les constructions à partir de 2 m² même sans fondation, et d’une hauteur supérieure à 1,50 m, à édifier sur un terrain non bâti.

Dans le cas de travaux sur une construction existante :

  • Extensions. Création d’une surface de plancher ou une emprise au sol (extension) supérieure à 20 m² (garage, abri de jardin, chambre supplémentaire…)
  • Modification des structures porteuses
  • Mezzanines et autres travaux modifiant le volume en permettant la création de niveaux supplémentaires d’une surface supérieure à 20 m².
  • Modification du volume de l’habitation lorsque l’opération nécessite de percer ou d’agrandir une ouverture sur un mur extérieur.
  • Changement de destination. Tous travaux exécutés sur des constructions existantes et qui ont pour effet d’en changer la destination (Ex : Aménagement d’une ancienne grange en maison d’habitation ou transformation d’un local commercial en local d’habitation), notamment si cela s’accompagne d’une modification de la façade du bâtiment.

Quand la construction est-elle soumise à déclaration préalable de travaux ?

La déclaration préalable est un acte administratif qui donne les moyens à l’administration de vérifier qu’un projet de construction respecte bien les règles d’urbanisme en vigueur. Elle est généralement exigée pour la réalisation de travaux d’aménagement de faible importance.

  • Surfaces minuscules et petites. Travaux qui créent entre 2 m² et 20 m² de surface de plancher ou d’emprise au sol. Dans les zones urbaines U (voir votre PLU, Plan Local d’Urbanisme), vous pouvez faire une déclaration jusqu’à 40m².
  • Aspect extérieur du bâtiment. Travaux de ravalement, ou travaux modifiant l’aspect extérieur d’un bâtiment.
  • Changement de destination d’un local existant, même s’il n’y a pas de travaux.

Tout ce qu’il faut dans votre dossier : Formulaires et Pièces à fournir dans une demande de permis de construire de maison en 2013

Le formulaire à remplir

  • Pour une demande de permis de construire une maison individuelle et/ou ses annexes, remplissez le formulaire Cerfa n°13406*03
  • Si avant la fin du chantier, vous désirez effectuer des modifications sur le projet, remplissez le formulaire cerfa n°13411*02 pour demander un permis de construire modificatif.

Les pièces à fournir dans le dossier sont indiquées dans la notice du formulaire de demande de permis de construire. En voici le détail :

Pièces de base obligatoires pour tous les dossiers de permis : PCMI 1 à 8

PCMI 1 : Un plan de situation du terrain en 6 exemplairesLe plan de situation doit permettre de localiser précisément votre terrain à l’intérieur de la commune afin de savoir quelles règles d’urbanisme s’appliquent dans la zone où est situé votre projet. Il permet également de savoir s’il existe des servitudes.

PCMI 2 : Un plan de masse des constructions à édifier ou à modifier en 6 exemplairesLe plan de masse présente le projet dans sa totalité.Il permet de vérifier que les futures constructions respectent les différentes règles d’implantation et de hauteur, y compris par rapport aux constructions existantes, s’il y en a.Il permet également de connaître le projet d’aménagement du terrain, l’organisation des accès à la voie publique et des branchements sur les réseaux.

PCMI 3 : Un plan en coupe du terrain et de la construction en 6 exemplairesLe plan en coupe complète le plan de masse et permet de comprendre l’implantation du projet et ses incidences sur le terrain existant avant le projet

PCMI 4 : Une notice décrivant le terrain et présentant le projetLa notice est un élément du projet architectural.Elle présente la situation du terrain.Elle présente le projet, en répondant à six questions précises destinées à permettre au maire ou au préfet de comprendre la façon dont les constructions prévues s’insèrent dans leur environnement.Elle vous permet de préciser leséléments de votre projet qui ne peuvent pas être représentés par les seuls plan de masse et plan en coupe.

PCMI 5 : Un plan des façades et des toituresLe plan des façades et des toitures permet d’apprécier quel sera l’aspect extérieur de la construction.

PCMI 6 : Un document graphique permettant d’apprécier l’insertion du projet de construction dans son environnement*. Ce document permet d’apprécier comment le projet se situe par rapport aux autres constructions avoisinantes et aux paysages

PCMI 7 : Une photographie permettant de situer le terrain dans l’environnement proche *Cette photographie permet de connaître l’aspect du terrain d’implantation du projet et des terrains qui les jouxtent immédiatement.

PCMI 8 : Une photographie permettant de situer le terrain dans le paysage lointain*Cette photographie permet de connaître l’aspect du terrain d’implantation du projet et des terrains avoisinants

* Ces pièces ne sont pas exigées si votre projet se situe dans un périmètre ayant fait l’objet d’un permis d’aménager

Et en 2013, pour les maisons individuelles s’ajoute comme dit plus haut :

PCMI 14-1 : L’attestation de la prise en compte de la réglementation thermique RT 2012 (peut être établie par votre bureau de controle)

Pièces complémentaires : PCMI 9 à 25

  • Selon la nature ou la situation de votre projet précisés ci-dessous, il peut vous être demandé des pièces supplémentaires.
  • Lotissement. Si votre projet se situe dans un lotissement
  • ZAC. Si votre projet se situe dans une zone d’aménagement concertée (ZAC)
  • Zone sismique. Si votre projet est tenu de respecter les règles parasismiques et paracycloniques (voir ici la carte des zones sismiques)
  • PPR. Si votre projet se situe dans une zone où un plan de prévention des risques impose la réalisation d’une étude
  • Si vous demandez un dépassement de COS (coefficient d’occupation des sols) en justifiant que vous remplissez certains critères de performance énergétique
  • Forêt. Si votre projet nécessite un défrichement
  • Démolition. Si votre projet nécessite un permis de démolir
  • Domaine public. Si votre projet se situe sur le domaine public ou en surplomb du domaine public
  • Zone ou immeuble protégé. Si votre projet porte sur des travaux dans un monument historique inscrit, dans un immeuble adossé à un monument historique classé, dans un immeuble situé en secteur sauvegardé, en abords de monument historique ou en zone de protection du patrimoine architectural, urbain ou paysager
  • Parkings. Si le terrain ne peut pas comporter les emplacements de stationnement imposés par le document d’urbanisme
  • Servitude. Si votre projet est subordonné à une servitude dite « de cours communes »

Où dépose-t-on la demande de permis de construire ?

Le dossier doit être envoyé par lettre recommandée avec avis de réception ou déposé à la mairie de la commune où est situé le terrain. La mairie délivre un récépissé comportant un numéro d’enregistrement, la date de dépôt, et la date à partir de laquelle les travaux pourront commencer en l’absence d’opposition de l’administration.

En combien de temps vais-je obtenir une réponse ?

Dans le cas d’une demande de permis de construire,

Le délai d’instruction est de 2 mois pour une maison individuelle et/ou ses annexes à compter de la date du dépôt de la demande.

Si vous ne recevez pas de nouvelles de l’administration pendant 2 mois, le permis est obtenu tacitement.

Si toutefois l’administration vous écrit dans le mois qui suit le dépôt de la demande, pour demander des pièces supplémentaires, signaler des pièces manquantes, ou autre, alors le délai sera plus long.

Le cap de 1 mois après le dépôt de la demande est donc important, car si cette date est franchie sans courrier de l’administration, alors vous serez sûr d’obtenir une réponse 1 mois plus tard, qu’elle soit tacite ou non, qu’elle soit positive ou négative.

Dans le cas d’une déclaration préalable de travaux,

Le délai d’instruction est de 1 mois à compter de la date du dépôt de la demande.

Comme pour le permis de construire, l’absence d’opposition au terme d’un délai de 1 mois vaut décision tacite de non-opposition à la réalisation du projet. Une attestation de non-opposition à déclaration préalable peut être délivrée sur simple demande à la mairie.

Combien coûte le dépôt d’une demande de permis de construire ?

Instruction du dossier de permis de construire. L’examen de votre demande de permis de construire est gratuit, vous ne payez donc rien en déposant la demande. Par contre, vous serez soumis plus tard à des taxes. D’autre part, la constitution du dossier de permis de construire vous sera facturée par votre architecte, à moins que vous ne le constituiez vous-même.

Honoraires d’Architecte. Vous pouvez vous passer d’un architecte si l’emprise au sol et la surface de plancher (et non plus la SHON depuis mars 2012) de votre future maison est inférieure à 170m². Au-delà, le recours à un architecte est obligatoire. Si vous engagez un architecte, il ne fait généralement pas uniquement le dossier de permis de construire. C’est l’intervenant “socle” de votre projet de construction de maison, et il vous suit des plans jusqu’à la réception de la maison. Ses honoraires globales sont environ de 10% du montant HT des travaux pour un suivi complet. Au stade du dépôt de la demande de permis, 30 à 40% des honoraires sont peuvent être demandés.

Taxes. Il faut également prendre en compte les taxes suivantes (liste non exhaustive) :

  • Taxe d’aménagement, qui remplace la Taxe Locale d’Equipement, proportionnelle à votre surface
  • Taxe régionale éventuelle
  • Taxe espace naturel sensible
  • Taxe CAUE
  • Participation de Raccordement à l’égoût (PRE) : son montant est indiqué sur le permis de construire

Les montants varient d’une commune à l’autre, le mieux étant de se renseigner en mairie.

Sources

devis gratuit

Autodesk Robot : Comment Calculer une Panne de Charpente

Temps de lecture: < 1 minute

Une série de 3 vidéos sur le logiciel RSA à partager d’urgence avec les ingénieurs structure.

https://www.youtube.com/watch?v=4NbNqS4cnE0

La partie 1 sur 3 détaille la modélisation et le calcul en résistance des matériaux (8′)

Vous verrez comment modéliser et calculer une panne inclinée d’un angle Gamma, soumise à de la flexion déviée. L’objectif ici est d’obtenir les moments fléchissants dans les 2 plans de flexion.

 

La partie 2 passe au dimensionnement du profilé de panne et comment optimiser la section avec Robot (5′)

Vous verrez comment prédimensionner à l’ELU. L’objectif ici est d’obtenir un premier dimensionnement, avant d’effectuer les vérifications.

 

Enfin, la partie 3 détaille les vérifications effectuées sur le profilé optimisé (6′)

Comment dimensionner à l’ELS une panne inclinée d’un angle Gamma, soumise à de la flexion déviée. Ensuite, le profilé est vérifié à l’ELS et à l’ELU.

 

Vidéos créées par ANCO, inspirées d’une formation à Isa Caraïbes.

Si cette série de vidéos vous a été utile, faîtes le nous savoir en laissant un petit message dans les commentaires ci-dessous.