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Pendant près de 5 ans, Adrien a été dans l'équipe des contrôleurs d'Anco, pour des projets de construction allant de la maison individuelle à la tour de 20 étages. Passionné de nouvelles technologies et initiateur de ce blog, il est maintenant responsable de la communication d'Anco en télétravail.

Mur de soutènement : 8 règles d’or pour sa réalisation

Temps de lecture: 10 minutes

Si le mur de soutènement peut avoir une fonction esthétique, sa fonction principale est de soutenir de la terre ou le sol sous lequel il se trouve. Ce mur a donc pour objectif principal de permettre des constructions en pente et ainsi d’éviter les éboulements.

La pression foncière pousse parfois à optimiser l’espace et donc à construire sur des terrains en pente. Dans ce cas, le mur de soutènement est la solution idéale.

Un mur de soutènement subit une forte pression du terrain qu’il contient, c’est pourquoi il ne peut être construit sans respecter certaines règles d’or. Le cas échéant, de sérieux dégâts peuvent survenir.

8 règles d’or pour construire un mur de soutènement

1. Étude de sol

Avant de se lancer dans la construction d’un mur de soutènement, il convient de réaliser une étude de sol pour déterminer la charge que le sol peut supporter. 

La densité du sol est une valeur importante à prendre en compte car la poussée du sol en dépend.

Connaître l’angle de frottement du sol, bien qu’il soit assez complexe à déterminer, est également important puisqu’il fournit à la terre sa stabilité propre.

Cette étude géotechnique permet donc de déterminer les mesures du mur de soutènement et d’éviter ainsi des dégradations futures telles que le tassement ou le poinçonnement du mur. En effet, si le mur ne casse pas, il peut poinçonner le sol en aval et basculer en entier.

2. Conception par un bureau d’études

La conception d’un mur de soutènement par un bureau d’étude est fortement recommandée, tout d’abord car l’étude par des techniciens qualifiés permet de dimensionner l’ouvrage correctement en empêchant tout risque de glissement et en prenant en compte les surcharges.

Seule une étude réalisée par un bureau de spécialistes permet de savoir quelle contrainte peut recevoir le sol en estimant la poussée des terres qui seront contenues par la paroi du mur. Ainsi, le bureau d’étude pourra donner les dimensions optimales pour la construction d’une semelle de fondation.

Découvrez à quoi ressemble le diagramme des pressions sous une semelle de fondation :

Règles à respecter pour construire un mur de soutènement

3. Fondations correctement réalisées

Un soin tout particulier doit être apporté aux semelles de fondations. Cette dernière permet en effet de transmettre la poussée des terres vers le sol. Dans le cas où cette semelle n’est pas correctement réalisée ou équilibrée de manière correcte, cela peut par la suite engendrer des sinistres sur le mur de soutènement.

De plus, cet ouvrage étant exposé aux intempéries, il est nécessaire de penser à enterrer suffisamment les semelles afin de les abriter du gel. Cette profondeur est donc dépendante du climat et de la région dans laquelle est construit le mur.

Une fondation correctement réalisée permet également d’assurer la butée du mur et d’empêcher son glissement.

4. Qualité des matériaux

Le choix des matériaux est crucial lors de la réalisation de la semelle de fondation pour la bonne tenue d’un mur de soutènement.

Béton armé et parpaings ne se valent pas, c’est pourquoi dans le cas d’une utilisation de parpaings, les panneaux doivent être quadrillés de chaînage en béton armé horizontalement et verticalement.

Quel que soit le choix final du matériau utilisé, il convient de veiller à ce que celui-ci soit correctement réalisé. Afin que le mur de soutènement soit réalisé efficacement, le dosage du béton doit être correct et doit se trouver dans une quantité suffisante de ferraillage. De plus, les armatures en fer doivent être disposées conformément au plan réalisé préalablement.

5. Système de drainage efficace

L’évacuation des eaux à travers un mur de soutènement doit être prise en considération. L’eau doit pouvoir s’écouler correctement. En effet, si l’eau se retrouvait à stagner derrière le mur, cela apporterait une pression supplémentaire au mur de soutènement sur lequel pourraient se créer des fissures.

Le système de drainage doit être réfléchi en amont de la construction du mur de soutènement, et pour cela plusieurs systèmes peuvent être envisagés :

  • Les barbacanes sont très efficaces pour évacuer rapidement les eaux et éviter la montée en charge du mur lors de pluies torrentielles,
  • Un lit de parpaings montés à sec derrière le mur fonctionne également très bien afin d’évacuer rapidement les eaux,
  • Le drainage peut être naturel si le mur est construit avec des matériaux drainants (par exemple un mur en pierre sèche permettra naturellement l’évacuation des eaux),
  • Le produit Enkadrain, un géocomposite de drainage antivibratile, rencontre un franc succès depuis maintenant plusieurs années. Cela s’explique par le fait qu’il soit efficace aussi bien en drainage vertical que horizontal. De plus, il est très résistant et possède une fonction filtrante en plus d’être drainant.

En plus du drainage le long du mur, il ne faut pas oublier de prévoir un drainage en pied de mur. Le système le plus utilisé est la chaussette drainante : un tuyau de PVC percé, entouré de cailloux et le tout enroulé dans un géotextile.

regle construire mur soutenement

6. Qualité drainante du remblai

En plus du système de drainage en lui-même, il faut que l’eau puisse circuler entre les grains de sol du remblai. C’est pourquoi le remblai qui se trouve à proximité de la paroi du mur de soutènement doit être drainant.

Il convient donc de s’intéresser à la qualité du sol servant au remblai. Si le sol local possède des propriétés drainantes il est pertinent de s’en servir et l’ajout d’un géotextile avant le remblayage peut également être envisagé. En revanche, si le sol local ne possède pas de propriétés drainantes suffisantes (ce qui est par exemple le cas d’un sol de type argileux), il sera nécessaire d’apporter du sol extérieur.

7. Étanchéité de la paroi contre terre

Afin de protéger les armatures en acier d’un mur en béton armé, il convient de réaliser une couche d’étanchéité sur la paroi arrière du mur qui se trouve en contact avec les terres et l’eau.

8. Entretien régulier

La dernière règle d’or à respecter pour avoir un mur de soutènement robuste et durable concerne l’entretien post-construction. En effet, il est très important de veiller à ce que le dispositif drainant ne se bouche pas avec le temps, ce qui peut être à l’origine de nombreux sinistres.

Ne pas respecter ces règles élémentaires de construction dans l’élaboration d’un mur de soutènement peut mener à de nombreux dégâts. Sur le terrain, nos ingénieurs constatent malheureusement que les sinistres dus au non-respect des règles élémentaires lors de la construction des murs de soutènement sont fréquents.

Les sinistres rencontrés sur les murs de soutènement sont, entre autres :

  • Des fissures de tailles variables,
  • Un mouvement du mur pouvant aller jusqu’à l’effondrement de celui-ci.

Selon la qualité de construction, l’ampleur des fissures et des déformations peut être très marquée avant l’écroulement du mur. Au contraire, dans certains cas le mur s’effondre brusquement avec peu de signes avant-coureurs.

Les raisons des sinistres sur les murs de soutènement

La raison première aux dégâts sur un mur de soutènement est le non-respect des règles élémentaires lors de sa construction.

Découvrons les raisons techniques qui mènent à une mauvaise construction d’un mur de soutènement.

L’absence totale de calcul

Ne pas réaliser de calcul avant de faire un mur de soutènement est une erreur, car ce genre d’ouvrage est complexe et nécessite une étude.

En effet, la pression des terres, les fondations du mur, le ferraillage, l’angle et l’épaisseur du mur de soutènement sont très souvent mal appréciés sans instrument de mesure. C’est pourquoi il convient de faire quelques calculs avant de se lancer dans la réalisation du mur.

Un drainage inefficace

S’il y a une chose à retenir avant de réaliser un mur de soutènement, c’est que la poussée de l’eau derrière le mur est souvent trois fois plus grande que la poussée des terres. Lorsqu’une pluie est abondante, vous pouvez considérer que votre mur de soutènement est équivalent à celui d’une piscine, il retient les terres gorgées d’eau.

Les murs de soutènement ne sont pas capables de contenir cette forte pression, c’est pourquoi la seule solution est de laisser passer l’eau grâce à un bon système de drainage, afin de faire baisser la pression exercée sur le mur.

Notez également que si le sol utilisé pour remblayer derrière le mur de soutènement ne draine pas l’eau correctement, cela peut avoir un impact sur la solidité du mur. La plupart du temps, lorsqu’un mur de soutènement est construit, la partie laissée vide est remblayée avec les terres locales. Le problème est que tous les sols n’ont pas les mêmes propriétés drainantes (par exemple, les sols argileux drainent très mal l’eau). 

De plus, la pression exercée par les terres sur le mur de soutènement dépend également du sol et de ses propriétés, ainsi que du coefficient de frottement du sol.

C’est pourquoi un bureau d’études préconise souvent de ne pas utiliser les terres locales, mais plutôt du remblai drainant acheté en carrière. Un coût supplémentaire certes, mais qui sera rentabilisé à long terme.

Mauvaise disposition du ferraillage

Lorsque les murs de soutènement sont en béton armé, il convient de faire attention à la quantité d’armatures utilisée ainsi qu’à leur position afin d’éviter toute fissure ultérieure.

Il convient donc de bien étudier le projet et de réaliser des plans de ferraillage.

Le montage de parpaings seuls

Si le parpaing a l’avantage d’être naturellement drainant, cela n’est pas suffisant pour réaliser un mur de soutènement. Le parpaing est effectivement résistant en force de compression mais pas en flexion. Il est donc impossible d’utiliser des parpaings seuls pour réaliser un mur de soutènement car ce dernier ne supporterait pas la pression qu’il doit contenir.

En revanche, l’utilisation de panneaux de parpaings chaînés horizontalement et verticalement par des chaînages en béton armé s’avèrent très résistants.

Côté prix, la différence entre béton armé et parpaings chaînés dépendra de la main-d’œuvre. Effectivement, les parpaings sont moins onéreux que le béton armé, mais nécessitent plus de travail pour leur mise en place.

Une semelle de fondation inadaptée

Une semelle de fondation lors de la construction d’un mur de soutènement présente deux risques majeurs :

  • Si elle n’est pas suffisamment enterrée, la semelle risque de glisser,
  • Si la fondation n’est pas de taille adéquate, un risque de rupture ou de basculement sous la poussée des terres est possible. En effet, la semelle est constituée d’un talon et d’un patin dont la longueur doit être correctement calculée.

Maintenant que vous savez quelles sont les règles à respecter et les erreurs à éviter pour construire efficacement un mur de soutènement, découvrez les différents types de soutènement qui existent et les spécificités propres à chacun.

Les différents murs de soutènement

Rappelons tout d’abord qu’un mur de soutènement reçoit une poussée horizontale par les terres qu’il contient. Afin de s’opposer à cette pression, nous pouvons distinguer deux systèmes de soutènement distincts :

  • Le mur “poids”,
  • Le mur dit “autostable”.

Les différents types de soutènement

Le mur de soutènement autostable 

Le principe de ces murs de soutènement est qu’ils utilisent une forme en “T renversé” pour trouver l’équilibre.

Cette forme astucieuse utilise le poids des terres que contient le mur. L’avantage de cette technique par rapport aux murs-poids est que beaucoup de matière est économisée dans la construction du soutènement.

La contrepartie est que ces murs sont en revanche plus susceptibles de se rompre s’ils ne sont pas correctement conçus.

Sur le schéma ci-dessous, nous pouvons voir que le mur travaille en flexion, sous la poussée des terres.

Les différents types de soutènement

Ces murs de soutènement autostables peuvent être en béton armé ou en parpaings.

Les murs-poids

Les murs poids s’opposent à la poussée des terres qu’ils retiennent grâce à leur masse importante.

L’avantage principal de ces murs de soutènement est qu’ils requièrent moins de précision et de technicité que les murs autostables dans leur construction.

Parmi ces murs-poids, plusieurs variantes peuvent être envisagées. Découvrons les principales :

1. Le mur en gabions

Ambassadeur le plus connu du mur-poids, le gabion est un système simple, astucieux, et efficace. S’inspirant des plus anciens murs de soutènement, en pierre, son innovation réside dans la cage en fer. Cette dernière permet en effet de réaliser un tel mur beaucoup plus rapidement puisque les pierres n’ont plus besoin d’être assemblées une par une.

Pour procéder à l’élaboration d’un mur en gabions, des cages en grillage métalliques vides d’un à deux mètres cubes sont déposées sur le sol d’assise, voire parfois sur la semelle de fondation. Une fois les cages ouvertes, elles sont remplies par des centaines de kilos de cailloux maintenus par les armatures de la cage. Autant d’étages que nécessaires sont construits en suivant cette même technique.

Ces murs en gabions ont l’avantage d’être parfaitement drainants, du fait des interstices entre les pierres.

2. Le mur en pierres sèches

Utilisé depuis l’Antiquité, ce mur très ancien possède un aspect esthétique indéniable qui le rend très naturel.

Un mur en pierres sèches est réalisé grâce à l’empilement de pierres sans qui n’y ait aucun joint entre elles. Le fait qu’aucun ciment ou mortier ne lie les pierres rend ce mur optimal au niveau du drainage.

En revanche, l’inconvénient majeur d’un mur de soutènement en pierres sèches est le temps nécessaire à sa réalisation. Son temps de mise en œuvre est effectivement très long et le coût d’achat des pierres peut s’avérer élevé si elles ne sont pas naturellement présentes à l’endroit de la construction.

3. Talus en enrochement

Ce mur de soutènement consiste à assembler de gros rochers pour qu’ils forment un talus, d’un angle plus ou moins prononcé.

Une fois la mise en place effectuée, la masse des roches assure la stabilité de l’ensemble.

Les avantages de ces enrochements résident dans leur simplicité de mise en œuvre, leur solidité, leur esthétique et leur coût.

En revanche, ces talus en enrochement possèdent un coût de transport important puisqu’il est nécessaire d’amener les rochers sur le lieu de réalisation du mur. De plus, le talus empiète sur la surface du terrain sur lequel il est construit qui s’en trouve réduite.

4. Le mur de soutènement végétalisé, ou Atalus

Concurrent du mur en gabions, ce mur est constitué de grands sacs de sable et des formes circulaires en béton qui peuvent recevoir des plantes. L’ensemble est très lourd, ce qui assure ainsi le soutènement. De plus, le sable est excellent pour le drainage des eaux. Les avantages de ce type de mur de soutènement sont sa vitesse de réalisation, et la possibilité de le végétaliser avec des plantes vertes ou des fleurs, afin de faire oublier l’aspect bétonné.

Les normes relatives aux murs de soutènement

Dans le système de normes françaises pré-Eurocodes, il n’existe pas de norme spécifique pour les murs de soutènement. Ces ouvrages doivent donc respecter les normes générales qui traitent des murs et des fondations, à savoir le DTU 13.12, le fascicule 62, le BAEL et le DTU 20.1.

Avec les Eurocodes, la section 9 de l’Eurocode 7 est dédiée au calcul des ouvrages de soutènements.

Enfin concernant le drainage, il peut être utile de rappeler l’article 681 du Code civil selon lequel un propriétaire est responsable des eaux pluviales qui tombent sur son terrain.

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Questions fréquentes sur la construction d’un mur de soutènement

À quoi sert un mur de soutènement ?

Un mur de soutènement sert à contenir des terres afin de pouvoir réaliser des constructions sur un terrain en pente. Découvrez tout ce qu’il faut savoir pour construire un mur de soutènement.

Quels sont les différents murs de soutènement réalisables ?

Il existe des murs de soutènement auto-stables ou des murs “poids”. Lisez notre article pour en savoir plus sur les types de murs et les finitions qui peuvent être envisagées.

Techniques de Réhabilitation des Bâtiments Anciens

Temps de lecture: 2 minutesrehabilitation-batiment-ancien.jpg width=

En cherchant de la documentation pour un renforcement de plancher dans un immeuble ancien, nous avons découvert les guides – gratuits – de l’Association Rehabimed : une véritable mine d’or à partager d’urgence.

Ce guide de qualité, écrit pour une utilisation résolument pratique, traite des renforcements de poutres en bois, des poteaux, des planchers, des arcs de voûte, des tirants, des murs en pierres…

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A télécharger
Le guide de réhabilitation des vieux bâtiments
Le guide de consolidation des matériaux
Lien vers tous les guides Rehabimed

A la fin du guide de réhabilitation, vous trouverez plusieurs articles et études de cas intéressants comme :

  • Consolidation et traitement des murs et des fondations : Expériences égyptiennes
  • Amélioration du comportement sismique
  • Restaurer les constructions traditionnelles en bois : expérience en Turquie

L’association Rehabimed, basée à Barcelone depuis 2008, est un réseau de plus de 400 experts de la construction, issus de plus de 40 pays. Son premier objectif : promouvoir la réhabilitation du parc bâti en Europe et en Méditerranée, en stimulant la recherche et la formation sur la réhabilitation. Le guide est le fruit de cette volonté de formation.

Vu la qualité de ces guides, nous suivrons de près les prochaines publications de l’association Rehabimed. Ce genre d’initiative volontaire et positive n’est pas sans nous rappeler la démarche Interreg et le Guide de Construction des Petits Bâtiments (Small Building Guide), coécrit par les ingénieurs d’Anco en coopération avec ses partenaires de la région Caraïbe.

Source
rehabimed.net


Comment poser un bardage bois en extérieur

Temps de lecture: 4 minutes

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Le bardage bois extérieur a le vent en poupe, et pour un bon moment. Posé sur une façade en briques, parpaings, ou béton, c’est une alternative attrayante aux finitions traditionnelles à l’enduit et à la peinture.

Que ce soit pour changer de look votre façade, ou pour améliorer votre isolation, le bardage bois vous interpelle… mais passons au concret : Quelles sont les étapes de sa réalisation ?

Deux types : bardage bois horizontal et vertical

 

Les lames du bardage peuvent être verticales ou horizontales. La suite de cet article décrit la pose d’un bardage bois à lames horizontales, plus courant, mais le principe reste le même pour un bardage bois vertical.

Principe de construction

Il est assez simple : On cheville une ossature en tasseaux bois sur le support en dur (maçonné ou bétonné), sur lesquels les lames de bardage vont venir se fixer par des vis.

Pare-pluie : une obligation ?

Le DTU 41.2 n’impose pas le pare-pluie pour un bardage bois extérieur sur support en dur.

Il n’est obligatoire que pour certains murs à ossature bois, pour lesquels ce film d’étanchéité est nécessaire. En effet, un bardage bois a pour rôle de protéger des intempéries, mais n’est pas sensé être 100% étanche.

Ossature secondaire en tasseaux bois

  • Le cas le plus courant et le plus simple consiste à fixer des tasseaux verticaux sur votre support maçonné ou bétonné (béton, pierres, parpaings, briques…). Il suffit de cheviller les tasseaux dans le dur, avec un entraxe de 65cm maximum. Les lames de bardage vont être fixées sur les tasseaux bois.
  • En cas de double tasseautage, un réseau orthogonal de tasseaux verticaux fixés sur tasseaux horizontaux est créé. Ce principe constructif est rarement utilisée pour un bardage à lames horizontales lors d’une pose sur une paroi maçonnée.
  • Dans le cas d’un bardage vertical, les tasseaux sont horizontaux, et il faut veiller à ce qu’ils ne coupent pas la ventilation entre le pied et la tête de bardage. Des solutions consistent à poser les tasseaux de manière discontinue, à réaliser un double tasseautage, ou bien à ménager des entailles dans les bois pour laisser passer l’air.

Choix et pose des lames de bardage

L’épaisseur minimale des lames de bardage dépend de la portée entre chaque point de fixation :

  • 15 mm minimum si l’entraxe des tasseaux bois, de fixation à fixation, est inférieur à 40cm
  • 18 mm minimum si l’entraxe des tasseaux bois, de fixation à fixation, varie de 40cm à 65cm, 65cm étant un maximum.

Les lames sont fixées du bas vers le haut : 

  • on débutera la pose de la première lame basse, à 20 cm minimum du sol, toujours dans l’idée de protéger le bois de l’humidité.
  • Ainsi, chaque lame protège la précédente, grâce au recouvrement des lames ou à un système d’emboîtement.
  • Le recouvrement ou l’emboitement des lames doit être de minimum 10% de la largeur des lames.

Fixation des lames

Des pointes ou des vis sont utilisées le plus souvent. Les vis sont plus longues à mettre en oeuvre mais donnent au bardage une meilleure résistance au vent.

A chaque intersection entre une lame et un tasseau, on pose 1 ou 2 fixations, selon la largeur de la lame. Le DTU distingue 3 cas : la largeur de la lame fait moins de 10cm, entre 10 et 12.5cm, et plus de 12,5cm.

  • Pour les lames de bardage de moins de 10cm de large, une seule fixation est nécessaire.
  • Pour les lames de bardage de plus de 12.5cm de large, deux fixations sont nécessaires.

Choix du bois

  • Pour les lames, directement exposées aux intempéries, un bois de classe 3 minimum est requis. Par exemple, le douglas est une essence de bois apprécié pour les bardages, grâce à sa très bonne résistance en conditions extérieures.
  • Pour les tasseaux, sous les lames, un bois de classe 2 est requis.

Ne pas oublier : la lame d’air de ventilation

Le bois est vivant, il est sensible à l’humidité et aux moisissures. Pour éviter cela sur un bardage bois, la norme prévoit un système de ventilation derrière le bardage bois, composé d’une lame d’air de 1cm minimum, et d’ouvertures en tête et en pied de bardage de 50cm² par mètre linéaire de bardage.

 

bardage bois, ventilation par lame d'air

Pour aller plus loin : Le DTU 41.2

 Les données de cet article sont en accord avec la norme DTU 41.2, mais vous y trouverez des informations et des détails sur la gestion des angles, la jonction avec les fenêtres etc. Ces points singuliers doivent être réalisés avec soin, car ce sont souvent les lieux privilégiés de désordres.

 

Avez-vous réalisé vous-même votre bardage bois ? Laissez votre commentaire ci-dessous.

devis projet construction

Questions fréquentes sur la pose d’un bardage bois extérieur

Qu’est-ce qu’un bardage bois ?

Un bardage bois est un revêtement extérieur en bois pour une façade. Il est constitué de lames de bois qui se chevauchent. Découvrez comment poser un bardage bois en extérieur.

Quel est l’avantage d’un bardage bois en extérieur ?

Outre son esthétisme indéniable, l’avantage principal d’un bardage bois extérieur est l’isolation qu’il apporte. Une fois votre bardage choisi, découvrez comment se déroule la pose.

PS 92 : les règles de construction parasismique

Temps de lecture: 2 minutesNorme PS92 : découvrir les règles de construction parasismique

Imposées pour les bâtiments par l’arrêté du 29 mai 1997, les règles PS92 de construction parasismique ont évolué au fil du temps.

En effet, ces règles ont fait l’objet d’un amendement NF P 06-013/A1 paru en février 2001 qui corrigeait plusieurs erreurs de la version AFNOR. Puis, le 31 octobre 2012, l’Eurocode 8 a remplacé les règles parasismiques PS92. Décryptage.

PS92 : zoom sur les règles de construction parasismique

L’objectif des règles parasismiques PS92 est de conférer aux ouvrages un niveau de protection optimal contre les séismes. Lesdites règles ont pour vocation de limiter les probabilités d’effondrement des bâtiments ou de désordre structural majeur en cas de séisme.

Les dispositions spécifiques des règles parasismiques PS92

Les dispositions des règles PS92 portent sur trois aspects majeurs :

  • Les articles 4.3 et 4.4 introduisent des spécifications d’ensemble qui concernent le traitement de l’interface entre le sol et la structure,
  • L’article 6.3.2 introduit un coefficient de comportement des éléments de structure. Cet article rend possible l’évaluation du comportement élasto-plastique des éléments de structure sujets à une action sismique,
  • Plus globalement, les règles parasismiques PS92 apportent des détails constructifs. Ces derniers améliorent la ductilité et le liaisonnement des éléments entre eux.

Remplacement des règles PS92 par l’Eurocode 8

La majorité des Eurocodes (calcul du béton, du bois, du métal) ont été rédigés il y a plusieurs années. Cependant, les Eurocodes en question étaient incompatibles avec la norme parasismique PS92, pourtant légitime. De ce fait, les acteurs de la construction ont dû patienter jusqu’à la promulgation de l’Eurocode parasismique, c’est-à-dire l’Eurocode 8.

Le passage à l’Eurocode 8 représente une étape majeure, car, dans son sillage, c’est la totalité des 10 Eurocodes en vigueur qui est devenue obligatoire en zone sismique, soit un ensemble de 60 normes de construction. Les nouvelles règles de construction parasismique incluent vingt années de progrès, d’amélioration et de compréhension des phénomènes sismiques.

Les différents Eurocodes applicables en zone sismique

En 2021, l’Eurocode 8 est la seule norme de construction applicable pour les chantiers se situant dans une zone potentiellement sujette à des séismes. En outre, tous les autres Eurocodes sont désormais applicables en zone sismique. Ces derniers sont regroupés en dix familles :

  • Eurocode 0 : Bases de calcul des structures (EN 1990),
  • Eurocode 1 : Actions sur les structures (EN 1991),
  • Eurocode 2 : Calcul des structures en béton (EN 1992),
  • Eurocode 3 : Calcul des structures en acier (EN 1993),
  • Eurocode 4 : Calcul des structures mixtes acier-béton (EN 1994),
  • Eurocode 5 : Conception et calcul des structures en bois (EN 1995),
  • Eurocode 6 : Calcul des ouvrages en maçonnerie (EN 1996),
  • Eurocode 7 : Calcul géotechnique (EN 1997),
  • Eurocode 8 : Calcul des structures pour leur résistance aux séismes (EN 1998),
  • Eurocode 9 : Calcul des structures en aluminium (EN 1999).

Depuis novembre 2012, toutes les demandes de permis de construire en zone sismique sont établies en prenant en compte l’Eurocode 8, les règles de construction PS92 étant obsolètes.

La nouvelle norme permet l’harmonisation des constructions parasismiques et de leur réglementation à l’échelle européenne. Il s’agit d’un défi qui est communément relevé par l’ensemble des ingénieurs, professionnels du bâtiment et artisans responsables de la mise en place des dispositions constructives.

Les méthodes de réalisation d’une dalle basse en béton

Temps de lecture: 4 minutes
Réalisation d'une dalle basse

La réalisation d’une dalle basse est une étape cruciale dans la construction de n’importe quel ouvrage. Cette structure permet d’apporter de la stabilité à une construction et constitue le point de départ pour la mise en forme du bâtiment.

La réalisation de la dalle basse se fait uniquement après la réalisation d’une étude de sol complète qui détermine le choix de la méthode de construction.

Découvrez les différents types de dalles basses, leurs avantages et leurs inconvénients ainsi que les prix moyens pratiqués.

Qu’est-ce que la dalle basse d’une construction ?

La dalle basse correspond au plancher le plus bas d’une construction. Cette dalle permet de supporter le poids de l’ouvrage et d’apporter une isolation thermique entre le sol et le bâtiment.

La dalle basse est faite de béton. Celle-ci est coulée après la réalisation du terrassement et des fondations de la structure.

C’est à partir de cette base solide que les murs de la construction s’élèvent.

Les techniques de construction d’une dalle basse

La construction d’une dalle basse nécessite l’expertise d’un bureau d’études pour la planification et le savoir-faire d’une entreprise de maçonnerie pour la réalisation. Il s’agit en effet d’une étape de la construction qui est complexe à mettre en œuvre.

La dalle basse doit être réalisée dans les règles de l’art afin d’assurer une excellente stabilité à l’ensemble de la construction.

Il existe plusieurs techniques de construction d’une dalle basse. Chaque technique comprend son lot d’avantages et d’inconvénients.

La dalle coulée sur terre-plein

La technique de dallage sur terre-plein consiste à couler la dalle à même le sol. Il s’agit de la méthode la plus simple et la plus économique à mettre en œuvre.

Les constructeurs utilisent généralement cette méthode pour la construction de maisons individuelles, des travaux de rénovation ou une extension.

La dalle repose directement sur le sol. Il est dès lors indispensable que le sol rassemble toutes les bonnes conditions pour que cette technique soit réalisable :

  • Le sol doit être stable et ne pas bouger au fil des années,
  • Le sol doit être dur (éviter les sols sablonneux ou argileux),
  • Le sol doit être drainé au préalable pour éviter d’éventuelles remontées d’humidité (une couche de polyane peut être interposée entre la dalle et le sol).

Il est recommandé d’effectuer un traitement contre les termites avant de réaliser le coulage de la dalle. Les termites remontent plus facilement vers la maison à cause du contact direct avec le sol.

La dalle est liée avec les fondations de la construction. Cela signifie que la dalle est liaisonnée aux longrines et aux murs de soubassement. La dalle bouge automatiquement lorsque les murs de soubassement bougent. Cela permet de renforcer la résistance de la structure face aux contraintes comme le vent ou les séismes.

Le dallage

Le dallage est une technique très similaire à la dalle coulée sur terre-plein. Cette méthode est également simple à mettre en œuvre et relativement peu coûteuse.

L’unique différence est que la dalle est désolidarisée des fondations. Cela signifie que celle-ci n’est pas reliée aux longrines et aux murs de soubassement.

C’est une technique qui est utilisée pour les structures qui comprennent plus d’un étage ou les bâtiments industriels. Ces constructions sont, en effet, plus sensibles aux problèmes de tassements différentiels.

Le choix entre un dallage et une dalle coulée sur terre-plein est systématiquement déterminé après une étude du sol réalisée par un bureau d’études compétent.

La dalle sur vide-sanitaire

Cette technique utilise un vide entre le sol et la dalle basse de la construction.

La réalisation d’une dalle sur vide-sanitaire est plus coûteuse et demande généralement plus de temps.

Le vide est réalisé en élevant des rangs de parpaings sur lesquels reposent plusieurs poutrelles qui servent de support pour la dalle.

Le vide-sanitaire offre une meilleure isolation thermique à la construction, car celle-ci ne touche pas le sol. L’air qui circule naturellement en dessous de la dalle permet également d’évacuer l’humidité stagnante après des averses.

La dalle sur vide-sanitaire est préconisée lorsque les sols sont argileux. Ceux-ci sont, en effet, plus sujets aux mouvements de terrain.

Cette technique est également bénéfique pour les constructions situées dans des zones sujettes aux inondations.

L’étude de sol réalisée par un bureau d’études détermine si l’usage d’un vide-sanitaire est nécessaire afin d’assurer la pérennité de la construction.

Le radier

Le radier est une dalle de béton superficielle qui permet de répartir le poids total de la construction sur une grande surface.

Un radier possède l’avantage d’imperméabiliser la construction et d’apporter une bonne isolation thermique.

Il s’agit d’une méthode de construction plus difficile à mettre en œuvre et par conséquent, plus coûteuse. C’est suite à l’étude de sol que l’utilité d’un radier est déterminée.

Le radier est ainsi préconisé dans plus plusieurs cas : 

  • Si la construction est réalisée dans une zone inondable,
  • Si le sol est de moins bonne qualité (mou, hétérogène, etc.),
  • Si le sol n’est pas capable de supporter le poids de la structure avec les autres méthodes.

Quel est le prix d’une dalle basse en béton ?

Le prix de réalisation d’une dalle basse en béton varie en fonction de plusieurs éléments : 

  • La technique de réalisation utilisée,
  • L’épaisseur de la dalle,
  • L’isolation,
  • Le tarif de la main d’oeuvre,
  • Le prix du béton,
  • Etc.

Découvrez le prix moyen au m² de la réalisation d’une dalle basse en béton en fonction de la technique de réalisation utilisée :

Technique de réalisationPrix moyen au m² (sans pose)Prix moyen au m² (avec pose)
Dalle sur terre-plein15 à 30 €55 à 85 €
Dalle sur vide-sanitaire25 à 35 €70 à 90 €
Radier40 à 60 €80 à 120 €

Conseil pour la construction d’une dalle basse

Afin de déterminer la technique idéale pour réaliser votre dalle basse en béton, il est primordial de contacter un bureau d’études pour réaliser une étude de sol.

Cette étude consiste à forer le sol afin d’analyser les différentes couches qui le composent. Le choix de la technique adéquate se fait en fonction des résultats obtenus et de la capacité du sol à supporter un ouvrage.

La réalisation des travaux est complexe et requiert généralement d’avoir recours aux services d’une entreprise de construction spécialisée.

Prenez le temps de consulter plusieurs entreprises afin d’obtenir des devis différents et comparer les offres.

N’oubliez pas de vérifier au préalable que l’entreprise de construction dispose du savoir-faire suffisant et d’une excellente réputation.

Questions fréquentes sur les dalles basses

Quelles sont les différentes techniques pour réaliser une dalle basse en béton ?

Il existe différents types de dalles : les dalles sur vide sanitaire, les dalles coulées sur terre-plein, les radiers ou encore les dallages.

Quel est l’avantage d’une dalle sur vide sanitaire ?

Ce type de dalle permet une très bonne circulation de l’air sous la maison et évite également l’eau stagnante.

DIPECHO : connaître le programme de Préparation aux Catastrophes

Temps de lecture: 3 minutesMise en place du programme DIPECHO

Créé par l’Office d’aide humanitaire de la Commission européenne (ECHO), le programme DIPECHO a vu le jour en 1996. Le but était – et il l’est toujours – de venir en aide aux communautés vulnérables situées dans des régions menacées par les catastrophes naturelles. Le programme est principalement destiné aux pays en dehors de l’Union européenne. Ce programme est donc en lien étroit avec la construction parasismique.

Nous faisons le point sur le programme de préparation aux catastrophes de l’ECHO, sur ses objectifs et sur les progrès réalisés dans ce cadre.

Qu’est-ce que le programme DIPECHO ?

DIPECHO est l’acronyme anglais pour Disaster Preparedness ECHO (Programme de Préparation aux Catastrophes de l’Office humanitaire de la Communauté européenne).

À travers ce programme, l’ECHO contribue à la mise en place de mesures préventives pour faire face aux sinistres naturels. En particulier dans les pays en développement souffrant déjà d’un manque de ressources. Le but est de réduire les décès causés par ces catastrophes naturelles en renforçant les infrastructures et en mettant en place des systèmes d’alerte. Cela permet donc de, par exemple, prévenir l’effondrement d’un immeuble ou les fissures sur les constructions.

Quels sont les objectifs de DIPECHO ?

Réduire la vulnérabilité de la population face aux catastrophes naturelles

L’absence, ou l’insuffisance, des ressources dédiées aux services de secours est ce qui handicape le plus les pays pauvres face aux sinistres. L’ECHO affirme en effet que les efforts fournis par la population elle-même s’avèrent très efficaces pour limiter les dégâts humains et matériels.

Dans le cadre de son programme DIPECHO, l’ECHO investit ses connaissances et son expérience pour former la population. L’office finance ainsi des programmes de préparation aux catastrophes naturelles pour impliquer les habitants. Ces programmes permettent d’apprendre à gérer le risque sismique.

Focalisation sur les régions à risque

DIPECHO est appliqué au niveau local, le programme cible les régions à haut risque (comme, par exemple, le Sud-Est asiatique). En apportant un soutien aux infrastructures dans ces régions, l’ECHO aide à l’établissement des plans d’intervention pour la gestion des situations d’urgence liées aux risques naturels.

Les pays pauvres bénéficient par conséquent d’un financement et d’une assistance complète pour l’anticipation des dégâts aussi bien humains que matériels. C’est l’exemple de la construction de levées (en cas d’inondation), de réservoirs d’eau ou d’abris d’urgence.

Actions mises en place et plan d’action DIPECHO

En 1996, DIPECHO couvrait uniquement l’Asie du Sud-Est, les Caraïbes et l’Amérique centrale. Désormais, le programme couvre également l’Asie du Sud, les pays andins et l’Asie centrale. L’ECHO évalue le niveau de risque avant d’approuver tout plan d’action.

L’Office prend également en considération la vulnérabilité de la population. Les capacités locales et nationales à gérer des situations d’urgence liées aux catastrophes sont également évaluées.

Parmi les actions menées par l’ECHO dans le cadre du programme DIPECHO, nous trouvons :

  • Le Pérou : financement d’un projet visant l’atténuation des effets de glissements de terrain,
  • L’île d’Haïti : financement d’un projet de préparation aux catastrophes naturelles (renforcement des habitations et enseignement des mesures préventives dans les écoles),
  • Le Nicaragua : activités de sensibilisation et d’information sur les risques naturels,
  • Le Népal : cours de formation sur la technologie associée à la réduction des risques de catastrophes en Asie du Sud.

Le programme DIPECHO apporte une aide précieuse aux populations menacées par les activités volcaniques, les inondations, les glissements de terrain, etc. Son rôle préventif permet d’éviter des tragédies humaines.

Anco soutient et consolide les actions préventives menées dans le cadre du programme DIPECHO. Avec la contribution de la DEAL Martinique, la société a mis en place un système de formation gratuit en parasismiques aux artisans martiniquais entre février et juillet 2011.

N’hésitez pas à consulter nos articles dédiés aux constructions parasismiques pour en apprendre d’avantage :